C'est mon coeur que tu fumes

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« Walking trough the city streets, is it a mistake or design ? I feel so alone on the friday nights, can you make it feel like home if I tell you you're mine ? »

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J'sais pas, j'sais plus. J'passe mes journées à regarder le plafond blanc, à réfléchir. dans la journée j'traîne des pieds, je réfléchis encore et ça commence à me bouffer. J'ai la haine quand on me demande si ça va, parce que non, non, non ça va pas. J'suis énervée mais fatiguée. J'ai envie que quelqu'un s'arrête et me demande d'arrêter de faire semblant. Mes larmes viennent pas de la fumée de ma clope, c'est juste ce monstre qui veut ma mort. J'veux me débarasser de cette peine et dormir dans tes bras avant de causer une dernière fois une tornade de détresse et l'ivresse fictive de ton passé amer me tue. J'sens tout, j'vois tout ; la haine, l'amour, le sang et la rage. J'sens tout mais j'ressens rien, c'est comme si ma peau n'était qu'une couche presque invisible. Les sentiments des personnes qui m'entourent rentrent dans mes veines, coulent dans mon sang, c'est comme si j'étais condamnée à vivre à travers les autres. J'ai pas cette capacité à vivre, à ressentir, à mourir quand les autres apprennent à vivre. Et tu me manques, c'est dingue, c'est tragique, ça pue la merde tout ça, ça pue l'insécurité, le manque maladif, la maladie ouais, ça pue le tabac, la drogue, toutes ces ***ries qui me détruisent mais qui me détruiront jamais autant que toi. C'est horrible, fatidique, c'est terrifiant ce manque d'affection. 

Tu m'as sortie du vide pour m'*** dans l'néant. 

Marine, 16 ans. Je vais bien, je vais mieux.