Je vous souhaite la bienvenue chez moi ~

Bien  que  ma cabane n'ait rien de particulier, c'est un  petit  univers chaud et doux que je souhaite  vous représenter.

J'espère que vous  apprécierez, car  vous savez dans la fôret du  Vent Brûlant, la vie  n'est pas tous les jours  facile, surtout pour une fée  de ma taille.

Je  mesure exactement deux  centimètres, je viens  d'atteindre ma taille et mon  âge adulte.

En  effet depuis peu, j'ai commémoré  mes 250 ans,  et je vous assure que je suis bien  jeune en comparaison de mes semblables.

Je m'appelle Parrybo la Pondérée, je suis née  dans le royaume de Serindë la Brodeuse.

De ma vie, je souhaite ardement être barde, tout simplement. Néanmoins j'aime aussi raconter des histoires d'antan. Puis-je vous raconter une histoire ? Je vous en prie, installez vous. Commencons par la naissance d'une époque sombre, mon époque. Cela débute par trois souverains : ma reine au caractère de fer, qui règne depuis 300  ans et nous protège des deux autres  royaumes envahisseurs, celui de Nomin le  Sage,  et de Thalion l'Inébranlable.

La forêt des Vents Brûlant est divisée en trois royaumes que je viens de vous citer, ces derniers guerroient entre eux depuis l'époque Lumineuse, soit environ mille ans. Et cela nous a plongés dans l'époque des Aubes Ebènes, qui n'est que guerres, pillages et larmes.

"Leur objectif" ? Me demandez-vous. C'est une cause qu'une minorité d'entre nous ne peuvent expliquer. Nous ne sommes plus atteints par leurs discours incessants, promettant de nous mener vers des batailles victorieuses qui ramènerons l'époque Lumineuse, tout en assurant la continuité de notre souverain. Et cela pour être l'Empereur de ce lieu qu'est la forêt des Vents Brûlants et accéder à des pouvoirs immenses. Peu d'entre nous pensons que cela n'est que mythes et légendes, cependant nous ne pouvons interférer avec les conflits aux risques de mourir par pendaison sur la place commune.

Mon père, auparavant Astaldo le Vaillant, maintenant dénommé Astaldo l'Idiot, a tenté de renverser notre Reine de son trône de plomb. Ils étaient nombreux, la majeure partie de la population d'Astrïs suivait le mouvement. Le coup d'état prévu promettait d'être réussi, rien ne semblait arrêter le réveil et la colère des habitants de la ville royale. Cependant un détail fut négligé dans leurs plans : Serindë est reine. Cela coule dans son sang, c'est inscrit dans ses yeux argentés. Rare sont ceux qui ont eu l'opportunité de regarder dans ses yeux, et de pouvoir y lire comme je vous vois vous, sa marque de pouvoir léguée par ses aïeuls.

Alors pour conserver son titre, elle tissa dans l'esprit des habitants rebelles une autre histoire, pleinement différente de l'évènement qu'ils étaient censés mener. Nous ne savons pas ce qu'elle leur a écrit dans la tête, mais mon père fut épargné de ce sort pour subir une humiliation plus grave encore. Tous ceux qui s'était allié à lui, se retournèrent contre lui, et quand bien même il tenta de les convaincre de continuer, ils le laissèrent là.

Seul, dans le hall du château, face à elle, il pria secrètement pour qu'elle ne lui inscrive pas dans l'esprit la folie d'assassiner sa famille. Elle ne fit rien de cela, nous avons compris bien des années après qu'elle s'était contenter de laisser le temps la venger, le punir de son affront. En effet avec le temps mon père perdit son nom, et il n'y a rien de plus humiliant pour un être de notre race que de perdre un titre honorifique pour un titre tel qu'Astaldo l'Idiot.

Mais je m'égare un peu, veuillez m'excuser. Je pourrais vous conter l'histoire de la forêt des Vents Brûlants, des heures entières ! Un nectar de nénuphar pourrait-il vous réveiller de ce discours assommant ?

Sachez chères amis et amies, que je suis ouverte à toutes discussions quel qu'elles soient. Je suis plus attentive aux messages privés qu'aux commentaires, donc excusez-moi par avance de mon retard concernant les réponses de ce genre.

Chers et chères ami(e)s,

Je reviens d'un long voyage dans l'Empire du Moyen-Orient, ce qui explique la présence de statuettes asiatiques dans mon salon. J'ai eu l'occasion de rencontrer l'Impératrice Ompale, c'était un moment exceptionnel ! Vous n'avez pas tous les jours la chance de pouvoir échanger quelques mots avec des personnes de haut rang.

Notre rencontre était tout, sauf convenante. En effet, mesurant deux centimètres il n'est pas forcément évident de me remarquer. Je volais de rue en rue, étant perdue, et au détours d'une de ces rues, je me suis emmêlée dans un ensemble de bijoux et de cheveux noirs. Cette situation était très gênante. Les gardes ont braqués leurs armes sur la tête de l'Impératrice, quand ils ont vus un petit bout de machin se débattre. Je précise qu'elle n'a réellement apprécié leur réaction, et que d'un simple regard ils ont rengainés leurs armes.

Dame Ompale est une personne adorable, sans inquiètude, aucune, elle a défait une seule de ses multiples pinces, et toute sa chevelure s'est déroulée sans un seul problème. J'ai glissé jusqu'à son épaule, où elle m'a maladroitement saisie dans sa main. Ses yeux se sont ouverts de surprise, quand bien même sa vie soit longue, elle n'avait jamais vu de fées.

Ce moment restera gravé dans ma mémoire, et je prends plaisir à le partager avec vous. Depuis cet incident, nous gardons contact, je reçois de temps en temps une petite lettre, car le cheminement entre nos deux univers et hélas, long, bien long.

Parrybo, La Pondérée.

01.07.2013