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[Tous ce qui va suivre ne relate rien de réèl. Je vous demanderais de bien vouloir en tenir compte]
Bonjour,
je me nomme Elise. Je vit dans le fin fond de la provence.
Lieu: dans la forêt
Etat: sadique, trans ée en démon
Elle, c'est ma soeur. Je l'adore. Si quelqu'un la touchai, lui fesais du mal, il aurai affaire à moi...Et, je vous préviens, derrière mes airs d'ange, douce, innoncente, se cache un véritable démon...
Cher journal, voilà mon premier écrit. Je ne peux pas, en public, exprimer je que je dit maintenant. Se relâcher, exprimer ses sentiments, même les plus profonds et les plus osés, c'est à cela que sert un journal. Lorsqu'on se sens mal, qu'on a envie d'un confident, qu'on a besoin de parler, un journal est le seul ami auquel on est sûr de pouvoir faire confiance. Certes on peut parfois avoir l'impression de parler au vide. Mais un journal nous aide à évacuer toute la haine qu'on a en soit, le stress accumulé durant la journée. Ce journal sera peut-être un jour découvert, qui sait? Mais personne ne le verra tant que je serai en vie.
Mardi 25 mars 1748
Hier, j'ai reçu une lettre anonyme. Je me mit à la lire. Au fur et à mesure je je progressait dans ma lecture, les coins de mes lèvres se relevaient lentement. Pleine de mots doux, de mots d'amour, de serments qui m'allaient droit au cœur et m'enchantaient. Ce délicat poème avait été rédigé pour moi par un admirateur secret. Il me connaissait. Pas moi. Cela me flattait. J'étais aux anges. Je n'évaluait pas l'impact que ça pourrait avoir sur ma vie. Quelqu'un m'aimait. C'est tout ce qui comptait. Le mystérieux inconnu avait signé sa passion avec une douce odeur de rose. Ma fleur préférée. Seule ma dame de compagnie était au courant. Toutes excitées, nous en discutâmes durant des heures. Lorsque ma compagne dût regagner sa chambre, je me retrouvai seule. Je m'assit sur un fauteuil en velours, fermai les yeux, ramenai la lettre jusqu'à mes narines et senti cette douce odeur, en souriant légèrement. J'étais bien. Je pensais à cet homme, qui, quelque part, pensait aussi à moi. Puis je rouvrit les paupières. Je rangeai alors soigneusement cette lettre au fond du tiroir de ma coiffeuse. J'étais troublée, mais heureuse. Heureuse, mais troublée...
Jeudi 27 mars 1748
Mon père doit partir en Grande-Bretagne. Un voyage d'affaire, il m'a dit. Il ne sait pas quand il reviendra. Mais il m'a promis que ce serait bientôt. En attendant, c'est mon oncle qui dirige le royaume. Je le déteste! Pourquoi? C'est lui qui a tué ma mère. Mais il n'y a que moi qui le sait. J'ai essayé de le dénoncer mais...mon père ne m'a pas crue...il ne voulait pas me croire, il ne pouvait pas...Il ne pouvait pas croire que son propre frère soit comme ça. Le procès s'était arrêté à ce moment là. Mon père avait piqué une crise de nerfs incontrôlable... Le jour suivant, je ne me suis pas réveillé dans mon lit; non, là où j'étais, c'était sombre, sale, et il y faisait froid. Soudain, un homme était entré. Je ne parvenais pas à distinguer son visage. Mais j'ai tout de suite su qui c'était lorsqu'il m'a dit ceci:« Écoute,je vais y aller direct: où tu la ferme, où tu ne revoit plus jamais ton père! Et t'as intérêt à arranger l'affaire du procès, je tient pas à perdre ma dignité. »J'avais très bien compris...mais j'avais peur. Cependant, je m'étais risquer à demander:« Pourquoi faites-vous ça?
-J'ai toujours détesté ton père...ou plutôt mon f...frè...
-votre frère! C'est ça?
-...lorsqu'on était petits, il n'y en avait que pour lui. Romuald par-ci, Romuald par-là... J'étais un peu comme l'idiot de la famille. On a grandi, et, bien que je fus l'ainé, nos parents décidèrent de remettre la couronne à ton père...Voilà pourquoi je me suis vengé.
Ton père aussi va y passer, et ta sœur, et toi, et les servantes, et les valets...Vous allez tous y passer! Je vais détruire ce royaume, je vais leur montrer, à tous, que je ne suis pas un idiot!
...mais maintenant vas-t-en! Laisse moi, je doit me reposer!
Et n'oublie pas: dans dix ans, jour pour jour, tu regrettera le jour de ta naissance!
Il m'avait dit cela alors que j'avais quinze ans, il y a maintenant neuf ans. Personne ne m'avait crue, lorsque je l'avais dénoncé, et j'avais dû mentir en disant que je m'étais trompée, que ce n'était pas mon oncle le coupable. Pourtant, je savais que c'était lui, j'en étais sûre.
J'avais assisté à la scène du crime. Je jouait à l'espionne et je m'était cachée derrière un rideau...J'observais ma mère qui était en train de se parfumer devant son miroir. Elle chantonnait, heureuse. Elle se faisait belle en l'honneur du banquet familial. Elle était loin de s'imaginer qu'elle serait morte bientôt...loin de savoir que chaque seconde qui passait, c'était un peu moins de temps à vivre, comme la grande aiguille qui avance, avance et ne s'arrête qu'au moment fatal. Le sablier était retourné.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte. Ma mère invita la personne à entrer et à s'asseoir tandis qu'elle achevait de ranger sa coiffeuse. Mon oncle entra, et s'approcha discrètement vers elle, sortit une dague de sa poche...et là, comme ça, d'un coup...il la poignarda dans le dos à plusieurs reprises...elle hurlait tentait de se défendre, en vain...Elle s'écroula peu de temps après sur le marbre froid. Mon oncle sourit, se baissa pour lui chuchoter à l'oreille quelques mots dont je ne compris que cela:« ...Romuald...jamais...adieu ». Puis il s'en alla, fermant soigneusement la porte en ébène, laissant ma mère seule...enfin, presque...
Je me précipitais alors vers la pauvre femme, et lui disais que j'allais chercher du secours. Mais, d'une faible voix, elle me dit ces dernières paroles:«Non, c'est trop tard...
-Rien n'est trop...
-écoute moi, s'il te plait...Dit à ton père que Richard compte le tuer, qu'il fasse attention...dit lui aussi que...qu'il... »Sa tête tomba alors sur le sol, elle épuisa ses dernières secondes de vie, et expira dans un soupir bref. Elle gisait à terre, inanimée. Sa robe de soie blanche déchirée était maculée de sang, et partout autour de ma mère ce même sang s'étendait, progressait sur la pierre glacée. Je regardais la femme, et une larme déferla sur ma joue, suivie d'une autre, et puis une infinité de perles salées roulèrent sur mon visage. Je repensai alors à toute ces années passées avec elle. Nos joies, nos délires, nos éclats de rire, résonnaient dans ma tête. Mais aussi mes peines, qu'elle arrivait toujours à effacer, son sourire qui me consolait lorsque j'étais triste ou qui me rassurait lorsque j'avais peur...
Quinze ans qui venait de s'achever, de s'écrouler, de mourir avec elle. Qui me consolerait à présent? Avec qui pourrais-je partager les secrets trop lourds à porter?
Personne ne comptait plus pour moi que ma mère. Personne ne pourrait la remplacer. Je serrai mes poings:« Je te vengerais, je te le promet! »
Voilà toute l'histoire, voilà pourquoi je hais mon oncle Richard. Mon père n'a pas eu une bonne idée de le choisir pour diriger le royaume. Il va en profiter pour mettre le chaos. Mais je n'ai pas oublié ma vengeance...
Dimanche 5 avril 1748
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