[Nouvelle proprio]

Fiction.

"Tell me I matter"

Trois choses à savoir:

-PAS une fanfiction

-Envoyez un message pour être prévenu(e)

-Les chapitres sont courts.

!!ATTENTION!! --> Cette histoire traite de sujets sensibles, tels que la dépression, le harcèlement à l'école, l'homose.xualité et autres. Si vous êtres aisément choqué(e)s par ce type de situations, ne cherchez pas à aller trop loin même si je reste "délicate" la plupart du temps. Et surtout, sachez que mon but n'est pas de décourager mais de donner espoir. B'zou!

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Chapitre 1

Nick.

"Eh! Tête de thon! Prends ça!"

Le coup violent qui suit cette déclaration me percute le dos et je m'affale sur le sol, en plein sur le ventre. J'ai tellement mal que sur le coup, je ne pense même pas à pleurer ou à répondre. Des rire fusent de derrière moi et ce co.nnard de Chris me donne un nouveau coup de pied dans les côtes.

"Alors, pauvre co.n, t'aimes ça? T'en reveux?"

Nouvelle douleur insupportable qui me vrille le corps. Je reste immobile, les yeux fermés, étendu sur le sol. Krissy s'agenouille à côté de moi et fixe mon visage en riant comme une truie.

"Vous l'avez pas loupé les gars, ricane t-elle. T'as plus qu'à te faire une chirurgie esthétique, face de cul."

Même si j'étais mort, je suis certain qu'ils n'en aurait rien eu à faire. Déjà, je sens des hématones se for.mer sur ma peau. Finalement, les éclats de rire disparaissent petit à petit et je me retrouve seul, dans l'impasse sombre où j'ai été poussé, mon sac éventré à mes côtés.

Avec toutes les précautions possibles, je me relève et vérifie que je suis encore en état de marcher, puis reprend ma route. Ce rituel du "je me fais défoncer la gueule"? Ça dure depuis plus de cinq ans. Je ne peux pas dire que j'ai l'habitude à présent, puisque ça me fait toujours aussi mal à chaque fois mais... Je ne peux pas y faire grand chose. Une fois que vous êtes choisit comme souffre-douleur, vous le restez jusqu'à la fin. C'est un cercle vicieux dont j'ai compris les nuances. Mais comme je l'ai dit, ça fait toujours aussi mal à chaque fois. 

Je rentre chez moi en traînant des pieds, cette démarche lente que j'ai acquise à force de me faire défoncer dans les couloirs, malgré mes efforts pour longer les murs. La maison est vide, mon père n'est pas encore rentré, et pour une fois, je suis content du calme qui règne. Je suis épuisé, et je sais que le seul endroit au monde où je suis à l'abri est ici.

Dans la salle de bain directement accessible depuis ma chambre, je retire tout doucement mon tee-shirt en me contorsionnant pour ne pas qu'il frotte ma peau, avec beaucoup de mal parce que mes côtes me font souffrir plus que d'habitude. Je grimace en voyant le reflet que me renvoie le miroir. Celui d'un corps couvert de bleu, d'égratignures et de cicatrices qui ne partiront jamais. Chaque jour, quand je revient ici, de nouvelles blessures s'ajoutent aux anciennes. Mais il y a des progrès, mes cernes sont moins visibles qu'auparavant, et mes cheveux bruns et courts en pagaille semblent plus disciplinés. J'ai juste à camoufler ma démarche titubante dûe à mes côtes endolories, qui me coupent la respiration à chaque pas. J'espère qu'encore cette fois,  mon père ne me posera pas de question. Même si c'est vrai qu'il n'en pose jamais.

×××

Pia.

"Désolée, mais je ne joue pas à ce genre de jeu, Chris."

Le visage de mon ami se décompose et les autres poussent des exclamations exaspérés et taquines. Je croise le regard de Krissy et celle-ci lève les yeux au ciel. Je rêve, elle est déçue? A quoi s'attendait-elle, que j'accepte peut-être?

"Allez, Pia. C'est qu'une blague. Il y est habitué, ça ne lui fera pas de mal." continue Chris dans l'espoir de me convaincre.

"Je t'ai dit que non. J'ai une tête à faire semblant de me mettre en binôme avec quelqu'un pour lui faire le coup du traître après?"

"Pourtant, tu t'es jamais gênée pour l' traiter de tapette."

Là, je me prend une claque. Il n'a pas tort du tout, et le rouge me monte aux joues. Surtout que je n'ai logiquement pas le droit de dire ce genre de choses, puisque je suis concrètement en couple avec Krissy depuis bientôt un an. C'est pas correct du tout.

"Je l'ai fait qu'une fois. Et je ne sais même pas s'il m'a entendue." j'essaie de me justifier.

C'était un mensonge, dès que je l'ai dit, il s'était retourné et m'avait regardée, sincèrement blessé. Sauf que contrairement à Chris, Yoan, Benjamin et toute la clique, je ne l'ai jamais poussé dans les poubelles, chipé ses vêtements dans les vestiaires, déchiré son sac ou fichu la tête dans les chiottes. Chris repousse une mèche de ses cheveux blonds hors de ses yeux avant de poursuivre.

"C'est simple. Tu le choisis pour faire le projet d'Anglais qu'on doit effectuer à deux, puis une fois qu'il t' fais confiance, nous on s'charge de le ramener sur Terre!"

Les garçons s'esclaffent tous, mais je ne suis pas convaincue. La main de Krissy se pose sur ma cuisse, elle a ce visage langoureux et adorable qu'elle prend toujours pour me demander quelque chose.

"Allez Pia. Fais le pour moi au moins, on va bien s'amuser tu verras."

Je suis tentée de lui faire confiance, et finalement, j'attrape le sujet d'anglais qu'elle me tend et que j'étais censée faire avec elle à la base.

"Vous faites chi.er." je commente en baissant la tête pour me donner une contenance.

Chris m'ébourrife amicalement les cheveux, heureux que j'aille dans la même direction que lui et Krissy pousse un petit cri de victoire en m'embrassant avant de passer son bras autour de mon épaule. Yoan s'assoit à côté de moi en souriant à l'assemblée.

"Allez les gens, je lève mon verre à Nickolas Greene, alias face de cul, que notre chère Pia Férémont de la Combe, malgré son nom pourri, va nous traîner dans la boue!"

Si j'avais su qu'il dirait une chose pareille, je n'aurai jamais accepté.

××××

Fin du chapitre 1.

N. d. A: Alors que pensez vous de ce début? Dites moi tout, par commentaire ou message. Que pensez vous de l'attitude de Pia et de ses amis? Et Nick mérite t-il tout ce qui lui arrive?

A SUIVRE...