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Voici deux fleures de la part de Princesse0339,...
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orlane689
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Vampires et précurseurs de vampires:

 

                                                                       Les stryges

Les stryges sont des vampires femelles pareilles à des rapaces, dotées d'ailes et de griffes. Ces démons se nourrissent des entrailles des jeunes enfants dont elles remplacent ensuite les cadavres par des poupées de paille. Leur antre regorge des restes humains qu'elles ont mis en pièces. On y trouve des ossements, des crânes, des tibias, des dents et aussi des clous de gibets auxquels sont encore attachés des morceaux de chair putrifiés. Elles font cuire leurs soupes de viscères et de sang dans de diaboliques marmites, comme les sorcières de Macbeth. Stryge a d'ailleurs donné le mot latin striga et l'italien stregha, qui signifie "sorcière". Ce qui confirme que les stryges sont bien des sorcières vampires. Les Roumains les appellent strigoi et les Bulgares strouga.


- Larves et lémures.

Dans l'Antiquité romaine, on nommait "larves", ou larvae, les âmes des mauvais morts, qui revenaient sur terre pour hanter les vivants. Ces larves regroupaient les victimes de morts violentes. Les larves apparaissaient tantôt comme des créatures livides semblabes à des vampires, tantôt comme des squelettes articulés. Les âmes damnées étaient la cause de nombreux méfaits tels que les épidémies, la folie, la possession, l'épilepsie... Elles étaient également responsables des suicides, car elles revenaient persécuter les vivants dont elles désiraient se venger en les pousser à commettre des actes désespérés. Au Moyen Age, les larves étaient utilisées par les sorciers pour allez chercher les rognures d'ongles, les poils et les cheveux de leurs victimes, dont ils se servaient pour pratiquer des envoûtements. Les larves s'emparaient également du fluide vital des hommes s'adonnant à l'onanisme. Egalement présentes dans le sang du bétail égorgé, les larves rendaient fous les malheureux qui buvaient le sang dans les abattoirs. Les larves agissent comme des vampires psychiques sur les êtres vivants, et s'accrochent à eux comme des ventouses pour leur subtiliser leur fluide vital. Ce phénomène est particulièrement sensible dans les cimetières. Leurs victimes sont généralement des personnes anxieuses, déprimées, mélancoliques ou névrosées. Les larves et les lémures n'étaient que des combres, et n'avaient donc pas d'apparence ***uée à proprement parler. Mais le fait que ces noms se déclinent au féminin laisse à penser que, là encore, il s'agissait de vampires femelles.

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 - Les cadaver sanguisugus.

L'ancienne Babylone connaissait déjà les vampires. Il s'agissait des ekimmu, âmes des défunts avides de chair et de sang humain. Mais l'une des premières mentions en Occident d'un vampire, ou assimilé comme tel, remonte au XIIème siècle, sous la plume de Walter Map, l'auteur de De nugis curialium (1193). Ce précurseur a pour nom cadaver sanguisugus, et se trouve présenté dans une anecdote édifiante: "La chose la plus extraordinaire que je connaisse est l'histoire d'un Gallois, malfaiteur et mécréant. Il mourut dans la maison d'un brave soldat, William Laudun. Celui-ci dit à l'évêque d'Hereford que le Gallois revenait souvent la nuit, et qu'il appelait les locataires de la maison par leur nom. Ensuite, ceux-ci tombaient malades et mouraient dans les trois jours... L'évêque réfléchit que Dieu avait pu permettre au mauvais ange de cet homme de tourmenter son corps. Il conseilla donc à Laudun de déterrer le cadavre, de lui couper le cou et de l'enterrer de nouveau. Il le fit. Malgré cela, les vivants étaient toujours assaillis. Laudun lui-même fut appelé par le Gallois. Il ôta son épée, poursuivit le malfaiteur jusque dans son tombeau et lui trancha la tête. Les ennuis cessèrent et Laudun ne mourrut pas des suites de l'appel qu'il avait reçu du mort." Après avoir tranché la tête du cadaver sanguisugusil était d'usage de brûler sa dépouille avant d'en dispercer les cendres.

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- Les daugrs scandinaves.

On relève également l'existence de précurseurs des vampires dans les pays scandinaves entre le XIIème et le XIVème siècle. On les appelait daugrs. Il s'agissait de revenants en corps, dotés, comme nos vampires, d'intentions malignes et d'une force prodigieuse. Les sagas narroises racontent en détail les méfaits de ces mauvais morts, qui n'hésitaient pas à se battre avec les vivants. Comme les vampires, qui ne peuvent entrer dans une demeure sans y être invités la première fois, les daugrs étaient incapables de franchir le seuil des maisons et se contentaient de rôder autour. Parfois, ils allaient jusqu'à escalader le toit. La décapitation, toutefois, ne suffisait pas toujours à mettre les daugrs hors d'état de nuire. Comme les vampires modernes, les daugrs ne sortaient que la nuit. Durant le jour, ils retournaient se reposer sous les tertres qui leur servaient de tombeaux. On les reconnaissait à leurs corps pleins de vie et de force, qui ne se décomposaient pas mais, au contraire, continuaient à grossir et grandir. Outre la décapitation, la meilleure manière de se débarasser d'eux était de les placer sur un bûcher, de les brûler et de disperser ensuite leurs cendres dans l'eau courante. Ces précisions et ces dispositifs achèvent de nous convaincre que ces daugrs scandinaves étaient bel et bien des vampires avant la lettre.

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- Les mâcheurs de suaires.

Au XIVème siècle, certains précurseurs des vampires avaient  pour étrange occupation de mâcher leur suaire dans leur tombe. Certains allaient jusqu'à dévorer leur propre corps. Ainsi, on lit dans le Marteau des sorcières des inquisiteurs dominicains Institoris et Sprenger, qu'en 1344 on exhuma de sa tombe une femme au corps parfaitement conservé, dont le suaire était presque à moitié enfoncé dans sa bouche. Devant ce hideux spectacle, le prévôt qui avait commandé l'ouverture du cerceuil tira son épée et trancha la tête du cadavre. Les mâcheurs de suaires, nommé manducator dans les textes latins, étaient tellement acharnés à leur dévoration qu'on entendait, dans les cimetières, provenant de leur tombeau, leurs mâchoires broyer et leurs dents claquer. Les textes précisent que l'activité de ces mâcheurs s'accompagnait généralement d'une épidémie de peste.

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- Les vampires psychiques.

 

Plus encore que les caractéristiques physiques par lesquelles le vampire apparaît aux vivants, sa présence seule suffit à terroriser sa victime et à lui glacer le sang. Lorsqu'on se trouve confronté à un vampire, on le reconnaît à la peur irrationnelle que l'on ressent soudain, ainsi qu'à l'état de grande lassitude que l'on éprouve alors. Le vampire vide sa future victime de son énergie, avant même de lui *** le sang. Pour survivre à l'état de mort vivant, ce cadavre ambulant doit en effet puiser ses ressources vitales chez les humains. Ces derniers font les frais de ce lamentable état de fait, et voient leur santé et leur humeur se détériorier en proportion de la durée de leur fréquentation d'avec le vampire. C'est ainsi que l'on parle parfois de "vampires psychiques", pour désigner les morts vivants qui, sans *** le sang de leurs victimes, sans même poser la main sur eux, les vident littéralement de leur énergie. Les personnes ainsi exposées sombrent vite dans un état de dépression profonde, dont ils ne savent pas sortir et auquels ils finissent par céder avec une complaisance suspecte.

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 - Le vârcolac.

 

En Russie, les vârcolacs, ou ectoplasmes mangeurs de Lune, sont des spectres composés de l'union d'un cadavre et d'un démon. Durant sept ans, ils reposent dans leurs tombeaux, avant d'en sortir sous la e d'un petit enfant noir qui vient *** le sang des vivants. Si le vârcolac parvient à rendre visite à la même victime neuf fois de suite, celle-ci décède en peu de jours. Ces derniers ont la faculté de changer de taille afin de pouvoir entrer dans une pièce par le trou de la serrure ou bien de se métamorphoser en animal.

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- Le vourdalak.

Les vourdalaks, que l'on trouve en Bosnie, en Dalmatie et en Hongrie, et dont Alexis Tolstoï donne une de ion dans son roman Oupires (1841), sont des vampires ayant pour  particularité de ne s'attaquer qu'aux membres de leur propre  famille ou à leurs bons amis, qu'ils viennent *** durant la nuit.

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- L'oupire.

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L'oupire, ou opyr, ou encore upyre, comme le vourdalak, vient visiter en priorité les membres de sa famille. On le trouve plus particulièrement en Pologne et en Russie. Le nom dériverait du mot serbe piriti, qui signifie "enfler". En effet, les oupires enflent démesurément dans leurs cerceuils après s'être gorgés de sang, au point que parfois, leurs chairs débordent et font éclater la caisse de bois qui les enferme. En dehors de cette caractéristique peu ragoûtante, rien ne distingue l'oupire du vampire traditionnel, au point qu'on use indifféremment de l'un ou l'autre terme.

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- L'obour.

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En Bulgarie, les vampires sont appelés obours. Durant les neuf jours qui suivent leur décès, ils errent dans la nuit sous l'apparence d'ombres en poussant des cris horribles et en vomissant des flaques de sang sur le sol. Au bout de quarante jours, ils reprennent possession de leur corps et se mettent à tuer les hommes et les animaux pour boire leur sang, et continuer ainsi à vivre indéfiniment. On les représente comme des êtres dif es, pourvus de griffes, de dents acérées et de lèvres rouges. Lorsqu'ils se sont convenablement nourris aux dépens de leurs victimes, on dit que leur chair cadavérique se teinte de rose.

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- Le nosferatu.

Le nosferat, ou nosferatu, est souvent un enfant mort-né qui, après avoir été enterré, reprend vie et quitte son tombeau pour ne plus y revenir. Il peut se trans er en chien ou en chat noir, en scarabée ou en papillon, et même en fétu de paille. Il *** le sang des vieillards et prend son plaisir avec les femmes, donnant naissance à des êtres abjects, hideux et velus, qui après leur mort se trans ent en moroiu,  rejoignant la cohorte infernale des enfants morts sans baptême.

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- Le murony.

Le murony de Valachie est le revenant d'une personne mordue par un vampire ou le fruit d'une union illégitime. Comme tout vampire, il demeure bien tranquillement dans son cercueil durant le jour et sort la nuit pour aller se nourrir du sang des vivants. On le dit immortel à moins que, son cadavre déterrer, on lui enfonce une aiguille dans le front et un pieu dans le coeur, avant de le réduire en cendres. Il peut également, à son gré, se métamorphoser en chien ou en chat, en crapeaud ou en grenouille, en puce ou en poux, en punaise ou en araignée. Comble de dissimulation, il ne laisse pas de trace de ses crocs dans le cou de ses victimes, ce qui renforce la crainte qu'il éveille.

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- Le kallikantzaros.

 

On trouve les kallikantzaros dans les Balkans, mais avant tout en Grèce. Les enfants morts sans baptême ou nés entre Noël et l'Epiphanie se trans ent après leur décès en revenants assoiffés du sang des hommes et des bêtes, ayant l'apparence d'hommes velus, avec des pieds et des oreilles de chèvre, comme l'étaient les antiques satyres. On dit d'ailleurs que les kallikantzari aiment tout autant la danse et les femmes que le sang. Ils peuvent aussi se trans er en chevaux, en chiens ou en loups. Mais dans ce cas on parle de likokantzari, loups-garous. Le chef des kallikantzari est le démon Koutsodaimonas, pourvu de cornes et d'une apparence sauvage et effrayante. Dans l'île de Lesbos, les kallikantzari n'ont pas une apparence aussi horrible. Ils ressemblent à des lutins aux ongles crochus et aux bonnets pointus qui se glissent dans les maisons entre Noël et l'Epiphanie. Durant quinze jours, ils sèment le chaos et la pa*** dans les tranquilles demeures, mènent grand tapage et dérobent les bijoux. Ils se ruent ensuite dans les étables pour s'y délecter du sang et des intestins des cochons. Ils n'oublient pas de receuillir les soies de leurs victimes afin de tisser leurs bonnets.

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- Le lidérc. 

 

En Hongrie, on appelle lidércs des sortes de démons luxurieux qui prennent l'apparence de défunts pour revenir visiter la couche de leurs veuves. Ces dernières, croyant retrouver leurs chers disparus, ne se rendent pas compte qu'elles perdent progressivement la santé et l'appétit, avant de s'éteindre d'une maladie de langueur. Pour démasquer les lidércs, il suffit de prendre le temps de détailler tous les aspects de leur anatomie. En effet, aucun lidércs n'est jamais parvenu à une ressemblance parfaite avec le défunt dont il prend la place. Quelque mal dé ation physique suffit à le dénoncer: oreilles pointues, pattes d'oie, petite queue en bas du dos. La veuve ainsi alertée n'a plus qu'à appeler le prêtre afin qu'il exorcise le démon. De nombreuses femmes en mal d'amour ont préféré de garder dans leur lit ces simulacres de maris plutôt que d'affronter à nouveau la solitude, prenant ainsi le risque de rejoindre après leur mort l'infernal cohorte des vampires auxquels les lidércs sont associés.

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- Le broucolaque.

 

 Le broucolaque, ou vrykolaka, est quant à lui originaire de Grèce. Ce terme est forgé à partir du grec moderne bourcos, qui signifie "boue", et de laucos, qui veut dire "fosse" ou "cloaque". On dit en effet que les tombeaux où l'on a disposé les corps de ces revenants sont généralement remplis de boue. Le broucolaque est le plus souvent un excommunié de l'Eglise orthodoxe grecque. Contrairement à l'Eglise catholique, qui accorde à ses saints la faculté de ne point se décomposer et de demeurer, après la mort, aussi sains de corps et frais de teint que durant leur vie, l'Eglise grecque estime que les corps qui ne se décomposent pas, échappant ainsi au cycle naturel de la vie et de la mort, ne peuvent appartenir qu'à de funeste revenants. Les broucolaques ne sont pas nécessairemant malvaillants. S'ils reviennent sur terre, c'est parce que quelque chose les attache encore à la vie. Il suffit de donner satisfaction au mort pour le voir s'en retourner de lui-même dans le royaume des Ombres.

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