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fiction-gwendalavir
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1
عارضة أزياء عالمية (rang 1)
Flash

Bonjour ! 

 

J'ai créé cette doll afin de partager avec vous l'histoire que j'écris en ce moment.

Bien sur, j'accepte les critiques (si c'est fondé) et s'il y a des choses qui ne vont pas ou qui vous plasient pas, dites moi :) 

Pour l'instant je peux pas mettre d'image (foutu règlement :O) mais dès que je peux j'en rajoute :)

Si vous voulez vous abonner, envoyez-moi un mp, et je vous préviendrai dès que la suite arrivera. Toutes les abonnées doivent m'ajouter en amie.

 

Sur cette doll, vous ne trouverez que les premiers chapitres de l'histoire, la suite est sur un blog, c'est plus pratique pour moi. Il y a aussi des images et des bonsus en plus.

 

Cliquez ICI pour accéder au blog, et donc à la suite de l'histoire. 

 

 

~Chapitre 1~

 

Enfance
 
 

La nuit allait bientôt tomber et le soleil couchant embrasait les toits d'Al-Vor.
Deux enfants d'environ cinq ou six ans marchaient côte à côte dans le dédale des rues encore bien remplies. Il y avait un garçon et une fille, qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Ils étaient blonds tous les deux,  vêtus de haillons beaucoup trop grands pour eux. Une lueur sauvage brûlait dans leurs grands yeux gris. Ils avaient un visage fin, les joues parsemées de fines taches de rousseur.
Ils marchaient d'un pas rapide, et avaient l'air préoccupé.
-Tu es sûr qu'on ne risque rien ? demanda la petite fille à son compagnon.
-Dvor m'a certifié que c'était un endroit sûr. Lui répondit-il, avec une assurance étonnante pour un enfant de son âge.
Ils reprirent leur chemin en silence. Ils se trouvaient dans le quartier le plus pauvre de la ville, assez malfamé. Le petit garçon jetait fréquemment des coups d'œil en arrière. Arrivés au bout d'une impasse étroite, ils s'engouffrèrent dans un bâtiment délabré, sans doute désert. Ils montèrent les escaliers jusqu'à se retrouver au dernier étage, sous les toits. L'enfant fouilla dans tous les placards, qui s'avérèrent tous vide, jusqu'à trouver deux fins matelas, sans doute infestés de mites. Néanmoins, le petit garçon parut satisfait et les plaça côte à côte sur le sol, au milieu de la pièce. Puis il sortit un morceau de pain de son sac et le partagea en deux. Il était encore chaud, et les enfants dévorèrent leur part en deux bouchées. Ils parurent tout de même repus et se couchèrent.
-Bonne nuit sœurette, fit le garçon. Ils s'endormirent en quelques secondes. Ils avaient eu une dure journée. 


~Chapitre 2~

C'était jour de marché à Al-Vor, et les rues étaient remplis de piétons se bousculant pour atteindre les stands de marchands qui vendaient toutes sortes de produits, qui allaient des fruits et légumes aux bijoux, en passant par les armes et les babioles en tout genre. Les commerçants étaient occupés à vendre leurs produits ou à crier, vantant les mérites de leurs articles afin d'attirer les clients. L'un d'entre eux, tenant un stand vendant du poisson, n'avait pratiquement rien vendu de la journée, et criait beaucoup plus fort que ses voisins : « Poisson frais ! Tout juste pêché, arrivé ce matin ! Vous ne serez pas déçus ! ». Mais rien à faire, personne n'achetait ses poissons.
Il scrutait la foule, cherchant d'éventuels acheteurs, quand il vit deux enfants blonds se faufiler à travers la foule pour parvenir jusqu'à lui. « Naé ! Az ! Je suis content de vous voir ! »
-Dvor ! s'exclama la petite fille d'un ton joyeux. Elle s'élança et arriva dans ses bras. Le marchand, peu habitué à ces marques d'affection, serra maladroitement l'enfant contre lui. Elle était si jeune ! Et elle devait déjà se débrouiller seule, sans parents ni famille pour s'occuper d'elle.
Les deux enfants paraissaient soucieux, surtout le garçon qui semblait le plus mature.
-La milice a pris la planque, Dvor, on n'a plus rien ! Lança le petit en étouffant un sanglot. Qu'est-ce qu'on va faire ? On n'a nulle part où dormir !
Depuis quelques mois, les deux enfants vivaient dans une vieille librairie désaffectée, servant de domicile à tous les orphelins du quartier. Ils étaient une quinzaine à squatter l'endroit, tous des enfants, entre quatre et quinze ans. Ils prenaient soin les uns des autres, mais n'étaient pas très liés. Le plus grand, Natro, volait pour survivre, et s'occupaient des plus jeunes, notamment d'Elio, l'enfant le plus jeune du repère, âgé de seulement quatre ans. Toutefois, les jumeaux restaient beaucoup entre eux et ne parlaient pas vraiment aux autres enfants, même si Naé s'était liée d'amitié avec une petite fille un peu plus âgée qu'elle.
Le bâtiment était leur maison. Avant d'y séjourner, les deux frères et sœurs ne restaient jamais au même endroit, de peur de se faire prendre par la Milice.
La Milice était chargée de prendre en charge les enfants orphelins qui n'avaient nulle part où aller. Néanmoins, ils étaient réputés pour être violents et des accidents avaient souvent lieu. On racontait qu'ils battaient les enfants et les emmenaient dans des maisons spécialisées, afin qu'ils deviennent des ***es ! Ce n'étaient que des rumeurs, mais les enfants avaient déjà eu à faire à eux, et ils avaient bien vu que leurs méthodes n'étaient pas les plus douces qui existent.
Le matin même, la Milice avait débarqué dans leur planque. Les plus petits dormaient encore, dont Naé. Natro s'était interposé, afin de laisser le temps aux enfants de fuir. Louna, une petite fille de treize ans avait pris les choses en main ; elle avait réveillé tous les enfants, leur ordonnant de partir. Ils étaient sortis par la fenêtre, ils comptaient sauter sur le toit du bâtiment d'en face, mais surprise, des agents de la Milice les y attendaient ! Ils avaient attrapé Louna violemment, et comme elle se débattait, l'avaient poussé du toit. La jeune fille avait hurlé et s'était écroulée sur le sol, cinq mètres plus bas. Elle ne bougeait plus. Les enfants avaient alors commencé à hurler et couraient dans tous les sens, paniqués. Ce fut alors un jeu d'enfant pour la Milice de tous les attraper. Pourtant, Naé et Az avaient réussi à s'enfuir. Ils s'étaient servis d'un fil à linge qui reliait deux bâtiments comme d'une tyrolienne. Les deux enfants***rçaient un poids bien trop élevé sur le simple fil, qui craqua. Heureusement, ils étaient tombés sur un balcon, et avaient réussi à redescendre. Ils avaient ensuite couru jusqu'au marché, afin de rejoindre Dvor.
Dvor était un marchand qui s'était pris d'amitié pour les deux enfants. Il les avait remarqués il y a quelques mois, alors qu'ils déambulaient misérablement dans la rue. Il leur avait donné des restes de nourriture, et leur avait appris à se débrouiller. Les enfants lui devaient énormément. Ils n'auraient pas survécu sans lui.
Les deux enfants n'avaient pas toujours été à la rue. Ils se souvenaient d'une femme qui s'occupait d'eux lorsqu'ils étaient bébés. Une femme simple et aimante. Une mère. Mais ils n'avaient que très peu de souvenirs d'elle. Ils ne se souvenaient que de sa voix douce, leur chantant une berceuse.
Mais alors qu'ils étaient âgés de quatre ans, la femme qui s'occupait d'eux disparut, et ils se retrouvèrent seuls. On les amena alors dans un bâtiment sombre et froid, ou ils restèrent durant plus d'un an, jusqu'à ce qu'ils s'enfuient, il y a dix mois de ça. Etrangement, ils avaient peu souvenirs de cet endroit, mais ils se rappelaient que c'était un lieu horrible, ou les hurlements de douleur d'autres enfants les réveillaient le matin. Ils en faisaient encore des cauchemars. 

    ~Chapitre 3~

Une fois qu'ils eurent tout raconté toute l'histoire au marchand, celui-ci les réconforta du mieux qu'il put, mais il n'y parvint pas vraiment. Il leur donna donc un peu d'argent pour s'acheter de quoi manger, et leur conseilla un endroit dont il avait entendu parler où ils pourraient dormir. Un endroit tranquille et désert, où ils ne seraient pas dérangés.
Dvor aurait bien aimé héberger les enfants chez lui, mais sa femme était sévère, et il savait qu'elle aurait refusé de les accueillir ; ils n'en avaient pas les moyens.
Les deux enfants étaient donc partis pour le lieu indiqué par leur ami.

     ~Chapitre 4~

Az se réveilla au milieu de la nuit. Il régnait un silence total dans la pièce, et le noir était complet. Il resta donc allongé sans bouger. Il repensa à sa journée. La mort de Louna, les autres enfants pris par la Milice... Seuls sa sœur et lui s'en étaient tirés. Pourquoi une telle injustice ? Pourquoi des enfants si jeunes devraient être livrés à eux même ? Vivre dans la clandestinité ? Les autres enfants de son âge étaient libres et insouciants, même lui voyait la différence entre eux et lui. Lui devait constamment être sur ses gardes, toujours se battre pour réussir à manger, se demandant combien de temps il arriverait à tenir.
Un sanglot de sa sœur le tira de ses pensées. Ainsi, elle non plus ne pouvait plus dormir... Ils restèrent allongés côte à côte dans le noir longtemps, sans qu'aucune parole ne vienne rompre le silence. Et encore, le silence n'était pas complet.
Az écoutait. Le bruit de la pluie sur le toit, les cris de quelques ivrognes au loin, leur respiration, calée l'une sur l'autre, en parfaite harmonie. Ce bruit de fond apaisait Az,  ce rythme qui se répétait infiniment, dont il connaissait par cœur chacun des sons. Soudain, des bruits étrangers vinrent rompre cet équilibre si harmonieux. Un bruit de pas feutré, des craquements de parquet, une, deux, plusieurs respirations. Az se leva brusquement. Il tira violemment sa sœur, l'obligeant à se lever. Vu l'air étonné qu'affichait sa sœur, elle n'avait pas entendu ce qu'il avait entendu. Il mit un doigt sur sa bouche, pour lui dire de se taire. Il parcourut la pièce des yeux, à la recherche d'un endroit ou se cacher, mais il ne trouva rien. Les placards étaient bien trop petits pour contenir une personne, même un enfant aussi petit que Naé. Il n'y avait aucun meuble dans la pièce. Az commençait à pa***r. Qu'allaient-ils faire ? Il tenta de se rassurer, les hommes qui arrivaient n'était peut-être pas dangereux... Il n'eut pas le temps d'élargir sa réflexion, que la porte s'ouvrit en grand.
Trois hommes se tenaient devant la porte. Ils étaient vêtus de noir de la tête au pied, et se déplaçaient de manière souple et silencieuse. Pourtant, un écran de surprise s'afficha sur leurs visages quand ils virent les deux enfants apeurés dans la pièce. Que diable faisaient-ils ici ?
Les deux groupes se toisèrent quelques instants, sans qu'aucun individu ne vienne rompre le silence. D'un côté les hommes en noir, venus pour une raison inconnue et obscure, et de l'autres, les deux jeunes enfants terrorisés, se serrant l'un contre l'autre.
Le chef de la troupe finit par se manifester.
-Dégagez-moi ces gosses, ils n'ont rien à faire la ! Balancez-les par la fenêtre si ça vous chante, mais je veux plus les voir ! s'écria -t- il.
Naé gémit et se mit à sangloter. Ces hommes n'allaient quand même pas les tuer ? Az, plus pragmatique, cherchait une solution pour les tirer d'affaire.
-Excusez-nous, nous allons partir maintenant, nous ne vous dérangerons plus.
Il commença, entrainant sa sœur avec lui, à se diriger vers la porte.
L'homme les arrêta.
-Pour que tu t'empresses de dévoiler notre présence ! Hors de question. Il se tourna vers ses hommes. Tuez-les.
Sa voix était froide, et dure. Il se fichait éperdument de tuer des enfants, seuls ses intérêts comptaient. Un de ses hommes de main, particulièrement cruel, s'avança vers les deux petits, un sourire mauvais sur les lèvres.
Un homme l'empêcha d'approcher des enfants, en posant simplement sa main son son épaule.
-Laisse, je m'en occupe.
L'homme qui avait pris la parole était différent des autres, il n'avait pas la même combinaison de cuir que les autres, il portait une tu*** bleu nuit et un pantalon de la même couleur. Mais plus que sa tenue, son visage se différenciait des autres. Il paraissait beaucoup plus doux et bon que les autres. De ses yeux bleus irradiait la sagesse, mais aussi une lueur étrange, et un peu effrayante. Que faisait-il en pareille compagnie ? Il devait avoir une forte autorité dans le groupe, car l'homme qui voulait s'occuper des enfants s'était immédiatement immobilisé, et n'avait pas protesté.
Il s'approcha des deux frères et sœurs et les regarda pendant un moment. Son regard était plein de bonté, pourtant les enfants étaient toujours aussi effrayés. Puis l'homme se tourna vers sa troupe.
-Je vais faire ça ailleurs, ils risquent de réveiller le quartier ici.
Il ne prit le temps d'écouter la réponse des autres, il empoigna les deux enfants. Essaya. La petite fille s'était arrachée à son étreinte et avait sauté par la fenêtre. L'homme avait déjà commencé son pas sur le côté. Tant pis, les autres s'occuperaient d'elle, si sa chute n'était pas fatale, ce qui risquait d'être le cas.
Ils se trouvaient désormais sur une place ronde, éclairée seulement par la lueur de la lune. Au centre de la place était placée une statue de guerrier tenant une grande hache de combat. L'homme vit le petit garçon regarder autour de lui, stupéfait. Il ne connaissait pas encore l'art du dessin... L'homme sourit, attendri, et murmura au jeune garçon « Bonne chance », avant de disparaître. Az regarda l'endroit où s'était tenu son sauveur quelques secondes plus tôt, effaré. Comment avait-il fait ? 

     ~Chapitre 5~

Naé courait, les joues inondées de larmes. Elle avait réussi à sauter par la fenêtre, et était descendue grâce à la gouttière. Elle avait fait le plus vite possible, et s'était ouvert les genoux en se cognant. Elle saignait beaucoup, mais surtout, elle avait peur. Elle regardait sans cesse derrière elle, regardant si on ne la suivait pas, mais ce n'était apparemment pas le cas. Ou était son frère ? Pourquoi l'homme avait-il disparu ? En emportant son frère ?
Naé courait dans les rues d'Al-Vor. Désespérée. Combien de temps pourrait-elle encore tenir ? Elle fatiguait, et son genou blessé empirait les choses. Ses larmes lui brouillaient la vue, et en tournant à l'intersection d'une rue étroite qu'elle connaissait bien, elle se cogna de plein fouet à quelque chose. Ou quelqu'un.
Sous le choc, Naé fut projetée à terre. Elle ne cessait de pleurer et elle n'eut pas la force de se relever. Elle sentit une main se poser sur son épaule. Naé cria et se recula précipitamment.
-Ohé, du calme. La rassura une voix douce, féminine. Je ne vais pas te faire de mal. Tu es perdue ?
Naé releva la tête, une jeune femme l'observait gentiment. Elle était rousse, et ses cheveux étaient regroupés en une natte. La jeune femme était vêtue de cuir, et elle dégageait une impression de tranquille assurance.
-Je... je... Naé n'arrivait pas à s'exprimer, toutes ses pensées se confondaient dans sa tête, et elle ne parvenait pas à les ranger.
-Ou sont tes parents ? Continua la jeune femme, patiente et souriante.
-Je n'ai pas de parents... Je suis toute seule...
Naé fondit en larmes, se cramponnant aux jambes de la jeune femme. Puis elle s'évanouit. 

  ~Chapitre 6~
Az évita d'un bond le sabre qui passa à un cheveu de sa cuisse. Il se remit en garde, et reprit l'assaut. Il feinta à droite, et porta un coup très violent vers les côtes de son adversaire. Mais celui-ci était bien trop rapide et avait vu venir le coup. Il esquiva sans aucune difficulté l'attaque d'Az et, d'un simple coup de pied bien placé, désarma Az. Son sabre tomba lourdement au sol.  Az sentit la pointe de la lame de son adversaire sur sa gorge. Il releva la tête, et observa Houk d'un air fatigué. Il avait encore perdu, comme toujours... Il était doué, il le savait, mais face à Houk il était relégué au rang de novice. Et il détestait ça.
A seize ans, Az avait toujours été le meilleur combattant du village parmi tous ses camarades du même âge. Houk l'avait alors pris sous son aile pour lui enseigner l'art du combat plus profondément, et d'un point de vue différent. Cela portait ses fruits, Az faisait énormément de progrès, mais Houk était avare en compliments, et Az se sentait comme un enfant à côté du colosse.  Az était grand, mais Houk le dépassait d'une bonne tête. Az était bien bâti, mais Houk était bien plus musclé que lui. Az était un bon combattant, mais Houk était un maître guerrier.
-La leçon est finie pour aujourd'hui petit, tu peux aller t'amuser.
Az grogna et partit sans dire un mot. Il n'était pas un gamin ! Houk lui parlait comme s'il s'adressait à un bambin ! Az escalada le mur du jardin et se retrouva au cœur du village. Ce village où on l'avait accueilli, élevé, permit de devenir ce qu'il est aujourd'hui. Un Thül. Fier et guerrier. Il était rare que les thüls accueillent des étrangers, et pourtant, il s'était parfaitement intégré. Il n'avait aucun souvenir de son enfance hors du village, il ne savait que ce qu'on lui avait raconté, à de nombreuses reprises. Il s'était retrouvé au milieu du village, tout seul, en pleine nuit, arrivant de nulle part. Il avait été accueilli par les villageois, et fut placé dans une famille. Sa famille. Sa mère, Isa l'avait élevé comme son propre fils. Elle avait déjà un fils : Khos, le frère d'Az. Il était de six ans son aîné et avait quitté le foyer familial il y a quelques années déjà. Donc Az était seul chez lui avec sa mère et son père Loïk. Az s'était donc con é à la vie du village, il avait appris le maniement des armes, le sens de l'honneur et les traditions thüles. Il était désormais un vrai thül.
Une fois sorti du jardin, il se dirigea vers le lac. Il aimait cet endroit, paisible et calme. Il n'y régnait pas l'agitation du village, Az s'y rendait presque chaque jour. Il s'asseyait sur la berge et contemplait les eaux du lac pendant des heures, méditant sur sa vie. Il s'y baignait aussi parfois.
Ce jour-là, il eut la surprise de voir que l'endroit, la plupart du temps désert, était rempli d'adolescents, qui s'y baignaient et riaient aux éclats. Son endroit secret, bondé ! Az se sentit désespéré. Il ne passait guère de temps avec les autres adolescents de son village, même si certaines jeunes filles l'avaient remarquée, et aimaient le suivre ou qu'il aille. Ces comportements ennuyaient Az, qui aimait la solitude, et surtout se sentait très gêné. Il était de nature très timide, et qu'il puisse attirer l'attention l'effrayait.
Il entreprit de partir discrètement, mais c'était peine perdue, on l'avait remarqué.
-Eh Az ! L'appela Hyno, un garçon de son âge. Viens t'amuser avec nous ! D'autres jeunes l'invitèrent aussi à venir. Az ne se sentait pas de refuser une fois de plus. Il évitait souvent de se mêler aux autres, et il le savait, c'était assez mal perçu. Pour s'intégrer complètement, il devait s'intégrer aux jeunes de son âge. Mais il n'y parvenait pas, ce qui amusait ces adolescents l'ennuyait, et leurs désirs étaient très différents. Eux ne rêvaient que d'amourettes et de farces faites aux adultes, tandis que lui rêvait d'aventure et de découvertes.
Il s'avança donc vers le groupe, et s'assit avec eux. Il se força à sourire et à rire à leurs blagues. Il ne dit pas grand-chose, ne parlant que quand on lui adressait la parole, c'est-à-dire pas très souvent.

La suite sur le blog...

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