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http://rpgcreatures.unblog.fr/
Douce, douce créature. Remonte, remonte. Des profondeurs de la mer, des noirceurs des abysses, vient, vient. La vie t'attend, Sirène. Dans tes yeux pareils au ciel, dans ta chevelure pareille au feu, le Paradis semble y être inscrit. Ton destin est là, il t'attend.
De ta voix tu charmes, ton apparence est ta plus fidèle arme. Nul ne pourrait te résister, même la mort recule devant toi. Sirène, sirène, sirène. Vampire des mers, Immortelle au coeur de marbre. Rien ne saurait se mettre en travers de ta route, ô toi, Monstrueuse Créature.
Homme libre, toujours, tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Charmante, charmante créature. Réalisatrice de voeux, agent de destruction, souris, souris. Trois voeux, trois souhaits, trois chances de retrouver un jour ta liberté tant chérie. Mais la prudence est de mise, Génie... Le piège de ta cage se refermera toujours sur toi.
Mais de ton coeur personne n'a la clé, ton âme à tout charme restera fermée. N'aie pas peur, ma Douce. La mort ne peut te toucher, rien ne le peut. Des Créatures tu ne crains la puissance car, Génie, ce que tu offres est bien plus que de la chance.
Quand, les deux yeux fermés, un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux.
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone.
Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par la franchise étonne.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine.
Créature provenue des Cieux ou Créature issue des Enfers... Nul ne pourrait le savoir, Charmante Vélane . Ton coeur est aussi étrangé à la tendresse que la pluie au désert, et ta voix aussi enchanteresse que l'amour divin...
De ta chevelure blanche à l'argenté de tes yeux, rien ne saurait dévoiler mieux l'étrangeté de ton existence. Nul ne saurait te comprendre ici bas, ma Belle. Ton sang divin, ton âme perdue, tout cela te protègera des maléfices, Vélane.
Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits,
Plus ironi.quement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !
Créature du Bien, Créature de la Lumière... Elfe, tendre Elfe. La magie pour toi n'a pas de secret, et l'art de la guerre non plus. Si ton coeur est bon, ton âme bénéfique, Enaëlle, ta vie ne tient qu'à un fil. Du bonheur ton existence dépend, car le malheur ô ma douce, causera ta perte.
Mais ne tremble pas, ma Chère. Le pouvoir ne t'est pas étrangé, la puissance en toi toujours brillera. Tu resteras tant que l'espoir sera là, tu vivras tant que la vie sera.
A la très-chère, à la très-belle
Qui remplit mon coeur de clarté,
A l'Ange, à l'idole immortelle,
Salut en l'immortalité !
Elle se répand dans ma vie
Comme un air imprégné de sel,
Et dans mon âme inassouvie
Verse le goût de l'éternel.
Sachet toujours frais qui parfume
L'atmosphère d'un cher réduit,
Encensoir oublié qui fume
En secret à tavers la nuit.
Pour ton cri tu es crainte, ô toi, ma Chère Banshee. Mais ta douleur nul ne peut se vanter de la connaître, elle t'appartient, depuis toujours et à jamais. La mort t'est inconnu, pauvre Immortelle que tu es, parce que pour l'éternité tu erreras dans ce monde que tu ne comprends pas, pour l'éternité ta peine voguera sur l'océan de la vie.
Mais ne pleure pas, Charmante Créature. L'espoir n'est pas encore mort, et tu devras le garder, ou ton esprit se perdra bien rapidement dans la folie. Alors souris, Banshee ! Crois en la vie, crois en l'humain, car même s'il fait souffrir son coeur est pur.
L'un t'éclaire avec son ardeur,
L'autre en toi met son deuil, Nature !
Ce qui dit à l'un : Sépulture !
Dit à l'autre : Vie et splendeur !
Hermès inconnu qui m'assistes
Et qui toujours m'intimidas,
Tu me rends l'égal de Midas,
Le plus triste des alchimistes ;
Par toi je change l'or en fer
Et le Paradis en Enfer ;
Dans le suaire des nuages.
Ô toi, Déesse Egyptienne, toi que le pouvoir a détruit, toi qui revient d'un monde fait de feu et de ténèbres... Ce monde s'il a changé, s'il est devenu si incompréhensible, n'est pas le tien. Mais n'ait crainte, Déesse, ta puissance est toujours présente sous tes airs pleins de sauvagerie.
Cet univers t'a fait présent d'une nouvelle chance, et, ma Douce, oublie ce temps béni où ta puissance ne faisait aucun doute. Oublie ces fêtes en ton honneur et ces sacrifices. Oublie, oublie ! Nul ne se remémorera ton existence passée, nul ne saura les massacres perpétrés pour toi.
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,
Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse.
Tendre, tendre Incantation. Fragile esprit, âme tourmentée, regarde de tes nouveaux yeux de bannie. Si le monde n'a pas changé, il n'en est pas autant pour toi. Meurtrière aux yeux de velours, nul ne pourrait se vanter de connaître tes intentions, nul ne saurait prévoir tes actes et tes désirs.
Aussi incompréhensible que le plus sauvage des animaux, aussi tourmentée qu'un pauvre esprit humain, prends garde. Ta vie ne dépend qu'une chose, chose que tu ne connais pas, chose dont tu n'as fait qu'entendre parler. Cours, cours avant que la vie ne te rattrape ! Cours avant que le Diable lui-même vienne chercher son dû !
La Maladie et la Mort font des cendres
De tout le feu qui pour nous flamboya.
De ces grands yeux si fervents et si tendres,
De cette bouche où mon coeur se noya,
De ces bai.sers puissants comme un dictame,
De ces transports plus vifs que des rayons,
Que reste-t-il ? C'est affreux, ô mon âme !
Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons,
Qui, comme moi, meurt dans la solitude,
Et que le Temps, injurieux et vieillard,
Chaque jour frotte avec son aile rude...
Qu'importe d'où tu proviens, qu'importe ton âge, Vampire. Tu resteras telle que tu es pour la nuit des temps ma pauvre enfant, et seul le brasier destructeur du soleil pourrait te libérer. Aussi adorable que meurtrière, la clémence ne te connaît pas, tendre Luciana.
Mais prend garde. Si pour toujours cette f0rme t'a été donnée, si pour l'éternité tu resteras sur ce monde, un sacrifice est toujours à envisager pour pareil présent. Mais souris, ma douce. Souris. Et de tes crocs sanglants déchaîne la colère divine.
L'Amour est assis sur le crâne
De l'Humanité,
Et sur ce trône le profane,
Au rire effronté.
J'entends le crâne à chaque blle
Prier et gémir :
-"Ce jeu féroce et ridicule,
Quand doit-il finir ?
Car ce que ta bouche cruelle
Eparpille en l'air,
Monstre assassin, c'est ma cervelle,
Mon sang et ma chair !"
Snow, tendre Créature, par deux fois le malheur t'a frappé, par deux fois ton coeur a trépassé. Mais la peur ne t'a jamais étouffé, Lycanthrope , car ton âme à tout jamais en restera étrangère.
Par ta blancheur tu te feras remarqué, par ta passion ardente tu te feras haïr, pauvre être. Tu comprendras mieux que n'importe qui le cri du Loup et les plaintes de la Lune, et mieux que n'importe qui encore, tu pourras ôter la vie, ou l'offrir.
Ce soir, la Lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.
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