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folle-schizo
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ممرضة (rang 3)
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Le jeu ayant de plus en plus de mal à sauvegarder l'histoire sans planter à moitié je vous propose d'aller la lire (ainsi que la suite et celle d'une autre doll ici → http://histoires.forumactif.org/

Salut je me présente. Amélie 24 ans pas méchante pour 2 sous et pourtant depuis mon enfance j'ai toujours eu un peu de mal à me faire des amis. J'ai jamais vraiment su pourquoi mais souvent quand je devenais proche de quelqu'un il se passait un truc bizarre. Souvent le même truc d'ailleurs black out puis accident voire mort. Donc normal peu à peu les gens se sont éloignés de moi.

 

Mes parents mettaient ça au début sur ma timidité, puis au premier accident sur le manque de chance et - peu à peu - eux aussi ont commencé à se méfier de moi. C'est triste de voir tout le monde vous regarder en coin comme si d'un coup vous alliez leur sauter à la gorge. Que ça soit au collège, au lycée ou après à la fac rien n'a changé, le temps n'a rien fait passer et le peu de personnes qui s'attachent à moi finissent tragiquement. Les psy ne savent même pas ce que j'ai car ils ne croient pas à mes histoires, ils me prennent pour une punkette antisociale, une goth' dépressive ou ce genre d'idiotie nées tout droit des préjugés absurdes, et moi je m'enfonce peu à peu dans ce cauchemar.

 


Jérémy



Aujourd'hui est d'ailleurs le premier jour de la rentrée dans (encore) une nouvelle fac qui veut bien de moi malgré mon dossier bizarre et peu encourageant. Ins.cription administrative bouclée et ins.cription pédagogique bâclée, y'a même un mec qui me fait de l’œil enfin bon on va dire journée banale pour une étudiante banal au premier abord. Enfin c'est ce que je croyais jusqu'à que le mec en question (Jérémy) décide de me demander si je veux manger avec lui qui a l'air de bien connaître cette fac. Bah après tout pourquoi pas y'a pas de mal à essayer de ce faire des amis non ?

Ô Jérémy doux Jérémy

que j'aimerais te serrer dans les bras

Bien fort tout contre moi

pour entendre tes os craquer

avant de très lentement te tuer.

Bon ben au final ça s'est pas si mal passer on a mangé ensemble, rigolé ensemble, il m'a fait faire le tour de la fac vite fait. Seul bémol en fait ce sifflement dans mon crâne comme si un train passait à côté de moi en continue et les bouffées de chaleur que j'ai eu parfois quand il me tournait le dos.

 

Les jours passent, les cours passent, Jérémy et moi on est devenus pas mal amis et toute une petite bande s'est  f.ormée à partir de là. On est de diverses spécialisations mais faut dire que les associations c'est pas trop ce qui manque dans cette fac, et ça c'est une bonne chose. J'ai pu voir que Jérem' avait pas mal de succès auprès des filles telle des chiennes qui remuent la queue quand il leur dit qu'il les aime un peu mais bon ça me dérange pas trop tant qu'il ne partage pas sa vie privée avec trop d'entrain mais si raconte ça me donne envie de jouer avec elles moi aussi j'ai juste encore parfois cette sensation de me faire piétiner le crâne parfois en leur présence.

En ce jour funeste d'Octobre la nouvelle est tombée Jérem' a disparu on ne sais où et sa (ses) copine(s) ne sait (savent) pas où il peut être. Moi j'ai une larme parfois mais bizarrement intérieurement je jubile par moment.

Jérémy charmant Jérémy

tu ne pensais donc qu'à jouer avec leurs vies ?

laisse moi maintenant me présenter

Amélie pour te servir

tu peux tenter de t'échapper

mais nul n'est là pour te soutenir.

Maintenant tu es mon jouet

folle et perverse comme nul ne le sait

te faire souffrir

sera un grand plaisir.

On a retrouvé Jérémy deux semaines plus tard et mon dieu dans quel état. La pire des boucheries vue et décrite par un végétalien convaincu ne rendrait même pas compte du tableau. Dire que Mélisandre et moi nous étions venues au hasard dans cette cabane en forêt abandonnée depuis - à ce qu'on disais - longtemps. Pas eu le temps de crier Mélisandre à tout de suite rendu son repas et moi je suis restée plantée interdite devant la porte à regarder le tableau horrible et somptueux de ce massacre sans pitié mais avec art avant de prendre mon téléphone et d'appeler la police d'une voix blanche et monocorde.

C'est ainsi que quelques heures plus tard on a vu sortir de cette cabane deux hommes verdâtres et un brancard sur lequel, sous le draps blanc, se trouvait allongé un Jérémy complètement nu, couvert de diverses blessures dont un "membre" en moins.

Jérémy mon cher Jérémy

Maintenant c'est enfin fini

Longtemps tu as crié

Longtemps tu as pleuré

Mais rien de ça n'a pu t'aider

Et mon jouet tu es resté.

Jusqu'à ta mort tu as prié

que ces lames cessent de te pénétrer,

que le fer ne te brûle plus,

que je redevienne moi,

mais tu ne savais pas

que je n'avais qu'un but.

Il est accompli maintenant

c'est temps de passer au suivant.


Mélisandre



Voila maintenant une semaine qu'on a retrouvé le cadavre de Jérémy. Une semaine que la police cherche qui peut bien l'avoir tué de manière aussi horrible. Une semaine que Mélisandre pleure et stresse sur mon épaule. Une semaine que mon téléphone portable sonne trois fois par jour, tantôt la police, tantôt mes amis, tantôt les parents de Jérémy, et souvent Mélisandre.

D'ailleurs quand on parle du loup voilà le téléphone qui sonne et comme je suis seule à la maison je suis bien obligée de décrocher.

- Allô ?  demandais-je sans conviction

- Allô Amélie ? dit la voix à l'autre bout du fil, C'est Virginie.

Ho super une des petites amies du défunt Jérémy.

- Virginie ? qu'est-ce qui se passe ? ai-je réussi à articuler après un moment de bug

- J'ai appris pour Jérémy, pleura-t-elle. Pas sa mort ça tout le monde est au courant dans le pays mais ........ tu sais il n'y avait pas que moi dans sa vie

Dans son lit tu veux dire ma jolie

- Ho, fis-je en me pinçant l'arête du nez pour calmer mon soudain mal de crâne.

- Je vois que tu n'es pas plus surprise que ça, commença-t-elle à crier

- Écoute Virginie les histoire de ......., ai-je à peine eu le temps de prononcer

- Ouai t'es déjà au courant évidemment, me coupa-t-elle, après tout tu devais y être toi aussi. Mélisandre m'a dit que vous étiez pas mal proches tous les deux alors je ne vois pas pourquoi tu aurais laissé la place à qui que ce soit. Vu que sa mort n'a pas l'air de t'avoir particulièrement émue je suppose que seule une partie de lui t'intéressait. Dire que je croyais qu'on était amies, que je pouvais vous faire confiance tant à toi qu'à lui ! En fin de compte j'aurai du me méfier !!

- Virginie s'il te plaît calme-toi, grognai-je entre mes dents serrées par mon mal de crâne. Ce sifflement est insupportable il vient d'où bon sang ?

- Je m'en fout de ton sifflement à la noix, hurla-t-elle, rends moi mon mec, rends moi ma vie et arrête de jouer les victimes alors que.......

- Maintenant ma chérie tu vas te la fermer

Mélisandre a parlé et elle va le payer

- Amélie ? C'est qui à l'appareil ?

- Ne t'occupes pas de ça poussin

Ton tour viendra tout à la fin

- Mon ...... quoi ? Amélie ? Arrête tu me fous la trouille là c'est pas drôle.

- Que ce soit drôle ou pas

ça ne regarde que moi.

La vipère a parlé

la sangsue à crié.

Maintenant bonne nuit

notre échange s'arrête ici.

Quand est-ce que je suis arrivée dans la salle de bain moi ? Ha oui ma migraine après que Virginie ai raccroché sans même finir son engueulade. Elle a du éclater en sanglot et n'a pas voulu me faire entendre ça.

 

À peine arrivée en cours le lendemain Mélisandre me met le grappin dessus dans l'amphi.

- Tu aurais pas vu Virginie ? demanda-t-elle, je l'ai pas encore croisée pourtant en général comme j'arrive en retard elle est déjà là.

- Virginie ? Heu nan pas vue en revanche je l'ai eu au téléphone hier et .....

- Oui ça votre échange j'en ai entendu parler, me coupa-t-elle, Virginie m'a appelé juste après dis-toi.

(décidément personne n'aime t'entendre parler)

- Et regarde-moi quand je te parle. Mon dieu Amélie tu as été élevée où ? Bon je disais elle m'a appelé juste après que tu ai raccroché et elle était morte de trouille. Elle est persuadée que c'est toi qui as tué Jérémy et que tu vas aussi t'en prendre à moi et à elle.

- Attends une minute, l'interrompis-je, après que J'AI raccroché ? Mais je ne lui ai pas raccroché au nez elle était en train de me hurler dessus et puis plus rien...........

(attends une minute, plus rien oui c'est le mot, je me suis retrouvée dans la salle de bain mais avant ? j'ai pas le souvenir d'avoir posé le téléphone)

- Amélie, soupira-t-elle, par pitié j'ai l'impression de parler à du vent là.

- Excuse-moi Mélisandre je me sens pas bien. Je vais aller me passer un peu d'eau dans les toilettes.

Ne la voyant pas bouger pour me laisser sortir de la ranger je décide d'insister un peu.

- Si tu permets.

Sur le chemin des toilettes je croise Thibault qui commence à prendre peur en me voyant.

- Amel' ça va ? T'es en nage et plus blanche que le mur.

- Ça va Thibault, tentais-je de le rassurer

laisse passer Thibault

je vais juste aux toilettes me rafraîchir un peu je reviens.

- Heu...... ok je te garde une place dans l'amphi c'est un cours couplé avec une autre section donc ça sera plein rapidement, me sourit-il.

Merci Thibault t'es un amour bon toilettes vides toilettes vides (oui je pense qu'on va discuter un peu toi et moi) ha voilà. En ouvrant le robinet du fond je n'ose pas me regarder dans le miroir de peur d'y voir quelque chose d'autre. Je me passe vite fait un puis deux puis trois rincée d'eau gelée et relève enfin la tête. Quelle idiote franchement je croyais quoi moi qu'il allait y avoir un monstre ou un fantôme ? En fin de compte il n'y a que toi ma puce Hein ? j'entends des voix moi maintenant ? déjà tout à l'heure avec Mélisandre. Bon calmos c'est rien juste la fatigue de ces dernières semaines. Je ferme le robinet avec la ferme intention de retourner calmement en cours.

Merci Thibault pour la place gardée et merci les gens pour avoir fait de cette place un endroit loin de Mélisandre. Le cours se passe tranquillement mais à la fin Mélisandre me prend par le bras pour m’entraîner chez elle (n'avoir qu'un cours dans la journée en fait c'est pas si bien).

À peine arrivée dans son appart elle commence les hostilités :

- Bon avant le cours on avait une discussion je crois. Alors tu vas TOUT me dire. Il s'est passé quoi hier avec Virginie ? Tu sais quoi de la mort de Jérem' ? et regarde moi quand je te parle !!!

Ta discussion ne m'intéresse pas

sommes nous seules en ce lieu ?

Tu as verrouillé la porte derrière toi

maintenant suis moi un peu.

- Ta cuisine est un bien bel endroit

serais-tu professionnelle des fois ?

(Perdue derrière les fourneaux

et hooo il est beau ce couteau)

- Amélie qu'est-ce que tu fais ?

(Tiens tu prends peur désormais ?)

- Ce n'est rien t'inquiète pas

il ne faut pas avoir peur de moi.

Ta chambre est très jolie aussi

elle est tienne cette batterie ?

- Oui c'est la mienne, enfin celle de mon frère mais il me la prête pour ma colloc'.

tss un colloc' ça c'est un soucis

je ne peux pas la tuer ici.

- Tu veux parler ?

- Oui bien sûr que je veux discuter pourquoi tu crois que je t'ai embarquée ici bon sang. Juste pose ce couteau je commence à m'inquiéter.

- Ho... pardonne moi j'avais oublié,

sortons donc pour discuter.

- Ouai ben oublie pas trop vite. Tu veux aller où ? Surtout me dis pas "dans la forêt"  ou je vais me poser des questions.

- Non pas la forêt

j'y ai trop de souvenirs désormais

le bois couvert de sang

le corps sous le drap blanc......

trouvons un autre endroit

(pour que vienne ton trépas)

- Ok mais un endroit un peu privé si ça te dérange pas j'ai pas envie de parler de ça là où des oreilles pas claires peuvent entendre.

- Parfait.


Arthur et Silvia

Enfin un peu de calme après toutes ces prises de tête. Mélisandre ne m'a pas appelée depuis un moment c'est que sans doute elle doit discuter avec Virginie de ce qu'on s'est dit pendant notre balade au bord de la rivière (j'espère juste qu'elle ne lui mentionnera pas ma passion pour les armes blanches elle est déjà morte de trouille). En tout cas j'espère ne pas avoir à re-subir ce genre d'interrogatoire.

Comme pour combler le vide que font Jérem', Virginie et maintenant aussi Mélisandre (qui me fait la tronche depuis notre ballade apparemment) Arthur et Silvia se sont ajoutés à notre groupe de potes. Pas que ça me pose problème d'avoir des gens à qui parler le midi mais... comment dire ? Entre eux c'est plus que fusionnel. Si bien qu'au final ils sont dans leur bulle à s'embrasser, à se papouiller pendant que le reste du groupe parle d'autre chose (niveau intégration il y a mieux, mais je pourrais avoir une surprise pour vous deux) . Virginie n'est toujours pas sortie de sa chambre et quand j'essaie d'aller la voir c'est crise de hurlements paranoïaques. Même sa mère est dépassée et pourtant elles est psy, j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec elle avant que sa fille ne se mette à lui hurler que je suis une dangereuse psychopathe et que j'ai tué Jérem' et Mélisandre. Depuis je me demande tout de même si le fait que Mélisandre ne vienne plus en classe est réellement lié à une chose qu'elle a mal prise ou si c'est autre chose.

Retour en classe après plus d'une semaine sans nouvelle de Mélisandre. Tout le monde commence à s'inquiéter (sauf nos deux tourtereaux) et au final tout le monde apprend la nouvelle de la même façon. Deux flics on fait irruption dans l'amphi en compagnie du président de la fac et ont demandé à voir les proches de la disparue. Après une semaine ils pensent très fortement à la possibilité de la retrouver morte malheureusement et ont donc lancé une enquête dans cette direction.

Comme je suis la dernière à avoir vu Mélisandre je ne coupe bien sûr pas à l'interrogatoire. Au moins le flic est sympa et sa collègue l'est tout autant (apparemment ils ne soupçonnent personne) c'est l'homme qui mène la barque : 

- Amélie c'est ça ? commence-t-il, selon tes camarades tu aurais vu Mélisandre la dernière en sortant des cours c'est bien ça ?

- Heu oui, répondis-je, en sortant de l'amphi on est allées chez elles puis on est allées se balader pour parler un peu.

- Et parler de quoi si ce n'est pas indiscret ? releva sa collègue

- Et bien de tout, de rien..... c'était il y a plus d'une semaine donc pardonnez moi si j'ai du mal à me souvenir. Oh on a parlé de Virginie aussi Mélisandre s'inquiétait pour elle vu qu'elle ne sort plus de chez elle depuis un moment déjà.

- Vous savez pourquoi exactement ? repris le flic

- Pas exactement non. C'est bizarre en fait mais je crois qu'elle est entre la paranoïa et la jalousie. Elle est persuadée que c'est moi qui.......

- Qui ? demanda le policier

Après un moment à reprendre mon souffle je finis par répondre

- Qui ai tué Jérem'.

Les deux flics se regardèrent puis la femme me demanda

- Mais c'est faux n'est-ce pas ?

Puis elle vis que j'étais au bord de la nausée et enchaîna sur un air de pardon

- Ho j'avais oublié c'est vous qui avez découvert le corps c'est ça ?

- Oui, soufflais-je, moi et Mélisandre on a trouvé Jérem et on a, enfin j'ai, appelé vos services.

Encore une fois ils se regardèrent l'air de réfléchir (avec le même cerveau)

- Tu penses que... commença-t-il

- C'est pas impossible mais sachant qu'elles n'ont vu personne ça me parait bizarre quand même.

- Tu sais avec ce genre de détraqués on ne sais jamais

(qui viens-tu de traiter de détraqué ?)

Ils finissent par se lever en me disant qu'ils voudraient bientôt me revoir. Je leur file mon emploi du temps (aussi bordélique qu'il soit) et eux me donnent un numéro pour les joindre directement en cas de pépin.

Ne sachant pas quoi faire avant ma séance de ciné avec les amoureux (j'adore tenir la chandelle, tu veux pas faire autre chose ma belle ?) je décide de retourner au bord de la rivière où on s'est baladées avec Mélisandre. Décidément elle est vraiment crade cette rivière, des sacs, des godasses, des cartons, des bouteilles..... de quoi rendre malade un requin tigre. Plus dégoûtée que relaxée je retourne rapidement en ville, sur le lieu du rendez-vous se trouvent déjà Arthur et Silvia (en une seule et même silhouette) et je ne sais même pas ce qu'on va voir comme film.

En définitive film à l'eau de rose et 6€ gaspillés dans un moment pourri (je compte pas les pop corn). On remettra ça qu'ils ont dit, ben voyons comme si j'avais passé un super après midi. Bon il me reste du temps à flâner avant de devoir rentrer.... où aller ?

Pendant qu'elle se demande prenons la relève

espérons que ces idiots seront bons élèves

Cours de travaux pratique

je m'en vais faire ma foi

un joli petit siamois

ça me semble fort sympathique.

Bien que me faut-il ? colle, planches et clous.

Mais je peux trouver ça où ?

Un endroit où nous sommes inconnues

où ça risque de tourner court

essayons par cette rue

si la destination vaut le détour.

Une école de menuiserie ?

donc le destin veut rire aussi.

Voyons si nous pouvons leur emprunter

quelques outils pour s'occuper.

- Bonjours mademoiselle.

- Bonjour très cher

j'aurais une demande à vous faire.

- Dites-moi je serai ravi de vous aider.

- Il me faudrait quelques outils

pour pouvoir faire un petit nid

j'ai deux inséparables

mais les garder en cage serait regrettable.

- mmmh de quoi faire un nichoir en somme. Vous savez vous servir de vos mains ma mignonne ?

(pour quoi me prend-il cet imbécile ?)

- Bien sur ça ne serait pas la première fois

que je me sali les bras.

- Ok si vous pouvez vous débrouiller alors. Hey Rémy viens voir.

- Oui qu'est-ce qu...... ho bonjour miss

(juste un sourire te suffira)

- Dis Rémy tu pourrais donner des planches, des clous et un pistolet à colle à cette demoiselle. Elle veut faire un nichoir.

- Ok pas de problème Jeff. Suivez moi que je vous donne ce qu'il vous faut.

Bon tout cela est lourd

mais ça vaut le détour

maintenant il faut rentrer

sans trop se faire remarquer.

Il m'a donné du rab pas plus mal

ça pourra toujours servir

si les choses tournent mal

de babiole pour divertir....

- Hey 'Mel qu'est-ce que tu fais là ?

(scheisse)

- Bonsoir Thibault.

- Besoin d'un coup de main ? ça a l'air lourd.

- C'est bon Thibault ça ira

je rentre juste chez moi.

Ce n'est pas loin je m'en sortirai bien.

- Laisse moi t'aider au moins pour les planches tu vas te casser le dos.

(vu que je n'ai pas le choix. les planches sont à toi)

- Merci Thibault maintenant viens

ma maison n'est pas loin.

- Okédac chef.

Bien maintenant rentrer sans pour autant

tomber sur les parents.

Vu que les deux voitures sont là

je perds encore cette fois.

- Amélie tu es rentrée ? Ho tu as un ami avec toi ?

- Bonjour enfin bonsoir madame j'aide juste 'Mel avec ses planches et ....

- On va bientôt manger restes donc. Amélie qu'est-ce que c'est que ça ?

(bon comme les deux sembles être là)

- Juste un travail manuel que j'avais en tête

je n'ai pas faim pour le moment

je pose ça pour pas que ça embête

notre ami ici présent.

Je pense aller me coucher tôt

je suis lasse de ce fardeau.

- Heu bien Amélie. On te garde de quoi manger plus tard si tu as faim..... dans .... dans la soirée. Allez donc poser ça et reposes-toi bien mon ange.

- Oui ta mère a raison si tu penses que c'est mieux vas donc dormir un peu. En revanche hum...

- Thibault oui pardon si je ne me présente pas.... Je vais poser ça avec 'Mel et ma foi si vous m'invitez j'accepte avec plaisir.

Thibault en bas avec les géniteurs

bah au moins il n'y aura pas de gêneur

Il a posé ça là ?

laissons-en deux ou trois

le reste restera caché

il me faut de quoi noter.

Voilà le pense-bête miraculeux

demain tout ira pour le mieux.

Oula réveil chelou dans ma chambre. Pas que ça soit la première fois que je me réveille après une micro sieste avec un blanc. Bon une note sur la table de chevet c'est déjà ça au moins j'y ai pensé.

Planches pour nichoir sous le lit --> penser à remercier Thibault

Si parents fini dîner repas dans frigo.

Bon ok c'est cool plus qu'à descendre manger en somme. Apparemment ils en sont au dessert, ma sieste aura vraiment été courte.

- Ma chérie déjà réveillée ?

Ma mère semble inquiète.... pour changer.

- Ouai apparemment par contre j'ai pas super faim donc je pense que je vais juste prendre le dessert avec vous. Thibault est parti ?

- Nan Mel je suis juste passé par tes toilettes.

- Ha t'es là. Merci pour les planches au fait. Je sais pas si j'ai eu le temps de te le dire avant de m'effondrer.

- Haha y'a pas de soucis ma belle. Bon ben je vais me rentrer je pense. Monsieur, madame, à demain Mel.

- Ciao Thibault.

Voir Thibault en cours ça fait du bien. Par contre les amoureux commencent à me taper sur le système. NON je ne me joindrai pas à vous cette fois pour une séance ciné. Ce mal de crâne tombe à pic vu que je suis au bord du vomissement et donc verdâtre ils me foutent la paix et je peux rentrer chez moi.

Ma mère ne bossant pas le vendredi aprem je tombe évidemment dessus et évidemment encore elle est au courant de ma vie.

- Amélie ? je croyais que tu devais aller au cinéma avec des amis.

- Ouai mais plus tard de toute façon me sens pas bien là, lui répondis-je sur un ton plus sec que prévu, vais m'allonger un moment. Si on appelle je suis pas là ok ?

- Mmh mh

Même pas elle écoute j'y crois pas.

(Moi ça m'arrange, allons voir nos deux anges)

Je commence à bouquiner pour passer le temps. Allongée sur le ventre moi sur le lit, le livre par terre mes yeux commencent à se fermer tous seuls.

Amélie ? chérie ? t'es tu assoupie ?

mmh encore cette voix ? tais toi laisse moi dormir

veux tu que je chante pour toi ? j'ai une très jolie voix.

si tu veux mais pas un truc nian ou bruyant que je puisse pioncer. 

 bien ma chérie, écoute ce que voici :

 ♪♫ Lay down your head

And I'll sing you a lullaby
Back to the years
Of loo-li,lai-ley
And I'll sing you to sleep
And I'll sing you tomorrow
Bless you with love
For the road that you go

May you sail fair
To the far fields of fortune
With diamonds and pearls
At your head and your feet
And may you need never
To banish misfortune
May you find kindness
In all that you meet

May there always be angels
To watch over you
To guide you each step of the way
To guard you and keep you
Safe from all harm
Loo-li,loo-li,lai-ley

May you bring love
And may you bring happiness
Be loved in return
To the end your days
Now fall of to sleep
I'm not meaning to keep you
I'll just sit for awhile
And sing
Loo-li,lai-ley

May there always be angels
To watch over you
To guide you each step of the way
To guard you and keep you
Safe from all harm
Loo-li,loo-li,lai-ley
Loo-li,loo-li,lai-ley ♫♪



Ce magnifique chant

te relaxera quelques temps.

Bien passons à la suite

ces deux inséparables

que cette ville abrite

et qui lui sapent le moral.

Même si certains me trouveraient affreuse

je n'aime pas la voir malheureuse.

Récupérons les planches, la colle et les clous

Ils vont voir les boutchoux.

Rendez vous 20h devant le ciné

19h30 déjà mieux vaut pas traîner.

Mélisandre gardera les outils

malgré son absence de vie.

20h15 me voilà en retard

même si la séance est dans trente minutes

les tourtereaux ont un regard

qui m'encourage dans ma lutte.

- Mel t'es en retard bon sang on avait dit qu'on mangerait avant.

- Je ne devais pas venir à la base....

- Ouai ben en attendant on va devoir se grouiller pour prendre les places et trouver à grailler.

(Comment fait-elle pour supporter ça ?)

- Arthur calme toi mon ange. C'est pas bien grave on aura plus de place pour les pop-corn. Et puis on a une bonne nouvelle à annoncer donc pas de mauvaises humeurs.

- Ouai c'est vrai. Hey Mel tu sais quoi ?

- Pas encore mais je ne vais pas tarder.

Cesse de m'appeler Mel s'il te plaît

- Ho la rabats joie. Enfin bref Sil' et moi on va se marier bientôt.

- En voilà une nouvelle qu'elle est belle.

Allons déjà à notre séance

je paierai ensuite les réjouissances.

- Sérieux ? c'est gentil de ta part Amélie.

Deux heures de souffrance

deux heures de patience.

Après le romantisme place à l'horreur

et cette poulette qui crie de terreur.

Ils ne donnent pas de boules Quies à l'entrée

mais ça m'aurait bien aidée

tant contre cette parodie de peur

que pour ce film d'amateur.

Ma puce a de bien meilleurs goûts

que ces misérables touche-à-tout.

Vient enfin le générique final

sortons vite de cette fichu salle.

- Hé ben Mel t'as eu la trouille toi aussi ?

- Je ne pense pas avoir connu pire dans ma vie.

Oublions ça et suivez moi

que je vous mène dans un charmant endroit.

- Ok passe devant.

La rivière n'est pas le plus charmant des endroits

mais au moins c'est plus court par là.

Voici la cabane où Mélisandre réside

en revanche le sol est bien humide

espérons que les planches n'aient pas trop souffert

de cette entrée lente dans l'hiver.

La suite fut rapide pour eux

Silvia s'est évanouie entre nous deux

Arthur n'a pas pu réagir

que je l'assommais sans prévenir.

Bien maintenant un dilemme se pose

dans quel sens je les dispose ?

Eux qui sont toujours ventre à ventre

la langue de l'un dans la bouche de l'autre...

mais voilà une idée qui est bien nôtre

bouche-à-bouche mielleux et clou en son centre.

Mais déjà attachons ces deux rats.

Lui d'abord et elle ensuite

elle ne risque pas de se réveiller vite.

Cette grande planche là fera l'affaire

mettons lui des liens qu'il ne pourra défaire.

Il ne faudrait pas que la colle brûlante

le réveille avant l'heure

je risquerait une clameur

pour le moins déroutante.

On va quand même essayer

en préparant la planche

sa pauvre dulcinée

est encore toute blanche.

Colle chaude sur peau froide

ou plutôt sous peau froide

voilà un son qui n'est pas désagréable.

La belle est réveillée aussi

rendons son séjour plus gérable.

- Bonjour mon amie

tu as bien dormi ?

- Amélie ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi chui attachée ? Pourquoi ça sent le cramé ? On est où et qu'est ce qu'on fait là ?

- Mon dieu une question à la fois

je pense que ça ira.

Pour répondre à la première

qui bien sûr n'est pas mon nom

tu es ma prisonnière

et tu vas quêter pardon.

J'ai par là répondu sûrement

à ton deuxième questionnement.

Pour répondre aux deux dernier

le dos d'Arthur a brûlé

et je compte bien vous tuer.

- Nous ....... quoi ? Mais Amélie qu'est-ce qui t'arrive ? On t'a fait quoi ?

- À moi personnellement rien

et vous êtes de bon citoyens

mais votre attitude collée-serrée

fait du mal à ma protégée.....

- Et c'est qui ta protégée Mel ?! Espèce de tarée psychopathe tu m'a collé à ce morceau de bois au sens propre !! Qu'y a-t-il de mal à s'aimer et à le montrer un peu ?!!

- Si ça n'était qu'un peu

il n'y aurait pas soucis

là vous ne faites preuve

d'aucune empathie.

passons au aveux

avant votre épreuve.

Amélie aimait plus que beaucoup

ce jeune don Juan qui se fichait de tout,

peu après sa mort vous êtes arrivés

et votre amour dégoulinant avez gerbé.

Amélie s'est donc fait un parallèle

entre votre vie et sa vie à elle.

Plus elle vous voyait

plus elle déprimait

et vous continuiez

sans même vous soucier.

Vivre son amour est merveilleux

mais le faire subir est bien malheureux.

Donc vous disparaîtrez

ensemble comme vous l'étiez

aux côté d'une amie

qui de mort vous envie.

- D'une amie ? comment çaaaaAAAAHH !!

- Sil' ? Chérie qu'est ce qu'il y a ?

- Derrière toi !! mon dieu c'est Mélisandre !!!

- Ce qu'il en reste en effet.

- Comment ça "ce qu'il en reste" ?? Tu lui as fait quoi Mel ?!

- Veux-tu savoir ce que j'ai fait ?

je lui ai arraché la langue

avant de l'ouvrir comme une mangue

- TU AS QUOI ?!!

-Tu as bien entendu

tout cri est superflu

Nul ne peut entendre de là

et ne tire pas sur tes bras.

- ET POURQUOI SI TU PERMETS ?!

- Tu vas t'arracher la peau

je ne voudrais pas

avoir à coller tes os

je suppose que tu vois pourquoi.

 

Rapprocher les deux amoureux

fut fait en moins de deux.

Reste à déchirer les habits

et disposer les bons-amis.

Pour commencer clouer l'hystérique

l'autre étant calmé depuis ma pique,

bien voilà  du bon travail

y'a plus que l'autre dinde qui braille.

- Allons embrassez-vous 

vous allez vous marier après tout

- N'ai crainte Silvia elle le fera pas je suis sûr. Embrasse moi et que ce cauchemars finisse.

- D'ac.... d'accord.

Comme prévu ils sont si choux

sortons vite le dernier clou

joue-langue-langue-joue

même pas un seul à-coup.

Laissons les se vider

il est temps de rentrer.


Découverte et vieille histoire

Purée que ça fait du bien de dormir. En me levant je marche sur une des planche qui dépasse de mon lit. ça fait mal de se planter le pied comme ça mais au moins je suis parfaitement réveillée maintenant même si j'ai la flemme de faire ce nichoir ou je sais plus quoi. Je vais me faire un p'tit dej vite fait vu que mine de rien c'est le week-end et que j'ai le temps. Ma mère est dans la cuisine bon je vais pas la déranger et je vais me préparer des tartines tranquillou. Alors pain, confiture, couteau.....

- Haaaa !

!! Wow maman me fait pas peur comme ça.

- Amélie ? tu fais quoi avec ce couteau ? demanda-t-elle pani.quée

- Heu ....... des tartines ? dis-je en montrant le plan de travail.

- Ha heu oui bien d'accord chérie, soupira-t-elle

- Maman c'est quoi le délire là ?

- Rien rien ma puce.

- Mamaaaan ! J'en ai marre jamais vous me parlez papa et toi, vous entrez dans une trouille ou une colère folle à chaque fois que j'ai un objet un peu coupant dans les mains mais à part ça ouiiiii tout va bien évidemment. Après tout c'est pas comme si  mes parents me cachaient des trucs !!

- Amélie mange donc ton petit déjeuner et arrête de crier sur ta mère !

Et voilà que mon père s'y met.

- Nan merci mais j'ai plus faim. ! Je vais faire mon nichoir si par miracle vous voulez discuter je suis dans le jardin avec un marteau, des clous et un pistolet à colle!

Me voilà dehors trop énervée pour faire quoi que ce soit. Je me retrouve donc avec des planches entre les pattes, des clous entre les dents et le pouce dans la main après un coup qui est loin de me calmer.

- Salut 'Mel tu danses quoi ?

- Très drôle Thibault ça fait super mal figure toi. Depuis quand t'es là au fait ?

- Ta mère m'a laissé entrer il y a environ cinq minutes, me répondit-il en désignant la porte de la baie vitrée.

Au travers de celle-ci je pouvais voir mes parents en train de discuter avec inquiétude en jetant des petits coups d’œil dans le jardin. Encore une bonne journée en perspective si je reste ici toute seule. Mais encore une fois Thibault se comporte en sauveur.

- ça te dit d'aller faire un tour ? T'as pas l'air bien.

- Heu ouai où tu veux mais pas ici. Je prendrai l'air comme ça, pas que j'en manque dans le jardin mais être surveillée comme ça

très peu pour moi

- Okédac.

On se retrouve au final à glaner le long des halles et vu le temps qu'il fait il n'y a quasiment personne malgré ce début de week-end. Comme je suis toujours pas calmée Thibault me demande un peu comment j'ai fini dans cet état d'énervement.

- C'est rien, répondis-je, je me suis encore pris la tête avec mes parents.

- Mais comment ça ? Enfin si je peux te demander ça, à quel sujet ?

- J'en sais rien justement ils me cachent des choses, ça m'énerve qu'il fassent ça

Ils ont peur de moi

et je sais même pas si ils s'intéressent un minimum à ce que je fais de ma vie. Au final ça se finit souvent en messes basses derrière mon dos.

Imagine toi un peu mon cher Thibault.

- Hahaha c'est marrant quand tu t'énerves vraiment tu parles en rimes.

Quoi ?

c'est donc ça.........

Personne ni ici ni là

mettons tout cela à plat.

- Que veux tu dire par "en rimes" ?

- Ben en rimes quoi. Comme si tu faisais de la poésie en prose. C'est assez marrant même si bon parfois ça fait flipper un peu mais on prend l'habitude. J'ai comme l'impression de parler à deux personnes distinctes parfois...... Aoutch !

- Et tu n'es pas seul à savoir

les parents ont du le voir.

- Ouai et ta mère je peux te dire que l'autre jour elle en tremblait. Je sais pas ce que tu as fait mais bon sang ça lui a fait un de ces effets....... bon voilà que je me mets à parler comme toi haha....

- Je ne vois pas en quoi c'est hilarant

mais je vois le problème maintenant.

Elle sait donc quand je suis là

même si elle ne le dit pas.

- 'Mel tu commences à me faire mal là.

Mieux vaut un peu le relâcher

- Désolée d'avoir serré

tu ne mérites pas d'être tué

de tous tu es bien le seul en plus de moi

à la sortir de ses mauvais pas.

- Tué ? Attends une minute là. Tu n'es pas la 'Mel douce et délicate que je connais, tu......

- Chut ! pas ici

nous sommes en compagnie.

Mêmes s'ils ne sont pas nombreux

ils n'ont rien d'autre à faire

qu'écouter les malheureux

alors tu vas te taire.

Allons plus loin pour discuter

n'aies crainte à mes côtés

tu es un de ses rares alliés

je me dois de te respecter.

- Hurm ok mais sérieux tu sers fort quand tu t'y mets. Et .... hum.... si je me barre en courant.....

- Tu n'as rien à craindre de moi

il y a une table là bas

allons nous y asseoir

je te raconterai mon histoire.

- Heu ok pourquoi pas mais....... 'Mel va se souvenir de tout ça ? Elle est avec nous là ?

- Amélie dort pour le moment

tant que je suis ici et maintenant.

- Donc tant que tu gères elle est en sommeil en quelque sorte ? Mais pourquoi ses parents sont terrorisés par ta présence ? Bon en dehors du fait que tu ais commencé à m'écraser la gorge sans même t'en rendre compte. D'après ce que j'ai compris tu es en quelque sorte une protectrice pour 'Mel donc.....

- Donc tu ne vois pas pourquoi

ils ont tous peur de moi ?

- Ouai.

- Je vais donc t'expliquer

comment j'ai été créée.

Il y a encore longtemps

Amélie n'était qu'enfant

mais elle du faire face

à pas mal de crasses.

Les autres la brimaient

nul ne la protégeait

même pas ses parents

ou à l'école les surveillants.

J'étais là pour veiller

mais trop faible pour contrôler.

Un jour elle fut blessée

et à l’hôpital elle dut rester,

sa tête avait pris un coup

qui aurait fait du tord à beaucoup.

Elle est restée sans conscience

et n'avait que ma présence.

Je l'ai retenue chez les vivants

cette petite môme de huit ans

tous les jours en lui parlant

toutes les nuits en la berçant.

Puis nous nous sommes éveillées

elle et moi au bout d'un mois passé.

Ses parents qui ne venaient plus

si ce n'est qu'un jour sur trois

on été appelés "votre fille est revenue"

mais ils sont tombés sur moi.

Je ne les connaissais qu'à travers elle

mais ses souvenirs immatériels

ne me furent d'aucun secours.

- Les voir revenir ne t'a pas soulager ? Savoir que ses parents allaient de nouveau s'occuper d'elle.

- S'occuper d'elle ?

tu veux rire ?

ils sont partis à tire d'aile

et ce sans rien dire.

Leur fille dans la voiture

et à l'école revoilà la torture.

Jamais un mot au directeur

sur leur enfant et son malheur

alors je m'en suis chargée

et ai cassé bien des nez.

Ils ont pensé à un effet secondaire

de ce voyage extra scolaire

entre le monde des vivants et celui des morts

mais tous sans exception avaient tord.

Alors nous avons changé d'écoles

une fois deux fois trois fois

ils nous ont pris pour une folle

qui jouait les gros bras.

Tous ceux qui lui faisaient du mal

ont du passer par moi

ses parents la jugèrent anormal

et leur masque enfin tomba.

Ils on changé de villes, de région

en la traînant comme leur balluchon

elle vit un psy puis deux puis trois

mais aucun ne me voyait moi.

Tous la jugeaient sans la connaître

se basant sur son paraître.

Dépressive, asociale

personne ne voyait qu'ils lui faisaient mal

nul ne se souciait des ses espaces noirs

qui prenaient f.orme dans sa mémoire

et pourtant cela allait de soit

quand j'étais moi elle n'était pas là.

- Tu veux dire que tout ce temps personne, à part ses parents depuis un moment, ne t'avait remarqué ? Que tes...... ses parents n'ont jamais essayé de te parler ? Que personne n'a jamais essayé de savoir pourquoi tu cassais des tronches à l'école.

- Entre autre oui

nul ne se soucie.

- Entre autre quoi ? Tu ne faisais pas que démolir la face de ceux qui lui voulaient du mal ?

- J'ai commencer à y aller plus franchement

quand elle eu vers les seize ans.

Un soit disant ami a elle

ne comprenait pas qu'elle soit pucelle.

Il l'a amenée à l'ombre dans un coin

sans savoir que je veillais au grain.

- QUOI elle a failli se fai.....

- chuuuut ne t'inquiètes pas

j'étais présente à chaque pas.

Je l'ai vu venir de loin

et ai rangé son gourdin.

Il pensait qu'elle se laisserait faire

mais je ne suis pas en cet univers

la pauvre petite souris

qui croit ce qu'on lui dit.

- Par "rangé son gourdin" tu veux dire que tu as réussi à lui faire comprendre ?

- Je veux dire ranger

dans une boîte et enterré.

Le pourceau n'a pas survécu

mais au final ça a plu.

Amélie n'était pas la seule proie

de ce porc aux abois.

Puis vinrent ceux qui le soutenaient

et de sal.ope la traitaient.

Eux eurent une mort douloureuse

et une fin loin d'être heureuse.

Mais je ne vais pas te décrire

mon tableau de morts, sans rire.

- Tu t'en prends à tous ceux qui lui pourrissent la vie en fin de............

-Que t'arrive-t-il ?

- Est-ce toi qui as tué Jérémy ?

- Qui ? le peu subtil ?

- Ouai cet imbécile qui prenait les filles pour des animaux de compagnie ou des paires de chaussettes vu la vitesse à laquelle il en changeait. Je crois qu'elle était amoureuse de lui mais lui se fichait pas mal des filles qu'il collectionnait. J'ai remarqué comment elle le regardait et la tristesse sur son visage à chaque fois qu'elle le voyait. Même si elle essayait de le cacher c'était assez flagrant.

- Tu es plutôt observateur

ça fait de toi un bienfaiteur.

Oui je m'en suis chargée

et ce n'était pas le dernier.

- Comment ça ? Mélisandre est morte de ta main aussi ?

- Quelle déduction parfaite

oui j'ai tué la minette.

Elle jouait double jeu

et l'enterrait peu à peu.

Je ne pouvait cautionner

qu'on ne fasse qu'enfoncer

ma petite protégée

car elle avait aimé.

- Mais bon sang tu te rends compte de ce que tu fais ?

- Je refais le tri

entre ses vrais et ses faux amis.

Un tri radical sans doute

mais je ne peux laisser en route

ce cercle vicieux

qui l'enserre peu à peu.

- Tu risque surtout de lui causer du tort !

- Faisons un deal si tu veux

je te la laisse une semaine ou deux

sans agir juste observer

comment toi tu peux gérer.

Je te fais confiance tu sauras t'en occuper

après ces deux semaines je reviendrai discuter.

- Ok si tu veux mais j'ai ta parole et je dois m'en contenter ?

- Je te ferais bien un courrier

mais dans quelles poches risque-t-il de tomber ?

- Ouai t'as raison trop risqué si jamais les flics tombent dessus je te raconte pas les soucis pour 'Mel.

- Nous sommes donc d'accord sur un point.

je laisse son bien être entre tes mains.

Dans deux semaines nous nous reverrons

si ma présence n'est pas requise avant

dans l'urgence on s'entend

maintenant repartons.

Fais comme si rien ne c'est passé

pour ne pas pan.iquer ma petite protégée.

- T'inquiète pas je tiendrai ma langue si tu tiens parole.

Décidément ce garçon est plein de courage

laissons Amélie dans cet entourage.

Si il peut veiller sur elle tant mieux

mais je dois avouer que je doute un peu.


 

Virginie

Ce que j'aime ne pas me prendre la tête et avec Thibault c'est tellement simple et naturel de parler. J'ai vraiment l'impression qu'il tient à moi et que ça n'est pas un simple oportuniste comme il peut en exister beaucoup autour de moi. J'en ai conscience de ces personnes qui se veulent bon chic bon genre à trainer avec moi, ou alors qui pensent qu'ils vont vivre une grande aventure au vue de mon passé. J'en ai conscience et ça me fait mal au coeur de le savoir.

- 'Mel ? demanda-t-il soudain, ça va aller ? Tu dis plus rien depuis un moment tu veux qu'on rentre ?

- Nan ça va aller merci de t'inquiéter quand même, dis-je avec mon plus bau sourire.

- Okay c'est comme tu veux miss. On...... on peut aller boire un coup si tu veux ? je commence à avoir frisquet là.

- ça me va je commence à me les cailler aussi.

C'est moi ou il a rosi ? Bah ça doit être le vent froid qui fait cet effet. Alooors café café café rien d'ouvert comme par hasard.

-'Mel par ici, dit Thibault en tirant un peu ma manche.

Ouai un salon de thé ma foi pourquoi pas en plus de boire un truc chaud on pourra grignotter un peu, ça tombe bien en plus d'avoir froid j'ai la dalle.

Ça fait du bien de discuter et de rire un peu avec un véritable ami. Je suis même de bonne humeur en rentrant chez moi pour prendre ma douche. En prime mes parents sont pas là pour ce dimanche donc fin de weekend peinarde.

En fait pas si peinarde que ça les deux flics sont passés chez moi pour me demander quand j'avais vu Arthur et Silvia pour la dernière fois. Encore deux qui ont disparu apparemment mais comme ils avaient prévu de se barrer car leurs parents n'approuvaient pas leur fiançailles je ne pense pas qu'il faille chercher leur cadavres. - Maintenant qu'ils sont partis tout le monde s'inquiète, leur dis-je, enfin dans le monde parental vu que tout le monde à la fac était au jus. Les étudiants en tout cas.

- Et vos avez une idée de où ils ont pu aller ?

- Pas la moindre. Ils ont dit qu'ils allaient partir mais alors où c'est une bonne question. Je sais qu'Arthur bossais à côté de la fac donc il a du mettre de l'argent de côté mais ..... 

- Mais si son amie en avait mis aussi ça élargit encore plus les recherches, continua la flic.

- Sinon, enchaina son collègue, on raconte que vous ne vous entendiez pas très bien avec eux.

- Heu ouai, nan, j'en sais trop rien en fait tantot ils étaient sympas et parfois ils étaient carrément dans leur monde ce qui était un peu rageant oui. Mais vous voulez en venir où là ?

- Je vais être franc avec vous nous avons été voir mademoiselle Vecra....

- Qui ? ha Virginie. Attendez elle est pas partie en délire paranoïaque à mon sujet encore une fois quand même !!

- Calmez vous Amélie, nous ne faisons que remonter toutes les pistes possibles. Mais votre amie..... enfin Virginie semble avoir été pas mal boulversée par une conversation téléphon.ique que vous aviez échangée vous et elle. Elle nous a dit que vous l'aviez menacée après avoir parlé de .... si je me souviens des termes exacts "faire payer Mélisandre".

- Faire quoi ? franchement j'ai aucun souvenir d'avoir dit ça et je ne vois pas la raison pour laquelle j'aurai éventuellement pu sortir ce genre de phrase. Oui on était pas en super terme avec Méli' après la mort de Jérémy mais de là à lui faire payer quoi que ce soit. Ca tient pas debout son histoire !

- Nous ne faisons que vous rapporter ses termes mais avouez que si vous avez en effet tenu ces propos cela vous met en première ligne dans la disparition de Mélisandre voilà plus de deux semaines.

- Oui je comprend parfaitement ce que vous voulez dire mais je n'ai aucun souvenir de cette conversation personnellement. Enfin pas de ce morceau en tout cas. Oui elle m'a appelé une fois pour parler de Jérémy et de ses conquêtes chevauchantes mais elle s'est mise à me hurler dessus sans que je sache vraiment pourquoi et c'est tout.

- Mmh ... Je vois la mort de son petit ami a vraiment du la bouleverser. Mais au point de vous mettre ces histoires sordides sur le dos.... En tout cas merci de votre coopération nous n'allons pas gacher votre dernier jour du weekend.

- Aucun problème. Si j'ai des nouvelles de Méli, d'Arthur ou de Silvia je vous appèlerai.

Purée elle commence à me taper sur le système celle là (espérons qu'elle n'interfère pas). Bon tâchons de ne plus penser à ça et de nous concentrer sur ce nichoir faudra bien qu'il prenne f.orme un jour. Alors j'avais tout laissé en plan dans le jardin eeeet ça y est toujours. Donc on disait pour commencer faire la maison je trouverai bien un manche de pelle pour planter le tout dedans. Sinon je pourrai toujours l'accrocher dans l'arbre .... bah on verra ça plus tard.

Lundi matin 6h et déjà debout, moi qui commence pas avant 10h ça m'en fait du temps libre avant de devoir aller à la fac, surtout que le trajet me prend à peine une demi heure. Commençons cette journée par un bon petit déjeuner pendant que mes parents dorment encore. Pain, confiotte,couteau, bol et cériales ça devrait le faire vu ma flemme monumentale devant la machine à café. Relecture des cours en passant histoire de m'occuper après avoir manger et voilà que mon père sort de la piaule.

- Salut 'pa, lançais-je

- Ho Amélie ? déjà debout ? Voilà qui n'est pas courant.

- Plus sommeil que veux-tu. Bien passé hier ?

- Plutôt oui comme tu as pu le constater nous sommes rentrés tard en plus de ça. Tu as fait du café ?

- Nan céréales ce matin.

- Ah dommage, t'en reste ? Cette machine ne me donne pas envie ce matin.

N'ayant pas envie de taper la discut' plus en avant avec mon père je lui passe le paquet tout en me levant.

- J'y vais en fait la bibli doit être ouverte maintenant. Je vais tâcher de m'avancer un peu.

-Mmhmh.

Habillage, inventaire du sac, rapide coup de peigne et c'est parti. J'ai tellement pas envie de rester aux alentours de la maison que je commence à partir à pieds en direction de l'arrêt non pas en face de chez moi mais un kilomètre plus loin.

Arrivée à la fac je ne sais au final pas trop quoi faire en attendant le début de mes cours. Mots croisés du journal, musique, cours...... je m'ennuie déjà et il est à peine 9h. Dépitée je me lève et me dirige vers l'amphi quand j'entends une voix familière et agréable derrière moi.

- Hey 'Mel t'es en avance.

- Ouai Thibault et grouille toi sinon y'aura plus de place ^^. C'est pas dit que je t'en gard.....

- AMELIE !!

- Virginie ?

- TU VAS PAYER POUR TES CRIMES SALE GARCE !!

- Virgine calme toi voyons, essaya de la calmer Thibault, et lache ce couteau tu vas blesser quelqu'un.

Je suppose que c'est son but en fait et Thibault semble le remarquer aussi puisqu'il s'approche doucement de moi.

- POURQUOI TU PRENDS SA DEFENSE ? C'EST UNE CINGLÉE ! ELLE TE BUTERA AUSSI !

À partir de là tout va trop vite pour moi. J'ai juste le temps de voir Virginie me sauter littéralement dessus et

- 'Mel naaan !

- Pousse toi crétin !

virer le chevalier servant

sortir de ce pétrin

choper la garde lame en avant

et planter entre les cotes

avant que les miennes ne sautent.

Thibault à terre tétanisé

et moi encore une fois

à devoir tuer

mais que dire de ça ?

Juste une réaction de défense

ça a simplement mal tourné

- Je sais ce que tu penses

mais je t'avais inf.ormé.

- Je sais mais ...... merde je pensais pas qu'elle en viendrait à ça !!

- Tes larmes sur ton visage

c'est à cause de ce remue ménage ?

- ELLE A FAILLI TE TUER BON SANG !!

Hein ? pour moi ?

mais pourquoi ?

La lame tombe de mes mains ensanglantées

serait-ce le premier ?

- Tu as failli mourir pour Amélie

tu peux comprendre mon air surpris.

- Je sais qu'elle m'entends pas et qu'elle me vois surement qu'à moitier quand elle est là mais ....... franchement j'ai juste envie qu'elle soit heureuse rien d'autre.

- Je sais tout cela

nous en parlerons une autre fois.

- Ouai heu portable..... urgence ?

- Elle est surement morte maintenant

mais fais comme tu le sens.

Je ne peux rester

le trou noir ne doit pas s'étirer.

- Ouai ok mais 'Mel va le prendre comment ?

- Mal.

Nan nan nan nan naaaan !! C'est quoi ce délire ? j'ai du sang plein les mains Thibault est au tel avec les urgences, Virginie a un coup de couteau au travers du poumon gauche et moi j'ai l'arme à mes pieds et je me souviens de rien !! C'est pas vrai je deviens tarée ou quoi ?

-'Mel ? 'Mel calme toi, respire c'est juste un accident.

- Un accident ? Tu délires ou quoi je l'ai tuée !!

- 'Mel viens, viens là voilà calme toi tu l'as pas fait exprès tu t'es juste défendue.

Des cris, des pleurs, des hurlements, des jazement fusent autour de nous. Thibault semble s'en fiche complètement, je mets plein de sang sur ses fringues et lui me berce en me caressant la tête d'une main tout en me serrant contre lui de l'autre. Quand les secours arrivent nous sommes encore dans cette position et je commence à peine à reprendre mon calme.


 

Noël mystique

 

Franchement depuis l'histoire de Virginie j'ai plus une minute à moi. Vivement les vacances qu'on me foute la paix je me sens déjà assez mal comme ça de l'avoir poignardée. Thibault est le seul à me défendre et en un sens le seul à savoir ce qui c'est réellement passé. Même moi j'ai raté un épisode ce qui ne m'a pas aidé devant le couple de flics chargés de l'enquête depuis la disparition de Mélisandre. Nan vraiment entre la maison et la fac y'a pas photo.

Mouai en fait je me demande mes parents me regardent carrément en coin. Encore venant d'inconnus ou presque je m'en fiche mais que ça soit aussi flagrant de leur part j'en ai marre. C'est avec un immense soulagement que j'apprends qu'ils partent chez les parents de mon père pour les vacances de Noël. Bon ils m'ont bien proposé de venir (à contre coeur je suis sure) mais comme j'ai les examens après les vacances ça m'a donné un prétexte pour dire non. Résultat je risque de passer les fêtes toute seule au final....... bah tant pis au moins je serai tranquille et non pas surveillée par une dizaine de paires d'yeux.

Une semaine avant les vacances Thibault vient me voir en me demandant ce que j'avais prévu. La nouvelle est donc répendue : la folle meurtrière reste en ville...

- J'ai rien d'écrit dans mon calendrier cette année je fois bien l'avouer. Entre mes parents qui me reluquent de loin et les étudiants qui parlent dans mon dos j'ai fait mon choix.

- Et ce choix est "je passe noël seule" ?

- Semblerait.

- Bon si t'as vraiment rien de prévu ça te dit de le passer avec moi et une ....... heu...... amie ? à moi.

- Pourquoi tant d'hésitation sur le mot ami ?

- C'est rien c'est juste qu'elle est un peu space. Très gentille mais très dans son monde. Bon après j'en connais une autre hahaaïe

- Te marre pas Thinault j'en ai marre de ce monde.

- Désolé. Je sais ça doit pas être facile de se réveiller et de se demander comment on a atterri là où on est. Ou encore de se retrouver avec une arme aux pieds devant un cadavre....

- Mouai. ça va mieux ton bras au fait ?

- Mon épaule ? Ben étant donné que je l'ai vite remise en place après me l'avoir déboitée oui ça tire encore un peu mais c'est rien de grave.

- Vraiment désolée je suis sure que c'est de ma faute aussi.

- Oui ça l'est mais tu sais quoi ?

- Quoi ?

- Commence pas à pleurer vu que tu as fait ça pour me protéger. Bon alors ce noël ? Tu le passes avec Sally et moi ou pas ?

- Ok si tu v....... Juste ton amie et toi ? Et tes parents ?

- Je t'ai jamais dit ? Ils sont morts y'a un moment maintenant. Juste après que j'ai rencontré Sally. Maintenant que j'y repense elle était bizarre cette rencontre haha bon maintenant j'en ris mais à l'époque je m'étais carrément énervé contre elle.

-  Raconte...... enfin si ça t'ennuie pas.

- Elle m'a prédit leur mort. Carrément en détail en me disant qu'elle en avait rêvé la veille. Résultat je me fache, je rentre chez moi, des flics arrivent en m'annonçant que je suis orphelin. Je te racontre pas à la morgue quand j'ai vu les corps. Le lendemain elle m'attendait devant chez moi avec un bouquet de chrisanthèmes pour chacun d'eux, je me suis excusé et on a discuté un peu. Je devais avoir genre 15-16 ans à l'époque.

- Wow vraiment chelou en effet. Bof ma foi pourquoi pas après tout je risque quoi hahaha. Je vous retrouve où juste ?

- Je passerai te chercher en voiture, elle habi.te pas à côté.

Comme prévu le soir du réveillon Thibault passe me chercher vers 22h. Ne sachant pas trop à quoi m'en tenir je me suis contentée de grignotter un peu et de m'habiller comme d'habitude. Je n'ai vraiment pas l'habitude de le voir sappé comme ça..... et les cheveux détachés en prime. Le costume lui va plutôt bien je suis presque sous le charme. Lui en revanche remarque assez aisément que je ne savais pas quoi me mettre.

- Je vois que tu as opté pour une tenue simple ce soir, plaisanta-t-il.

- Te marre pas s'il faut c'est une soirée à thème et tu m'as rien dit.

- Ouai ça risque de partir en soirée à thème. Mais t'inquiètes Sally fait à peu près ta taille elle aura bien quelque chose à te mettre ...... enfin à te prêter....... t'inquiètes je voulais pas faire de double sens pourri et passablement...

- Malsain ? Heureusement que je te connais dis moi hahahaha.

- Mouai enfin bref, reprit-il l'air un peu gèné, si t'es prête on y va.

- Pronta per la festa.

- Hooo parleremo in italiano sta sera ?

- Tu parles italien depuis quand toi ?

- Depuis que ma mère était italienne.

D'une galantrie improbable en cette époque Thibault se conduit en parfait gentleman jusqu'à qu'il soit au volant.

- Bon c'est parti pour l'aventure.

- L'aventure ? Carrément ? Sérieusement Thibault dans quoi tu m'embarques ?

- Dans rien de malsain vraiment. Si jamais tu te sens mal à l'aise dis moi et on rentrera.

- Mal à l'aise ?

- Heu ouai il arrive qu'il y ait des choses bizarres autour de Sally. Enfin je t'ai expliqué notre rencontre déjà. Ho et j'espère que les loups ne te font pas peur.

- Elle a un loup ? C'est pas interdit par la loi ça ?

- Haha il est pas officiellement à elle mais techn.iquement oui elle en a un qui rode autour de chez elle. Elle le nourrit de temps en temps donc il reste dans le coin. C'est un mâle solitaire je crois, plutôt rare pour l'espèce mais bon ...... ha ben quand on en parle regarde à ta fenêtre il nous accompagne.

Un loup, une maison perdue en forêt,  une soirée qui "risque" de finir par être à thème. Je sais pas dans quoi je m'embarque mais j'y vais accompagnée et à la vitesse de environ 50km/h.

La "maison" de Sally se dessina au loin quand Thibault s'engagea dans un chemin de terre entre les arbres. Il s'agissait en fait plus d'un manoir que d'une maison, peut-on vraiment vivre seul dans un espace aussi grand sans se sentir complètement abbandonné ? Ou y avait-il des gens pour vivre avec elle, des serviteurs, des amis, de la famille éloignée.... Thibault me tira de mes pensées en ouvrant ma portière.

- Nous sommes arrivés princesse. Cesse dont de rêvasser si tu veux pas te perdre haha.

- C'est immense chez elle dis-moi. Elle vit vraiment toute seule ici ?

- Plus ou moins. Il y a parfois des gens de passage mais globalement.....

- En général je n'ai pas autant de compagnie pour plus d'une journée.

La voix derrière moi me fit sursauter. En me retournant je me retrouvais face à face avec une jeune femme au teint très pâle que faisaient ressortir ses longs cheveux noir de jais. Habillée plus pour l'occasion d'Halloween que pour le réveillon de Noël je commence à me demander si elle n'avait pas prévu une séance de spiritisme comme soirée à thème. Lentement elle pencha la tête sur le côté et me dit

- Le spiritisme est une chose dangereuse si on ne maitrise pas le rituel. Je peux te tirer les cartes en revanche si tu le souhaites.

- ??? Tu....... tu...

- As des facultés qui peuvent faire trembler un psychologue. Mais passons suivez moi avant qu'Alastair ne gratte la porte.

- Alastair ? T'as donné un nom au loup au final ?

- Pour finir oui il est devenu plus proche que je ne l'aurais pensé au départ. Tu t'es fait magnifique Thibault mais pour qui est-ce ? L'une ou l'autre de tes amies ? Tu n'aura pas le choix que de prendre les deux ou aucune tu le sais.

- Je sais Sally on en parlera plus tard si tu veux bien il faudrait que 'Mel se change. Comme elle ne savais pas où je l'embarquais elle n'a rien pu prévoir pour le réveillon.

- J'ai préparé deux ou trois tenues qui lui iraient. En revanche, elle se tourna vers moi, tu sembles réceptive alors fais attention à toi quand je ne suis pas dans la même pièce que toi.

Sur cette phrase elle ouvrit la porte et nous sommes entrés en compagnie d'Alastair. Elle m'accompagna dans une des chambres à l'étage pour me montrer les tenues qu'elle m'avait préparées.

- Fais ton choix tu peux même les mélanger elles vont ensemble en un sens. La salle de bain privée de cette chambre est juste derrièreles rideaux si j'étais toi je ne les fermerais pas.

- Tu comptes rester ici pendant que je me change ?

- C'est préférable mais ...... ton aura est perturbante comme si deux couleurs se chevauchaient. L'une est douce et l'autre brutale c'est curieux que vous puissiez co-habiter.

- Je vais me changer.

Je pris les affaires sur le lit et m'engouffais dans la salle de bain, en fermant les rideaux j'ai le coeur qui commença à batre d'une curieuse façon. Comme si tous mes instincts me hurlaient de fuir et de retourner vers la jeune femme pour être sous son regard. (dépêche-toi de sortir de là) C'est absurde c'est pas comme si en me retournant j'allais......

- HaaaAAAAAAA !!!!!

La baignoire qui, il y a une seconde était vide, se retrouve remplie de sang et un message s'inscrit en anglais sur le miroir au dessus pendant que des pas ensanglantés se dirigent vers moi, tombée sur les fesses et paralysée.

- Amélie !

Les rideaux s'ouvrirent violemment et le sang disparut quand Sally lança un regard noir dans la salle de bain. Elle me releva et m'aida ensuite à m'habiller.

- Désolée, dit-elle en m'attachant mon corset, d'habitude elle n'est pas si violente dans ses apparitions.

- Qui ?

- Une femme qui habitait ici. Elle a été tuée le soir de son mariage par son mari ivre de la soirée. C'était un mariage arrangé qui ne convenait qu'aux parents. Elle ne l'aimait pas et lui non plus alors pour mettre fin à cette comédie parentale ridicule il l'a égorgée encore habillée de sa robe de mariée dans la salle de bain. Tu peux voir son ombre parfois ici et dans la bibliothèque. Dans l'atelier aussi parfois.

- Tu veux dire qu'il y a des fantomes ici ?

- Très peu sont capables de les sentir. Il y a elle et moi dans ce manoir désormais. Elle a du voir ton aura sombre et a du décider de te faire partir pensant que j'avais à craindre de toi. Mais si Thibault est ton ami c'est qu'il n'y a pas de quoi avoir peur. Il serait venu me voir plus tôt sinon.

- J'ai une aura sombre moi ? C'est la meilleure.

- Toi non mais .......

- Sally j'ai fini de préparer l'atelier comme tu m'avais demandé mais tu crois pas que tu en fais un peu trop ?

- Non Thibault amour je veux lui parler si cela ne dérange personne.

Nous sommes donc redescendus pour discuter dans "l'atelier". Voilà que je me retrouve habillée comme une princesse gothique de la renaissance italienne et seule dans l'atelier pendant que Thibault discute vivement avec Sally dans le couloir. En faisant le tour de la pièce je me surprends à observer la chimèree peinte en trompe l'oeil sur le mur à côté du "plan de travail" puis, de nouveau, la présence de la salle de bain revient.

- Je ne suis pas une menace mais une invitée. Si je suis ici c'est parce que Sally veut me parler.

- Ce n'est pas à toi qu'elle veut parler. Tu n'es pas un danger que tu dis mais peux-tu le garantir ?

-Toi aussi tu protèges quelqu'un ?

Elle est l'amie d'un ami

je ne lui ferai rien

cela je l'ai promis

- Tu es celle qui dégage une aura verte mais aussi une violence certaine.

- Je te le redis dans ce cas

Sally n'a rien à craindre de moi.

- Amanda laisse mon invitée. Amélie tout va bien ?

- Heu oui, je vois assez mal d'un oeil mais oui.

- Bien tu te sens prête pour ne séance de cartomancie ? J'aimerai vérifier quelque chose mais sans ton accord je ne verrai rien.

- Heu ok pourquoi pas. Qu'est-ce que je dois faire ? Et où est Thibault ?

- Ici 'Mel à ta droite.

- L'oeil qui voit pas quoi....

Thibault m'aida à me lever pour me mettre sur le canapé devant la bibliothèque. Pendant ce temps Sally récuperra un jeu de tarot marseillais et se posa à côté de moi.

- Tu n'as pas besoin de poser de question car la réponse que je cherche est générale. Tu es prête ?

- Oui vas-y fais ta lecture. Par contre ça commence à me fatiguer cet oeil.

- Je tâcherai de faire vite. Mais en échange reste avec moi pour le moment. Et Thibault cesse ces mauvaises ondes.

Elle commença un tirage mais pas celui que je connaissais. C'était un tirage en quatre cartes et la première commençait fort.

- Bon dans l'ordre ça donne la Mort à l'envers, un passé douloureux, de la violence contre toi physique, verbale..... tu étais maltraitée en général ? Pas forcément par ta famille mais à l'école ? Tu sembles avoir été trahie violement et celà découle sur ton état actuel qu'est la justice elle aussi retournée. La Justice que tu rends n'est pas adaptée, intransigeante. C'est aussi un symbole d'instabilité, de violence, ce qui va de paire avec l'aura verte que tu dégages par moments.

- Super rassure-moi merci.

- Je n'y peux rien ma chérie mais ne t'inquiètes pas, elle souria en regardant la carte du haut, l'Amoureux et à l'endroit celui-là. Tu n'es pas en couple encore n'est-ce pas ?

- Heu ça se voit tant que ça ?

- Tu passes le réveillon avec une parfaite inconnue. C'est donc un ami qui t'es fidèle qui te mènera vers la Force qui dans ce sens représente la maîtrise de soi. Comme moi nous qui partions avec un passé et un présent plutôt sombres on se retrouve avec un avenir plein de promesses. D'autant que la synthèse donne le 11 et donc encore la force. Pour le moment tu es perdue mais avec de l'aide tu te retrouvera.

- Si tu le dis, je tombe de fatigue et mon oeil me fait mal au crâne.

- Hmmmm

- Qu'est-ce qu'il y a Sally ? Attends 'Mel je vais t'aider à t'allonger.

- Oui merci Thib..............

- Elle dort pendant que tu diriges. Cela explique qu'elle ne voyais plus de son oeil droit. Surveillais-tu Amanda ?

- Elle a menacé ma protégée

mais dans le but de t'aider.

Je voulais voir le tirage

c'est plutôt un bon présage.

Sans doute un jour n'aura-t-elle plus besoin de moi

je passerai donc le pas.

Nous savons tous ici

qui est le fidèle ami.

- Thibault ? Qu'y a-t-il ? Je sens de la tristesse en toi.

- J'ai pas pu l'aider la dernière fois je sais pas si tu te souviens !!

- Ne t'énerves pas

j'ai évité ton trépas

mort tu ne sers à rien

en vie tu fais le bien

nous somme d'accord jusqu'ici

n'est-ce pas très chère Sally ?

- Parfaitement d'accord sur ce qui s'est passé avec Virginie. Cela explique la justice renversée en revanche. Ton aura verte intransigeante et impitoyable s'accorde avec la justice trop sévère. Tu as, dans ton instinct de protection, une tendance facheuse à éliminer ce qui lui fait du mal non ?

- Houu belle double vue bravo

nous en avons parlé avec Thibault.

Nous avions une marché

qui aurait pu fonctionner

s'il n'y avait pas eu la jalouse

qui git maintenant sous la pelouse.

- Tu as beau semblé regretter sur le coup quand tu en parles maintenant ça te fait sourire. Franchement tu veux que je pense quoi de tout ça ?

- Ais-je fait du mal à qui que ce soi ?

Depuis cette fois là

réponds moi sérieusement

qu'en penses-tu maintenant ?

En ce temps tu as eu les larmes aux yeux

de n'avoir pu faire mieux.

Au final tu as su l'aider

quand elle a vu ce qui s'était passé.

- L'aider ? Tu plaisantes ? Elle avait vachement l'air d'aller mieux.

- Tu restes sur tes defaites au point que tu prends tes avancées pour des pas inutiles. Il n'y a pas eu de problèmes depuis que Virginie est enterrée non ? Et pourtant ça doit pas mal jazzer à la fac où vous êtes. Ce qui veut dire qu'apparemment tu réussis à contenir Amélie assez pour qu'elle n'ai pas trop de tristesse en elle.

- Le prince parfait

tu devrais donner des cours

pour ceux des contes de fée

qui sont dégoulinants d'amour.

- Tant que vous serez là il ne lui arrivera rien de facheux.

- Rien de fâcheux ? Et comment tu appelles le fait que les flics l'ont soupçonnée pendant un temps ? Que ses parents m'aient mis en garde contre elle ? Que le président de l'université voulait la faire interner pour éviter, je cite, "d'autres catastrophes" ?

- Catastrophe ?

Cette fille était la catastrophe.

tu étais présent ce matin là

tu connais l'histoire et eux pas.

Je parle en ayant analysé la situation

elle n'aurait pas tenu sans ta protection.

Crois-tu que cela me plaise ?

Tout ça c'est des foutaises.

J'ai pu sans doute y prendre gout

mais ta présence est un atout

je pourrai me reposer

et au final te la laisser.

Nous serions enfin plus qu'une

au delà de ces infortunes.

- Bien et si nous passions à table ? Amélie s'est-elle bien reposée ?

- Elle va mieux maintenant

il est temps de passer du bon temps.

- Bien je vais préparer ce qu'il reste à préparer dans ce cas. Thibault tu veux bien mettre la table ? Vu que tu sais où sont les couverts et tout ça.

- Oui pas de soucis. Amélie ?

- Oui ?

- 'Mel va bien ? Sérieusement ?

- Disons qu'elle ne songe pas à changer de vie

et pour cela je te remercie.

- Je suis désolé de m'être un peu emporté. C'est vrai que j'ai tendance à m'en vouloir de ne pas pouvoir faire plus...

- Tu fais déjà grandement

c'est largement suffisant

- Il n'empêche que je suis toujours transparent pour elle. Juste le bon ami sur lequel on peut compter et rien de plus.

- Rien de plus ? Vraiment ?

ce soir elle te trouve plutôt séduisant.

Il est vrai que ce n'est pas commun

de te voir habillé

d'un costume de première main

même pour une soirée.

- ...... séduisant ? Heu le costume c'est Sally qui l'a choisi mais ..........

- Mais ?

- Je ......... tu .... enfin elle....

- Nous vous ils ?

qu'y a-t-il ?

- Elle ... nan rien oublie ça

- Elle t'aime beaucoup tu sais

et moi aucunement tu ne me déplais.

Tu es une des rares choses

pour lesquelles elle se battra

et sois sûr d'une chose

moi aussi je serai là

- Pour moi ?

- Pour vous

je te dois un grand service

il faudrait être fou

pour te porter préjudice.

Il commence à se faire tard

j'en ai fini pour ce soir.

Nous discuterons quand tu voudra

si tu veux encore de moi.

- Ouai place à 'Mel je vais avoir besoin d'aide pour la table.

Après ma sieste je peux enfin revoir de mes deux yeux et j'ai plus mal au crâne. Tant mieux apparemment Thibault a besoin d'un coup de main. pour la nappe. Voyons ce qu'on peut faire de plus...... apparemment pas la cuisine j'ai le coeur qui bat à 100 à l'heure quand j'approche seule de Sally. M'en tenant à la mise en place des couverts et de la décoration de table je laisse Sally aux fourneaux et Thibault au feu. Mon dieu qu'il est pas comme d'habitude dans ces fringues, je me rends compte qu'au final je ne l'avais jamais vraiment regardé........ enfin pas avec autant d'attention. Les cheveux lâchés et la chemise à moitié ouverte ça fait son effet faut croire. Je me demande si......

- 'Mel ?

- Hum oui quoi pardon tu me parlais ?

- haha nan enfin pas avant de vouloir te demander ce que tu avais. ça va ? Tu regarde fixement devant toi.

Fixement devant moi ? Mais Thibault devant moi il y a toi ! Mon dieu étais tu vraiment tant transparent pour moi ?

- Nan c'est rien je me disais juste que ces fringues t'allaient super bien.

- Tu es sûre que ça va ? Tu pleures....

- Quoi ? Ho nan c'est rien j'ai juste mon oeil qui me pique un peu..... je reviens.

Sans un mot de plus je me dirige vers la porte d'entrée que je passe sans vraiment m'en rendre compte. Une fois dehors je m'effondre sur les marches et laisse mes larmes couler silencieusement. Alastair m'avait rejoint et voyant ma tristesse se mit à huler à la lune, hurlement qui m'acheva et me fit éclater en sanglot.

Sally vint me chercher avec sa douceur presque détachée du monde réel. Le début du repas se fait sans un mot ce qui a le don d'allourdir encore plus mon malaise.

- Thibault.....

- Oui 'Mel ?

- Fais pas cette tête je voulais juste m'excuser.

- T'excuser de quoi ? Tu n'allais pas bien c'est pas un drame.

- Ton sourire insouciant est quelque peu étonnant, répondit à ma place Sally.

- Les filles je vous suis pas là.

- Non rien oublie........

- 'Mel si c'est ma faute dis le moi. Vraiment si je t'ai fait quoi que ce soit, même sans le savoir....

- C'est pas toi le problème, enfin si mais ...... nan c'est juste que je me suis rendu compte d'un truc et ça me fait mal.

- On peut travailler à te faire guérir si tu veux.

- Allez donc danser mes agneaux la salle est juste à côté vous avez le temps avant la suite du repas.

Thibault me pris la main et m'entraîna dans la pièce que Sally nous avait indiquée. Le reste de la soirée fut le meilleur noël de toute ma vie.

En allant nous coucher (sur le coup de 8h du matin) Sally me dit une chose assez étrange :

- Tu as de la chance tu as deux anges gardiens.

- Anges gardiens ?

- Oui tous deux sans ailes néanmoins. Pas la peine d'avoir des ailes pour être un ange. Bonne journée vu l'heure, vous partagerez la même chambre d'amis par contre Amanda ayant toujours un oeil sur toi.

Et je me retrouve à avoir un homme dans mon lit, enfin dans ma chambre vu qu'il me laisse le lit, et j'ai pas envie de dormir. Alors je m'asseois sur le canapé où il va dormir en attendant qu'il se prépare pour la journée de sieste. J'enlève les chaussures, les bas et les gants que Sally m'avait prêtés et pose ma tête contre le dossier du canapé.

- 'Mel ?

- mmmmmh

- Chuut Thibault

elle a besoin de repos

- Désolé je vais la porter jusqu'au lit c'est pas bon de dormir dans une position chelou.

- Fais comme tu veux

mais reste un peu.

- À côté d'elle tu veux dire.

- Cela la rassurera

que tu sois là.

Elle te vois tu sais

elle s'en rend compte désormais.

- Ho merde...... attends aide moi j'ai peur de la réveiller. Rends compte ? de quoi ?

- Que tu es un prince charmant

qu'elle ne voyait pas avant.

- hm

- N'ai crainte cher ami

reste juste sur le lit.

Oui tu l'as faite pleurer

mais ce n'était pas de ton gré.

Maintenant repose toi

elle n'a pas le permis n'oublie pas.

- Ouai si je conduis pas on rentrera pas. Mais vraiment je sais pas j'ai un peu peur de ce que je vais avoir comme surprise en me réveillant demain.

- mmmmmhquoi ?

- Rien puce rendors toi.


Accident

 

En me réveillant le soir je me retrouve à crever de chaud dans la robe que Sally m'avait prêtée et je me rends compte que la raison de cette chaleur n'est autre que le fait d'avoir dormi toute la journée dans les bras de Thibault. Je tâche de me lever sans faire trop de bruit et me retrouve face à la propriétaire des lieux en sortant de la chambre.

- Si vous voulez rester pour dîner je suis en train de préparer le repas, dit-elle de but en blanc, Bien dormis au fait ?

- Heu plutôt oui mais je crois que je vais me changer avant de venir manger.

- Si tu veux il y a un paravent derrière le meuble de rangement dans votre chambre. Vu que je me doute que tu ne veuilles plus entrer dans votre salle de bain.

- Ouai merci je vais essayer de pas rester trop seule.... enfin tu vois pourquoi.

- Tu n'es jamais seule.

Sur cette phrase bourrée de sens pour elle mais totalement dénuée pour moi, elle retourna dans les étages inférieurs pour faire le repas. Pour ma part je pris mes affaires et refermai la porte.

- On mange ici ou on rentre ma belle ?

La voix de Thibault me fit sursauter. Portant la main à mon coeur je soupire

- Me fais pas des frayeurs pareil. Personnellement j'ai plutot la dale donc je propose qu'on mange et qu'on rentre. Je vais me changer par contre histoire que je ne parte pas avec sa robe.

- Comme tu veux princesse. Je t'attends en bas al...

- NAN !! Enfin je veux dire.... heu......

- Ok je reste, je regarde pas et je veille Amanda. Elle t'a vraiment fait impression.

- T'en parles comme si c'était normal de vivre avec des esprits, répondis-je en sortant et dépliant le paravent.

- Ben tu sais avec Sally on peut s'attendre à tout donc quand elle m'a "présenté" Amanda je faisais pas le fier mais au final....

Ma main sur son épaule le fit taire et en se retournant il finit sa phrase tout autrement.

- Tu es magnifique quelque soit les habits que tu portes.....

- Merci tu crois que je la laisse là ou.. ?

- Laisse là va je saurait pas où la ranger. On va manger ?

Sans un mot de plus il sortit de la chambre, comme si je n'avais pas remarqué qu'il avait rosi après sa remarque. Tout en posant la robe sur le lit je me surpris à sourire en pensant à la journée que j'ai passée à dormir. Je respire un grand coup et je suis Thibault dans les escalier pour mettre en place la table de la soirée.

Encore un repas excellent et dans la bonne humeur que demander de plus ? Apparemment Sally a une idée de quoi rajouter à cette soirée : un verre de champagne pour fêter notre venue. C'est qu'elle doit pas avoir beaucoup de visite qui ne soit pas pour ses facultées. Après avoir bien profité on décide de partir avec Thibault, et Sally ne nous laisse pas partir sans une petite caisse du champagne qu'on a goûté pendant le repas.

- Allons faites moi plaisir après tout c'est pas moi qui vais boire seule les quarantes bouteilles qu'on m'a offertes. Au moins vous aurez de quoi fêter le nouvel an comme ça.

- Merci Sally, dis Thibault avec un grand sourire, je vais les mettre dans le..... pas dans le coffre j'ai plus la place. Bon ben ça sera sièges arrière.

- Faites attention à vous en rentrant.

- T'inquiètes pas Sally Thibault conduit raisonablement. Se fut un plaisir merci pour l'invitation.

- Plaisir partagé. Passez une bonne fin de soirée.

De retour sur la route avec Thibault au volant. Pfiou quelle journée enfin soirée sympa, même si la journée j'ai pas pu en profité elle aurait pu s'annoncer belle au vu de l'extérieur. Petit bémol cependant j'ai comme un présentiment que c'est trop beau pour durer.

- Thibault si tu mettais ta ceinture ça me rassurerait.

- Ma...... hum t'inquiètes y'a jamais personne sur cette route et c'est pas à la vitesse que je vais que je vais louper un virage hahaha.

- J'ai un mauvais présentiment

mets cette ceinture maintenant.

- Pas la peine de s'énerver c'est bon du calme ok je vais la mettre ma cein.....

- THIBAULT !!!!

Tout alla super vite à partir de là. Une voiture lancée à toute vitesse sur la mauvaise voie, Thibault qui la voit de justesse mais qui braque presque trop tard, le bruit de tôle déchirée, celui du parbrise qui craque, une vive douleur au niveau de ma poitrine et c'est le trou noir.

 

- Tu crois qu'elle va bien ?

- Chérie ne t'inquiètes pas les médecins ont dit qu'elle avait eu de la chance.

- Mmmhpapa ? Maman ?

- Amélie ! Ma chérie tout va bien ? Non non bien sûr tout ne va pas bien mais..... Tu n'as pas mal ?

- Mal ? heu si un peu à la poitrine et j'ai la tête qui tourne mais maman je suis où là ?

- Tu es à l'hopital ma puce. Tu as eu un accident et les médecins nous ont appelés d'urgence.

- Un acci.... Thibault ! où est Thibault ?

- Ne t'inquiètes pas pour lui Amélie.

- Il va bien ? Papa pourquoi tu ...... pourquoi tu sers les poings comme ça ?

- Il a failli tuer ma fille. Non mais tu te rends compte que quand la police l'a retrouvé et ammené ici il puait l'alcool ?!

- L'alcool ? les bouteilles ont du se briser oui mais il n'avait pas bu........ enfin si un verre de champagne mais c'est pas sa faute l'a.......

- Suffit ! Je ne sais pas où est Thibault, ni dans quel chambre ni dans quel état mais toi jeune fille si tu es en état de discuter c'est que tu dois être en état de rentrer.

- Excusez moi ? Mr Swann ? Votre fille peut effectivement rentrer mais il va falloir qu'elle se remettre de son choc à la poitrine. La ceinture l'a protégée contre une expulsion certaine de la voiture mais elle a pu comprimer le sternum. En somme votre fille a besoin de calme et de repos et si jamais vos avez mal à la cage thoracique mademoiselle repassez ici.

- Ex.....pul..sion ? Attendez le jeune homme qui conduisait où il est ?

- Hum.. comment vous dire ?

- Dites moi juste s'il vous plait dites moi.

- Il est actuellement au bloc opératoire. Son pronostic vital n'est plus engagé mais il a de multiples lésions et nous devons soigner son hémorragie interne et sa commotion cérébrale avant que des caillots ne se ent et ne créent plus de dommages.

- Mais il va s'en sortir hein ?

- Il a de grandes chances de survie oui. Votre amie a appelé très rapidement une ambulance et sa de desc.iption parfaite de où et dans quel état vous trouver a été troublante mais pour le moins efficace.

- Sally.

- Ais-je un papier à signer avant de partir ?

Mon père et son tact habituel. Vu qu'il n'y a rien à signer je me retrouve dans la voiture sans pouvoir protester. À peine arrivés à la maison mon père et ma mère commencent les hostilités verdict : interdiction de quitter la maison tant que je ne suis pas totalement remise, le repos total est à l'ordre du jour et interdiction de voir Thibault.

- Quoi ? Comment ça j'ai pas le droit d'aller le voir ?

- Tant que les circonstances de l'accident ne sont pas claires il est hors de question qu'il mette à nouveau ta vie en danger.

- En danger ? Comment ça en danger

IL a failli être tué

Moi j'ai quasiment rien et lui

doit s'accrocher à la vie.

Évidement que j'irai voir comme il va

c'est en partie ma faute s'il en est là.

- Amélie ?

- Quoi encore maman ?

Te ferais-je peur comme antant ?

Tu ne t'opposeras pas à mes choix

ils sont notre ça ne changera pas.

J'ai un ami

mon seul ami

qui est en bloc opératoire entre la vie et la mort

vous vous foutez de son sort

et vous voulez même pas me laisser me rassurer !

- Amélie maintenant ça suffit. Arrête ces c.onneries et va dans ta chambre te reposer !

- J'ai plus quatre ans papa ! Je me reposerai quand je voudrai et pour le moment je suis pas en état de faire quoi que ce soit d'autre que m'inquiéter alors.........

- Alors tu vas me faire le plaisir de t'inquiéter en silence dans ta CHAMBRE.

En larme je monte mes escaliers quatre à quatre et me laisse tomber à plat ventre sur le lit. Comme un choc électrique la douleur de ma poitrine se réveilla mais je ne pris même pas garde. J'irai le voir demain quoi qu'ils en pensent.

Comme je me suis jurée le lendemain aux premières lueurs du jour j'étais dehors à marcher en direction de l'hopital. Peu importe ce que mes parents peuvent penser il n'est pas responsable il est victime. En arrivant devant les portes de l'hopital je respire un grand coup avant de rentrer et de demander à le voir. L'infirmière de l'accueil me regarde d'un air de reproche vu que je suis tout de même censée me reposer mais me donne néanmoins le numéro de sa chambre.

- Thibault ? dis-je tout bas en entrant

Pas de réponse. Alors je m'avance sans bruit pour ne pas le réveiller, après tout il a besoin de plus de repos que moi. Un bras dans le platre, une minerve autour du cou, des bandages autour du ventre et le visage couvert d'hématomes.

- Mon dieu dans quel état je t'ai mis........ je suis désolée vraiment désolée, murmurais-je en m'approchant du lit. Si je t'avais pas distrait tu n'en serait pas là, si seulement je t'avais pas fait quitté la route des yeux à ce moment là....

- C'est pas ta faute princesse.

- Thibault, tu ....... je......

- C'est bon ma belle ça va aller.

Sa voix est tellement faible que j'ai du mal à le croire. Il est réveillé mais pour combien de temps ? (Ne te fais pas de mauvais sang) Encore cette voix ? (La faute me revient encore cette fois) Comment ça ? (Celle qui l'a distrait n'est pas toi) Dis moi qu'il va se remettre je t'en prie (Je l'espère aussi chérie)

- 'Mel ? Tu peux me passer l'eau s'il te plait ?

- Oui bien sûr tiens, répondis-je en lui mettant le verre au bord des lèvres. Tes yeux te font mal ? Tu ne les ouvre pas depuis que tu es réveillé.

- Pas la force c'est rien. J'ai eu du pot pas de verre dedans.

- On est réveillé à ce que je vois. Ho et on a de la visite c'est bien au moins vous n'êtes pas seul. Niveau douleur il y a besoin de quelque chose ?

- Nan ça ira merci hmaie juste mes côtes quand je bouge mais je pensais pas me lever.

- Au moins vous gardez votre humour.

Sur ce l'infirmière sorti de la salle. Sans attendre plus longtemps que environ 30 secondes je dis à Thibault que j'allais revenir vite et la suivit.

- Infirmière ! Dites moi dans quel état il est vraiment ?

- Hé bien...... vous êtes de la famille ?

- Non ... enfin presque mais j'étais avec lui pendant l'accident. Écoutez il a vraiment l'air mal en point donc j'aimerais savoir à quel point je dois m'inquiéter.

- Heu je n'ai pas le droit de vous révéler ce genre de....

- Mademoiselle ? Ho vous êtes mademoiselle Swann c'est ça ?

- Oui c'est ça.

- Ne deviez vous pas vous reposer ? Enfin bref passons. Votre ami va mieux maintenant. La douleur va rester encore le temps que ses blessures se cicatrisent mais au moins il est hors de danger.

- Merci mon dieu, soupirai-je.

- En revanche vu l'état de ses vêtements j'aimerais vous poser quelques questions sur ce dont vous vous souvenez.

- L'état de ... ho l'alcool vous voulez dire ?

Voyant son air perple.xe et relativement sévère je lui expliquai toute l'histoire. Le réveillon chez une amie à lui, le lendemain passé à dormir, la soirée passée avant de partir, la caisse de champagne offerte et bien sûr l'accident.

- Pas plus d'un verre hein ? Vous êtes sûre ?

- Certaine. Je l'aurai vu et Sally ne nous aurait pas laisser partir vu que j'ai pas le permis. Mais de toute façon Thibault est du genre raisonable, il sait si et quand il est à la limite. La seule explication que je vois c'est que la caisse qu'on avait posée sur le siège arrière ait valdingué en même temps que lui.

- Bien très bien c'est plutôt rassurant de voir des jeunes gens capables de se tenir. En revanche il va falloir lancer un avis de recherche pour la voiture qui allait à votre rencontre.

- Amélie !!

Ho non mon père. Décidément il a décrété que je ne pourrai pas prendre de nouvelles de mon ami le plus précieux.

- Tu vas me faire le plaisir de rentrer immédiatement jeune fille !

- Hors de question je ne le laisse pas seul ici.

- J'ai dit tu rentre MAINTENANT.

- Et moi je dis ça suffit

Thibault est mon ami

et quoi que je puisse faire

cela n'est pas TON affaire.

Je reste ici

je veille sur lui

il n'y a pas à discuter

il a toujours fait ce que vous devriez.

- Mademoiselle Swann ?

- Quoi ?

- Je vais parler à votre père un moment.

- De ?

- De ce que je pense devrait être le mieux pour Thibault, vous et votre famille.

- Je peux aller le voir en attendant ?

Sans attendre la réponse du médecin je me précipite dans la chambre de Thibault qui me regarde d'un air triste. Luttant pour ne pas pleurer je vais m'asseoir à ses côtés sur le lit en espérant ne pas...

- Aoutch

- Mince désolée je voulais pas .., commençai-je en me relevant légèrement.

- Nan reste contre moi, je veux pas te voir partir.

- Je pars pas je me prends juste une chaise.

- Reste je te dis. Je préfère que tu reste contre moi quitte à appuyer sur mes côtes cassée plutôt que ne pas te sentir partir au cas où je sombrerais.

En entendant ces mots je sentis mes larmes couler sur mes joues et m'allongeai contre lui, priant pour qu'on nous laisse des heures de répis. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu et mon père fit irruption dans la salle. Blanc comme un linge il n'ose pas me regarder tout d'abord puis me demande de sortir le temps qu'il discute avec Thibault. Sans vraiment y mettre de la bonne volonté je m'exécute tout de même et je me colle le dos contre la porte en la fermant derrière moi. Je les entends pas parler mais je sens qu'il y a un problème au vu des regards que me lance de temps à autres le médecin.

Quand mon père ouvre enfin la porte je manque de lui tomber dessus tant j'étais dans mes pensées affalée dessus. Il a l'air en colère pas comme tout à l'heure. Quitte à choisir je le préfère effrayé à coléreux. Sans un regard il me remet droite, soupire et me laisse retourner dans la chambre où je peux demander à Thibault ce qui s'est passé. Surtout quand je vois son air et un bleu de plus sur sa machoire.

- Me dis pas que.....

- 'Mel c'est rien il est énervé et je peux comprendre.

- Moi pas pour deux raisons : de une tu n'es pas responsable de l'accident, de deux c'est toi qui as le plus morflé......... et de trois tu es le seul pour qui j'ai l'impression de compter, ajoutais-je en éclatant en sanglots.

- 'Mel...... nan dis pas ça viens hmpf viens là.

Alors que je retourne sur le lit il me prend dans ses bras en faisant la remarque que ça faisait trois raisons et non deux. J'y crois pas il est dans un état pitoyable, mon père vient de le frapper et lui il plaisante encore. Comment il fait je me le demande bien (il se préoccupe moins de son sort que du tien) Mais pourquoi ? Pourquoi il ferait ça ? (tu vas me dire que tu ne t'en doutes pas ?) C'est pour ça que mes parents s'opposent à ce que je le voie ?

- 'Mel chérie ils s'inquiètent pour toi. Jouons leur jeu un moment ça va leur passer.

- Mais...... (aucune raison de protester) Évidement que si !, criais-je devant l'air surpris de mon ami. Merde Thib' je crois que je deviens dingue.

- Puce calme toi tu stress c'est pas grand chose.

- Nan y'a ......... y'a cette voix dans ma tête qui .......... elle....... je l'entends parfois c'est pas la première fois que ça m'arrive....... je.....je ........ho non non non non non...

- 'Mel où tu vas ?

- Faut que je rentre j'ai des choses à mettre au clair. Je........ repose toi.

- 'Mel !

Sans prendre la peine de répondre je fonce chez moi vérifier les dites choses que j'ai à vérifier. Premièrement celles dont je me souviens : les planches ou du moins leur nombre, nombre qui m'avait étonné quand je me disait que ce nichoir que j'allais faire ne nécessitait pas autant de matériel. En faisant le calcul je remarque qu'il me manque au moins trois ou quatre grandes planches, celles de au moins un mètre. Bon calme respirons ça peut pas avoir disparu comme ça. Armoires, tiroirs, tout y passe, inspection totale de ce que je pourrais avoir de bizarre dans ma piaule mais au final chou blanc. Alors je me pose sur le lit après avoir fermé la porte à clef et je tente de me relaxer, un peu de musique me ferait sans doute......... musique ? Minute la chanson avant que je sombre le soir où Arthur et Silvia m'avaient réinvité au ciné je la connais cette berceuse. C'est pas la première fois que je l'écoute pour dormir et en plus j'ai fait un rêve tellement bizarre cette fois là (ho non pas ça). Une cabane, la rivière..... nan c'est pas possible j'ai pas pu faire ça.

Comme je commence à me faire peur à moi même je ne sors de ma chambre que pour aller chercher à grignotter et ce pendant une bonne semaine. Puis un beau jour ma mère frappe à la porte pour me dire qu'un médecin est là pour moi. Je le laisse donc entrer dans ma piaule plus propre et rangée que la normale ce qu'il ne manque pas de remarquer.

 - Il semblerait que vous veuillez vous occuper l'esprit Amélie.

- Semblerait ouai.

- Allons je ne suis là ni pour vous houspiller ni pour me moquer ni pour vous juger.

- Justement vous êtes là pour quoi ? C'est pas comme si vous étiez le premier psy que je vois et au final vous avez tous le même discours. "ne vous laissez pas aller", "avec le temps ça va s'arranger", "mettez-y un peu du votre" ou mieux encore "votre besoin de vous identifier à un groupe social ne peut être guéri si vous ne laissez personne vous aider" je l'ai bien aimée celle là.

- Amélie sérieusement de quoi avez-vous peur ?

- Peur ? Tout simplement d'attirer des ennuis à ceux que j'aime.

- Et quels genre d'ennuis ?

- Dernier en date mon père qui fout un coup de poing à un ami à moi alors qu'il est dans un lit d'hopital après un accident de voiture qui a failli lui couter la vie !

- Rien d'autre ?

- C'est déjà bien je trouve vu qu'il a failli se faire décrocher la machoire. Mais bon de toute façon je suis aux arrêts donc je risque pas de poser un quelconque problème.

- Amélie revenons en au sujet vous voulez bien ?

- Votre question c'est en fait "pensez-vous pouvoir faire du mal à quelqu'un ?" ou plus simplement "qu'avez vous resenti quand vous avez poignardé votre camarade ?" franchement l'une ou l'autre la réponse est simple : allez vous faire voir et je reste polie parce qu'on vient de se rencontrer !!

- C'est donc ça qui vous travaille ?

- Qui me travaille ? J'ai passé le réveillon loin de mes parents pour éviter leurs regards, j'ai vécu l'enfer tout au long de ma scolarité et ils s'en branlaient, j'ai eu une commotion cérébrale gamine qui m'a foutue dans le coma pendant des semaines et vous savez ce qu'ils ont fait ? Ils m'ont tout simplement refouttue dans l'enfer qui m'avait menée à ce sommeil forcé. De toute, je dis bien toute, ma scolarité je n'ai jamais eu d'amis jamais et tout ça parce que j'étais pas comme les autres. Trop mignonne, trop gentille, trop bonnes notes, quelque soit la raison. Alors oui depuis que je me suis réveillée il y a eu des nez brisés, des coups donnés au final j'ai pas eu plus d'amis, si ce n'est des hypocrites, mais au moins j'ai pas eu à refaire un tour à l'hopital pour une fracture du crâne ou pire si je me rappèle correctement de l'attitude d'Adrien quand je lui ai dit que je n'avais jamais eu de petit ami.

- Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?

- Au final pas grand chose dont je me souvienne clairement depuis le temps mais il avait sans aucun doute une idée en tête quand il m'a tirée par le bras pour me flanquer contre le mur de cette ruelle. C'est vous le psy vous en pensez quoi ?

Sur ce le charmant docteur déglutit avec difficulté, je crois qu'il a compris où je voulais en venir. Doucement il se lève de sa chaise et descend dans le salon où se trouve mes parents et, accessoirement, mon portable. Je m'asseois sur le dernières marches de l'escalier qui mène à la chambre afin d'entendre un peu leur discussion. Au final le bilan est clair le doc pense que j'ai développé une sorte de protection autour de moi, une coquille que je ne laisse pas toucher et qu'il n'est pas bon de m'empêcher de voir les personnes qui ont réussi à la passer. La suite est sans surprise : ma mère qui éclate en sanglot que sa fille est inapprochable par ses moyens, mon père qui hurle qu'il est hors de question que Thibault m'approche encore après ce qu'il a failli faire. En entendant ça je sors de mes gonds, je descends les escaliers et lui en colle une. Les trois "adultes" sont tellement sous le choc que la claque semble raisonner dans l'air du salon.

- Ce que Thibault a failli me faire ?

Tu plaisantes j'espère ?

Ce que mes camarade de primaire m'ont réellement fait

ça tu t'en foutais

c'est comme si jamais il ne s'était rien passé et maintenant que je trouve enfin quelqu'un qui reste à mes côtés quoi qu'il arrive tu me l'enlève ? Nan ne crois pas que j'en resterai là

il a fini à l'hopital à cause de moi

je le laisserai pas tomber, tout comme lui ne m'a jamais laissée de côté. Tu lui en veut parce qu'on a eu un accident mais Adrien tu l'as pleuré comme si c'était un gentil garçon que la Terre avait perdu !!

- Adrien ÉTAIT un bon gars !

- Oui bien sûr tout le monde le sait

pas comme si il avait failli m'agresser

Maintenant j'en ai marre je me casse de cette baraque dans laquelle on pense connaitre ma vie mieux que moi.

- Amélie ma chérie je t'en prie.......

- Commence pas maman.

Sur ce je prends mon portable, monte dans ma chambre, prends de quoi me changer pendant le reste des vacances et sors de la maison sans un mot ni un regard.


 

Aveux

Une fois dehors je ne savais même pas où aller. Sous la pluie je regarde mes affaires et mon téléphone en me rendant compte que, au final, y'a pas grand monde qui m'accueillerait. En y repensant il y a deux personnes qui m'hébergeraient sans faire d'histoire et même en étant ravies de le faire : Sally et Thibault. Sachant que la première est hors de ma portée je me dirige vers l'hopital pour prendre des nouvelles du deuxième. Sur le chemin je regarde de plus près mon portable pour me rendre compte que j'ai eu pas moins de quinze appels manqués et tous de la même personne. C'est comme ça que je me rends compte que Thibault est sorti de l'hopital, je biffurque donc vers le quartier où il habite tout en composant son numéro. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries..

- Allô ?

- Thibault ?

- 'Mel ? Bon sang je pensais ne plus jamais entendre ta voix depuis que ton père a décroché ton téléphone la dernière fois. Tu vas bien ma puce ?

- Je ........ j'en sais rien, je fais des rêves bizarres, je me suis embrouillée avec mes parents, je me retrouve dehors sous la pluie et je sais plus quoi faire. J'ai les nerfs à vifs et je sais plus quoi faire.

- Attends tu es où exactement ?

- Vers le ciné maintenant mais ça va je trouverai bien un....

- Nan ! Avec la pluie qu'il y a je te laisse pas dehors. Bouge pas j'habite pas loin je viens te chercher.

- Nan Thib.... *bip bip bip*

Bon et bien il semblerait que j'ai pas le choix apparemment. Je m'assis donc contre un des piliers qui servaient de déco au cinéma, ma jupe était trempée mais je m'en foutais, j'attendais la seule personne qu'au fond je voulais et je ne voulais pas voir. Je voulais le voir parce qu'il était le seul à me soutenir et je voulais le garder loin de moi pour ne pas lui faire de mal.

- Tu m'as l'air bien pensive miss, me réveilla une voix qui m'avait manquée.

- Thibault ! pleurais-je en me serrant contre lui

- Woaw doucement puce j'ai encore du repos à prendre. Viens j'habite en bas de la rue.

Au vue de ta puissance de voix oui effectivement tu as effectivement encore du repos à prendre. On descend donc la rue sous la pluie avant d'arriver devant une maison ma foi petite mais mignonne au milieu des immeubles qui l'entouraient. Voyant Thibault sortir ses clefs je lui demandai

- C'est là chez toi ?

- Et ouai. Petit sans doute au premier abord mais j'ai hérité de cette maison à la mort de mes parents. Tout ça pour te dire qu'on vivait à trois dedans donc ne te fies pas aux apparences extérieures haha.

- Ouai j'en sais quelque chose, dis-je tout bas.

Assez bas apparemment pour qu'il ne m'entende pas. Il poussa la porte d'entrée et me laissa le champ libre pour que je m'abrite dans le hall. Ne voulant pas lui donner de nettoyage à faire j'enlève veste et chaussures avant d'aller plus loin. Lui n'a même pas pris cette peine et revient vers moi avec une serviette en me demandant si je voulais pas carrément prendre une douche à la place. Vu que je crève de froid va pour la douche. Il me donne donc de quoi me laver et retourne dans le salon s'allonger. Une fois seule dans la salle de bain je ne sais même plus quoi faire c'est comme si j'avais été vidée de mes forces, je me seccoue la tête et fini par me déshabiller pour m'engouffrer dans la baignoire. On ne sera donc pas seule se soir. Nan pas ce soir, pas encore, pas cette fois, j'en peux plus d'être seule. Tu n'es jamais vaiment seule chérie, et on va discuter un peu cette fois ci. Plus tard, laisse moi tranquille pour l'instant. Je t'ai déjà laissée un moment.

- Et bien fais le encore !!

On vient de taper à la porte ? Oh non j'ai vraiment dit ça tout haut.

- 'Mel ? ça va ?

- C'est rien Thibault tout va bien ici.

On va devoir lui dire mon ami.

- Ok je vais dans ma chambre si tu me cherches en sortant c'est que j'y suis encore.

Le temps de respirer profondément je sors de la douche et me sèche. Après m'être habillée de mes vêtements séchés je sors en direction du salon pour voir si Thibault est redescendu : personne. Je cherche donc les escaliers pour monter à l'étage d'où j'entends un gémissement alors que j'étais à peine sur la deuxième marche. Je me mets donc à monter les escaliers 4 à 4 pour retrouver Thibault à genoux, les ongles enfoncés dans son matelas, et qui semble avoir du mal à respirer.

- Ta pharmacie où est-elle ? Tu as des trucs pour la douleur ?

- M'ont donné....... le sac....

Sac, sac,sac où il est bon sang ? (sur le divan) Sûr ?

- Bouge pas je reviens ..... enfin....

- Mpf promis haha

Je redescends les marches à toute vitesse pour récupérer ce fichu sac et découvrir avec horreur que l'anti douleur est à prendre en intra musculaire (n'ai pas peur je saurai faire). Je remonte donc avec la seringue et me mets à genoux aux côtés de Thibault en fermant les yeux.

Tu me fais confiance à présent ?

Pas la peine de répondre maintenant.

Notre ami est en pleine souffrance

laisse moi donc mener la danse.

Tu as rempli la seringue du produit

reste à le mettre en lui.

Soulever la manche et découvrir le bras

inserrer la seringue et le plus dur sera

de ne pas lui injecter

une dose mal calibrée.

La moitié devrait suffire

à ne plus le faire souffrir.

- Tu devrais aller mieux rapidement

elle voudra t'en parler certainement.

- Merci ça va un peu mieux déjà. C'est un produit costaud faut croire.

- Tu sembles être dans le brouillard.

- Nan ça va passer c'est juste le temps que mon corps dillue la dose.

- Si tu le dis enfin pour ma part

je laisse les rênes à ton rencard.

- Mon....quoi ?

- Quoi ton quoi ?

- Nan rien j'ai du rêver. Vu l'effet du produit quand ils me mettaient pleine dose à l'hopital je suis plutôt content que tu m'ai mis que la moitié. Au moins je te laisse pas toute seule pendant que je ronfle gaiement.

- Genre tu ronfles.

- Pire qu'un bulldog. Tu vas pas dormir de la nuit.

- Pas comme si ça allait changer de cette dernière semaine.

Cette dernière phrase le fit rouvrir les yeux et se relever légèrement contre le dossier de son lit l'air un peu inquiet.

- Com..comment ça ?

- Je fais des rêves bizarres en se moment, finis-je par avouer, des rêves où je vois Arthur collé à des planches, Mélisandre la langue arrachée, Jérémy...... autre chose. Et depuis quelques jour j'essaie de faire le point entre mes rêves et ce qu'on sait de leur disparition....

- 'Mel, puce te prends pas la tête avec ça tu n'y es pour rien dans le fait qu'ils soient absents depuis...

- Des semaines ? Des mois ? Morts pour certains ? Thibault rien qu'à ton visage je peux dire que tu me caches des choses, comment tu peux savoir que j'ai rien à voir là dedans ?

- C'est parce que c'est moi qui ai versé ce sang.

Oh non, cette voix c'est pas la mienne mais c'est moi qui ai parlé mais.........

- 'Mel, calme toi, regarde moi.

- Nan ! Nan me touche pas ! Je veux pas te faire du mal je veux pas.

- Je ne lui ferai aucun mal que ce soit.

- Thibault je deviens dingue !

Je ne peux pas la laisser ainsi

il faut qu'elle sache tant pis.

Mettons la sur le lit

près de son fidèle ami

le miroir d'en face fera l'affaire

pour cette discution hors paire.

Je deviens vraiment dingue, je me retrouve assise sur le lit de Thibault alors que deux secondes avant j'étais à genoux à côté de la porte deux mètres plus loin.

- 'Mel....

- Quoi ?

- Faut vraiment qu'on parle sérieusement. Surtout je veux pas que tu prennes peur, que tu culpabilises ou quoi que ce soit de négatif d'accord ?

- Comment veux-tu qu'elle réagisse ?

ce qu'elle va avaler c'est pas de la réglisse

- Bon ok j'ai quoi à avaler ? Tu ...... vous ? me cachez quoi au juste ? Surtout toi là la voix qui parle à travers moi.

- Pour commencer sache que nous sommes

deux façons de faire dans la même personne.

Cela va te surprendre mais j'ai besoin de la moitié

d'au moins ton visage pour voir et parler.

- Heu.... ok..

À peine ais-je dit ce "ok" que je ne sentais plus une partie de mon visage et ne vis plus de mon oeil droit.

- Désolée ce n'est pas très agréable

mais cela est plus gérable.

- C'est comme quand il y avait Amanda chez Sally ?

- Oui elle voulait voir comment ça allait se teminer.

- Attends une minute vous vous parlez ?

- Quand je n'ai pas le choix

comme pour piquer son bras.

Ce n'était pas la première fois

mais il est sincère crois moi.

- Si tu es si sincère et que toi là dans mon crâne tu ne souhaites que me protéger pourquoi vous me cacher des choses ? C'est quoi ces cauchemars ?

- Mes souvenirs.

Là tout se mit en place. Comme un gigantesque puzzle auquel on m'avait donné les pièces manquantes. Cette voix, cette façon de chanter je les connaissais. La première fois que je l'ai entendue j'étais dans le coma à prier pour qu'on me garde en vie mais qu'en même temps on me protège du monde autour de moi. Depuis mon réveil j'ai été défendue mais jamais avant Thibault ça avait été par quelqu'un d'autre.

- Sally....

- Puce ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Elle a remis le puzzle en place

et découvre toutes mes traces.

- Oui ça explique ce que Sally me disait. "ton aura est perturbante", "tu as deux anges gardiens" et même Amanda le fantome m'a sorti que Sally ne voulait pas me parler à moi......... La Justice c'est toi qu'elle symbolisait ?

- Il semberait en effet.

- Intransigeante..... Les morts ont commencé avec Adrien si je me souviens bien. Adrien qui a voulu me... Et après pas mal de ceux qui m'ont fait la vie dure après sa mort sont enterrés maintenant et......... et Jérémy qui se foutait parfaitement de mes sentiments pour lui...... Thibault ?

- Tu l'aime toujours ?

-  Que ..... ça changerait quoi de toute façon maintenant qu'il est mort ?

- Ouai t'as raison pardon d'avoir demander. Je.... je vais aller faire à grignotter, au moins ça à défaut de pouvoir faire un repas complet.

Oh je vous jure

entre eux deux ça va être dur.

- Nan attends reste, désolée j'aurai pas du m'emporter. Si tu veux une réponse claire non je ne l'aime plus, en fait sa mort ne m'a pas faite pleurer ça m'a même........

- Oui ?

- Enlever un poids. Mélisandre aussi. Je sais que c'est horrible de dire ça mais je sais pas depuis le départ d'Arthur et de Silvia.......

- Humhum ouai départ pourquoi pas.

- Oh putin de.... désolée pour mon langage mais merde tu as vraiment buté tous ceux qui me faisaient du mal ?

- Ou ceux qui te faisaient t'en faire

que voulais-tu que je fasse ?

Te laisser en face

de toute cette misère ?

- Ils seraient revenus de toute façon et sûrement séparés. Mais y'a un truc qui m'a sauté aux oreilles : "qui te faisaient t'en faire" ? 'Mel tu.....

- Là où ça se voyait pas

- Elle n'a rien sur les bras

- Juste les cuisses, le ventre...... mais bon c'est du passé tout ça j'ai jamais recommencé

- Non mais tu y songeais bien assez.

- Et apparemment assez fort. Mais pourquoi tu me disais rien 'Mel ?

- Je voulais pas t'emmerder avec ça.

- M'emmerder ? Avec tes soucis ? Nan jamais.

- Tu dis ça mais au final....

- Je t'aurais aidé ma puce. De tout mon coeur je t'aurais aidé. Écoute, reste un moment ici, le réveillon est passé mais bon on peut toujours faire la galette des rois ensemble.

- La galette ? Ok si tu veux on discutera de tout ça. Oh juste une condition.

- Laquelle ?

- La fève est à moi.

- Hahaha tout ce que tu veux princesse.

Sur ce je me retrouvais seule avec moi même à réfléchir sur le sens de certaines de ses paroles, des miennes et de celles de Thibault. De tout son coeur ? En général c'est pas trop l'organe utilisé pour sortir quelqu'un de ses soucis.

- Crois-tu vraiment Amélie ?

Il y a bien des façons

de sortir d'une prison.

Le temps de récupérer la totalité de mon corps j'envoie un message à mes parents pour leur dire que j'étais hors de quelconque danger et que je rentrerai quand bon me semblerait car oui j'étais encore hors de moi. Ceci fait je descends d'un étage pour chercher la cuisine où doit être Thibault. Une fois la maudite pièce trouvée et ô joie avec mon hôte à l'intérieur je fais mine de regarder ce qu'il prépare en l'enlaçant tendrement.

- On est d'humeur caline d'un coup ?

- Je tenais à me faire pardonner pour t'avoir envoyé paître tout à l'heure.

- C'est pas grave puce je suis même plutôt content au final. Tiens sandwish 100% carnivore.

- Content ? demandais-je en prenant le sandwish qu'il me tendais, Comment ça content ?

- Pas d'avoir été giclé mais ça je peux comprendre ta réaction. Nan plutôt content du début de la réponse d'après.

- Mon "non" ?

Pour toute réponse j'eu droit à un sourire et une morsure dans mon sandwish. Contente de pas l'avoir blessé je le suis gaiement dans le salon pour qu'on mange nos sandwish tranquillou devant la télé. Au final y'a tellement rien après les vacances de Noël et leurs dessins animés traditionnels qu'on fini sur des jeux vidéos :

 - Tekken4 histoire de bien rappeler à Thibault ses côtes cassées

- Need for speed pour bien nous souvenir de l'accident

- Alice madness return pour bien enfoncer le clou sur ma double personnalité meurtrière

et on fini sur le jeu de combat Marvel v/s Capcom.

- Bon comme sur celui là non plus j'arrive pas à te battre j'ai plus qu'à tricher.

- Hey t'es un mec nan ? Les jeux vidéos ça fait pas partie de votre patrimoine génétique ?

- Apparemment tu as de meilleurs gènes gamer que moi miss. Donc j'ai pas le choix.

Et sans avoir le temps de comprendre ce qui se passe je me retrouve allongée sur le canapé avec un jeune homme au dessus de moi en train de m'embrasser.


 

Amour et Embrouilles

 

Pour la première fois depuis que je suis née je pense je me sens parfaitement à ma place dans la maison de Thibault. Mes parents ont envoyé la police deux ou trois fois et à chaque fois c'est moi qui allait ouvrir en leur disant que j'allais parfaitement bien et que j'étais là de mon plein gré. À la 4e fois qu'ils sont venus je les ai néanmoins suivi jusque chez mes parents en disant à Thibault que je rentrerais sûrement le soir même. Ben ça n'a pas loupé. À peine avais-je posé le pied sur le palier que mon père se mit à hurler que j'étais irresponsable, que faire ça à ses parents tenait de l'irrespect et autres c.onneries du genre. Ce à quoi j'ai répondu que laisser sa fille s'enfoncer dans le malheur sans bouger le petit doigt n'était pas non plus une réaction très adulte. Résultat je me retrouve dans ma chambre à faire ma valise de fringues et de nécessaire de toilette la joue rougie d'une marque à cinq doigts.

- Et je peux savoir pourquoi tu n'as jamais essayé de les tuer ? Après tout tu dois les considérer responsables de ce qui m'est arrivé, de ta naissance si on peut dire.

- Tu tiens à eux même si parfois

tu aimerais les voir loin de toi.

Ils sont responsables

mais pas totalement coupables.

Sans eux tu n'aurais pas survécu

même si je surveillais les allées et venues

de ceux qui voulaient ton malheur

comme ceux qui veulent ton bonheur.

- Mouai ben en tout cas s'ils veulent me revoir va falloir qu'ils fassent un effort de compréhension. Je me suis pliée en quatre pour eux, j'ai essayé de m'intégrer malgré .... ben désolée mais malgré toi, et tout ça pour quoi ? Pour qu'ils envoient les flics me chercher chez la seule personne qui réussi à me faire connaitre le pur bonheur.

- Il ne savent plus comment te protéger

mais comment leur reprocher ?

Ils ne voient pas que tu as bien grandit

tu oublies ton ordi ma chérie.

- Woups merci de prévenir je vais en avoir besoin.

J'emporte donc mon ordinateur portable sous le bras et je sors de ma chambre pour me retrouver nez à nez avec ma mère qui écoutait ostensiblement à la porte.

- Oui il semblerait que je sois schizophrène maman. Mais ne t'inquiètes pas Thibault et nous on travail à remédier à ça. Sur ce j'aimerais bien que vous me laissiez vivre comme vous le faisiez avant, merci.

Sans laisser le temps à ma pauvre maman désabusée de répondre je descendis les escaliers et retournais chez Thibault en taxi. Mais à peine arrivée je vis que je ne pourrais pas rester. Les deux flics chargés de l'enquête sur Mélisandre, Arthur, Silvia et Jérémy étaient en train d'emmener Thibault sous mes yeux ébahis.

- Que........ qu'est-ce que vous faites ?

- Ho Mademoiselle Swann, comme vous voyez nous sommes en train d'emmener votre ami au poste. Mais ne vous inquiétez pas ce n'est pas une arrestation.

- C'est mon père qui vous envoie ?

- Je ne peux rien vous dire à ce sujet pardonnez moi. Et vous jeune homme attention à votre tête.

Sans un mot de plus le flic referma la portière de Thibault alors que celui-ci me lançait un regard bienveillant à travers la vitre avec un sourire voulant signifier "ne t'inquiètes pas". Et ils partirent, me laissant avec ma valise devant le palier de chez mon ange gardien physique, la seule personne qui savait quoi faire pour me réconforter.

- Ne désespère pas et vas

le poste est là en bas

à peine 15 minutes de marche

ça ne te tuera pas à la tâche.

- Ouai t'as raison, je peux pas le laisser sans savoir ce qu'ils lui veulent.

- Au vu des flics qui l'ont pris

tu dois avoir une idée ma chérie.

- J'en ai une oui, mais rien ne dit qu'ils sont là pour leur enquête initiale.

- Espérons car il serait mal.

Je me repris donc et entammais ma descente vers le poste de police bien déterminée à en savoir plus sur cette histoire. En arrivant devant le poste je vis mon père - quelle surprise - hurler sur Thibault pour savoir où était ça fille.

- Derrière toi papa, lui criais-je, C'est quoi encore ce délire ? Systématiquement quand il arrive une embrouille à Thibault faut que tu sois derrière. C'est quoi la raison cette fois ?

C'est le commissaire chargé de l'affaire des meurtres et disparitions qui me répondit ce qui me laissa sans voix et blanche comme un lingue au bord du vomissement.

- Votre "ami" est suspecté dans l'affaire des meurtres de Jérémy Briseaux, Silvia Tar-Macchi, Arthur Mercano et Mélisandre Aldipêche.

- Suspec....... quoi ??!! NAN !! Nan il n'y est pour rien, il.... nan pas Thibault c'est pas possible pourquoi il fallait que vous tombiez sur lui ? Parmi tous les étudiants, les connaissances possibles, les........ pourquoi lui ? Pourquoi la seule personne qui n'aurait pas permis ça ? Pourquoi le seul qui m'est cher ? Pourquoi.......

S'en fut trop pour moi si bien que je ne pu continuer mes interrogations auquels je n'allais de toute façon ne pas avoir de réponse. Mon monde s'effonfrait une fois encore autour de moi.

Mais je peux faire quelque chose cette fois

Et quoi ? Plaider la folie ? En quoi ça va aider ?

La folie non mais les réaiguiller

Le temps te trouver autre chose

qui aidera notre cause

à tous les trois s'entend

Thibault et toi êtes amants

Ouai le laisser derrière pas question

Je n'en avais pas l'intention.

- Comment pouvez vous être sur

qu'il ait tué Arthur ?

Et Silvia, Mélisandre, Jérémy ?

Tous étaient nos amis.

Pourquoi accuser Thibault

d'avoir fait un tel combo ?

Je ne connais pas garçon plus doux.

- Mademoiselle Swann pour le moment nous suspectons mais n'accusons pas. Vous êtes pour le moment avec votre ami ici présent les seuls anciens membres d'un groupe d'amis qui s'est  f.ormé en tout début de votre année scolaire. Vous êtes par conséquent les seuls à connaître aussi bien toutes les victimes.

- On est en fin de semestre donc autant vous limiter à tous les membres des assoc' et autres groupes de TD tant que vous y êtes !

- Nous essayons de commencer ciblé pour au besoin aller chercher ailleurs plutôt que d'accuser tout le monde à tord mademoiselle.

- Accuser à tord oui parlons en

vous avez là bas un innocent.

Vous avez trouvé les autres non ?

Testez donc sa réaction.

- Nous y pensions en effet. Vu qu'il semble être la personne la plus à même d'être à l'origine de ces carnages.

- Comment ça ?

- Simple déduction mais je vois mal une jeune femme mettre des personnes dans un état pareil. De plus il semble tenir énormément à vous et croyez moi l'amour ça peut vous changer en monstre. Si vous voulez bien m'excuser j'ai un interrogatoire à terminer.

1h, 2h, 3h d'attente et mon père qui ne me regarde même pas, soudain le commissaire revient avec Thibault verdâtre et libre. Quand je vis mon père faire une légère grimace en voyant que mon plus qu'ami était un homme libre, j'eu quelques envie de frapper quelque chose. Au lieu de ça ma main gauche (que je ne sentais quasiment plus) eu un mouvement hésitant vers Thibault qui me pris celle de droite en même temps que la tendue.

- Viens j'ai un truc important à dire même si je pense qu'elle a compris, me dit-il doucement.

Je senti en effet à ce moment là une larme de soulagement couler sur ma joue gauche. Nous sommes donc sortis du bâtiment sous les yeux ébahis de mon père et le regard d'excuse du commissaire. Sans un mot nous sommes rentrés jusque chez Thibault, toujours sans un mot il m'a aidé à ranger mes affaires dans l'ancienne chambre de ses parents.

- Ce silence est insoutenable

mais que tu m'aimes encore ça serait pas croyable.

- Décidément vous finissez par vous compléter, répondit-il dans un sourire.

Tremblante je m'attendais à ce qu'il parte, qu'il me laisse ici et aille au rez de chaussée mais il me regardait tendrement. La suite des événements se passa à la fois trop rapidement pour que je comprenne tout et avec trop de douceur pour que mon cerveau analyse ça comme la réalité. Il approcha doucement ses lèvres des miennes en m'allongeant sur le lit, avec une main gardée contre mon cou il dégrapha mon corset de l'autre et avant même que je ne puisse m'en rendre totalement compte je me donnais à lui, libérée de toute peine et parfaitement consciente de chaque particule de mon corps.

Allongée nue sur mon homme je me sentais tellement bien que je ne voulais plus jamais partir de là. Malheureusement ses côtes n'étaient pas d'accord avec moi et je du aller lui chercher un calmant pendant qu'il se marrait à dire que si j'étais pas aussi sportive rien de tout ceci ne serait arrivé. Quel imbécile heureux parfois, mais au moins c'est communicatif. Arrivée dans la salle de bain je sentis encore des larmes couler sur mon visage sans que je ne ressente la moindre tristesse.

- Je n'y crois pas

rien de tout cela

il ne peut m'avoir pardonnée

j'ai beaucoup trop tué.

Est-ce vraiment possible ?

le bonheur est donc accessible ?

- Tout est possible il faut croire. Il n'est pas comme les autres et tu le sais autant que moi. Ha trouvé ce satané cacheton.

- Il a raison encore sur un point.

- Ha ? lequel ?

- Toi et moi bientôt nous ne ferons plus qu'un.


 

Fausse piste

Plusieurs fois après ça mon père et ma mère ont appelé sur mon téléphone portable pour me demander de rentrer mais je me sentais tellement bien avec Thibault. Nous faisions tout ensemble à l'exception des examens et de certains cours que nous avions de différent. Plusieurs fois également les flics sont passés pour nous poser des questions à propos de Mélisandre, de Silvia, d'Arthur et de Virginie. Ils semblaient éviter de parler de Jérémy mais il faut dire que je sentais mon autre moi se tendre à chaque fois que le sujet glissait dans cette direction. Déjà que parler des autres me donnait envie de cogner tellement je voulais qu'on nous foute la paix avec ça.....

Un jour ils nous ont demandé à la sortie de la fac d'accompagner l'un d'eux pour qu'on puisse parler d'une piste possible qu'ils auraient trouvés : Josh, l'ex de Virginie.

- Cela peut expliquer pour Jérémy oui c'est sûr mais je ne vois pas trop le rapport avec les autres, lançais-je

- Et bien ça peut sans doute aussi expliquer pour mademoiselle Aldipêche qui semblait être très proche de monsieur Briseaux mais....

- Mais vous avez dit avoir retrouvé Mélisandre Silvia et Arthur dans la même cabane, conclut Thibault.

- Et c'est ce qui nous pose problème en effet. Encore qu'ils aient été témoins et tués sur le coup expliquerait. Un coup de sang, un réfle.xe de survie .... mais là ça ressemblait plus à de la torture qu'à autre chose. Les deux amoureux sont morts dans une mise en scène plus que macabre et c'est ce qui colle pas avec le coup de sang.

- C'est surtout de les avoir trouvés les trois dans la cabane qui pose problème en fait ?

- Oui. C'est la seule pièce du puzzle qui rentre pas. Mais bon nous allons continuer de creuser après tout c'est notre travail. Si vous avez la moindre info.rmation faites nous en part je ne voudrais pas que vous soyez les suivants sur la liste.

ça risque pas

- On vous préviendra.

- Merci mademoiselle Swann. Et encore désolé de vous avoir importunés.

Après cette courte discussion nous sommes rentrés chez Thibault, nous qui pensions pouvoir nous lancer dans notre expo d'anglais c'était raté ni lui ni moi n'avions plus la tête à ça.

- Son ex hein ? Dit Thibault en revenant dans le salon avec deux cafés.

- Ouai apparemment j'ai eu l'occasion de le voir il est en école sportive.

- En quoi ?

- En boxe, catch et autres sports de combat.

- Ha ouai quand même. Faut avoir de l'énergie à revendre mais bon je le vois mal tuer quelqu'un d'autant que toi et moi on sait qui est réellement responsable...... Sans vouloir jeter la pierre.

- Ne t'inquiète donc pas

je ne t'en veux pas.

- Prévient quand tu fais ça 'Mel t'as failli me faire avoir une crise cardiaque.

- Et ton canapé va finir noyé. Mais moi aussi ça m'a surprise j'ai pas vraiment l'habitude d'ordinaire je m'endors avant qu'elle ne parle. Mais je ne dirais pas qu'il ait que de l'énergie à revendre.

- Tu veux dire qu'il est violent en plus de ça ?

- Violent je sais pas trop

mais jaloux serait un bon mot.

Il en voulait à Virginie

de ne plus partager sa vie.

- Je.... enfin on certainement vu qu'elle voit ce que je vois..

- Et parfois plus que ça.

- Ouai c'est vrai..... je disais donc que je l'avais déjà vu taper dans les murs pour se passer les nerfs et parfois aussi sur ses coéquipiers quand il perdait à un jeu quelconque.

- Sans doute mais ça suffira pas ils reviendront vers toi et j'ai pas envie de te perdre. J'ai déjà failli te voir morte j'ai pas l'intention de te laisser partir en taule.

- Merci Thibault.

- Mais juste promettez moi une chose toi et toi-même. Toi tu ne fais pas de bêtises du genre partir en dépression et tout déballer, et l'autre toi même si tu m'as déjà fait cette promesse ne tues plus je t'en supplie.

- Juré Thibault tant que tu es là je ne trahirai pas cette parole.

- Quant-à moi Virginie était

bien qu'un accident

le dernier de mes méfaits

je t'en fait le serment.

- Merci les siamoises.

Quelques jours plus tard nous avons eu le bonheur de recevoir un Josh en nage pour une visite plutôt bruyante.

- Tu vas pas me faire croire que vous avez rien à faire dans cette histoire !!

- Josh déjà si tu te calmais ça aiderait tout le monde à discuter.....

- Ho la ferme toi le beau prince, le beau parleur. Tu crois que je te voyais pas venir peut-être ? Ouai ça t'arrange bien que Virginie ait été tuée par s'te tarée ça te permet de te faire enfin une nana !

- Je..... quoi ? Tu crois franchement que la mort de Virginie me réjouisse parce que 'Mel et moi on est ensemble depuis ? Mais tu t'entends parler un peu ?

- Josh, Thibault à raison calme toi et dis nous déjà ce qui se passe.

- Tu sais parfaitement ce qui s'passe la dingue ! C'est toi qui m'a envoyé les flics au cul pour la mort des autres !! J'aurai du m'écouter après la mort de Virginie et te buter au moins j'aurai pas été recherché pour rien !!

- Écoute on t'as envoyé aucun flic d'accord ? Oui ils sont venus chez moi pour nous poser des questions mais c'est pas pour autant qu'on leur à envoyé un nom en pature.

- Je t'ai dit de la fermer le belâtre !!! Ou je te jure que tu vas plus pouvoir parler un moment. Maintenant RÉPONDEZ MOI ! Pourquoi les flics en ont après moi hein ?

- Franchement Josh tu ose demander avec ce genre de réaction ?

- Tu vas payer ta remarque de trop blondinet !

- Touche-le et tu avaleras ton poing

par - je te le jure - ton intestin.

- Qu.....quoi ?

- Tu as bien entendu

sors d'ici veux-tu.

- Quand j'aurai mes réponses et pas avant !

- Tes réponses tu les as

alors dégage de là.

Tu te plaints qu'on te cherche

pour le meurtre d'Aldipêche,

d'Arthur Jérémy et Silvia

mais vraiment regarde toi.

Tu n'es qu'une brute sans cervelle

qui toujours cherche querelle

tu l'as trouvée maintenant

que vas-tu faire du temps restant ?

- C'est censé être une menace ?

- J'ai connu plus fort que toi

il est passé de vie à trépas.

Tu as d'autres question ?

- Nan.

- Alors sors de cette maison.

Après cette altercation on n'a pas vu Josh pendant un petit moment. Mais bien sûr ce qui devait arriver arriva. Alors que je sortais tranquillement de mon cours Sonia, une fille du même groupe de TD que Thibault m'attrapa le bras et m'entraîna avec elle dans la fac au pas de course.

- Sonia mais qu'est-ce qui se passe ?

- Tu verras en arrivant...... ou même avant d'arriver l'ambulance doit déjà être là.

En entendant ça je pilais pour la stopper net avant de poser une question qui pouvait avoir l'air bête quand on savait se qui se passait.

- Comment ça l'ambulance ?

- Hum........comment te dire ça ? Tu vois Josh ?

- Ouai...

- Tu saurais pas des fois si par pur hasard il aurait pas un peu une légère rancune envers Thibault ?

Sans même répondre je repris ma course vers la salle de TD de mon homme. Le résultat à l'arrivée était presque chaotique, des étudiants sortis de la BU pas loin pour voir ce qui se passait, d'autres qui avaient fini leurs cours, certains qui étaient venus pour voir leurs amis avant d'aller manger avec.... Tout ça ait un joli petit troupeau mal garé devant une ambulance qui emmenait (encore) Thibault pour un séjour à l'hôpital.

- Laissez-moi passer, grognais-je en me faisant un chemin vers les hommes en blanc, Thibault ? C'est quoi ce délire ?

- Mademoiselle veuillez vous écarter, vous......

- Je viens !

- Heu...... bon d'accord venez si vous voulez mais tâchez de ne pas trop le solliciter, il a plusieurs fractures et sûrement un trauma crânien.

Cela dit je suis montée avec les ambulanciers et celui qui m'a toujours soutenue qui grognait à chaque nid de poule qu'on passait en dormant à moitié.

Attendre dans une salle sèche, uni ément blanche et froide en attendant d'avoir ne serait-ce que des info sur la chambre où ils ont du mettre mon coeur à l'heure qui l'est est juste insupportable. Mais comme d'habitude je patiente en me rongeant les ongles quand c'est pas la peau de mes lèvres que j'arrache petit bout par petit bout (arrête de faire ça tout va bien t'en fait pas). Médecin, médecin, médeciiiiiin.

- Ha enfin.

- Pardon de vous avoir fait attendre si longtemps. J'aurais deux ou trois questions à vous poser et auxquelles il ne peut plus répondre pour le moment.

- Il ...... il dort juste hein ?

- Oui oui ne vous inquiétez pas il n'a pas de blessure vraiment grave. Il aura sans doute besoin d'un peu de rééducation pour sa jambe mais tout va bien.

Soupirant de soulagement je me tins prête pour les questions.

- Alors pour commencer médicalement vous savez s'il a des allergies, des soucis de santé....

- Alors allergies à part les opiacés je vois pas. Soucis de santé non il se porte comme un charme quand il a pas d'os brisés.

- Juste les opiacés donc pas de morphine ça tombe bien il n'en aura pas besoin. Par contre j'ai vu sur les radios que ce n'est pas la première fois qu'il a des côtes cassées. Un accident récent ?

- Oui accident de voiture pour le réveillon, joyeux noël. Il a eu de multiples fractures et un trauma crânien et je sais plus quoi d'autres mais le traitement est fini maintenant.

- Oui ça va faire un mois et demi donc plus besoin d'anti douleur. Bien tant mieux pour nous, dit-il dans un sourire. Maintenant moins médicalement, je ne voudrais pas que vous pensiez que je m'immisce dans une affaire bizarre mais...... qu'a-t'il fait pour mériter pareil traitement ?

- Rien.

- Seigneur ce monde est décidément plein de gens prêts à tout pour passer leurs nerfs. Il est chambre 46 si vous voulez le voir.

Je lançais au docteur un merci en me dirigeant rapidement, à défaut de pouvoir courir ici, vers la chambre indiquée. En entrant je vis que Thibault avait eu le temps de se réveiller un peu pendant mon entretient avec le médecin.

- T'es encore dans un sale état mon pauvre.

- Que veux-tu je porte la poisse. T'es sûre que tu veux vraiment de moi ?

- Commence pas à douter. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Ben disons que Josh a eu un peu peur de toi la dernière fois...... tu peux me filer la télécommande que je me redresse un peu ? J'ai l'impression d'être un mourant là.

- Je te redresse si tu continues à me racconter, la télécommande est désormais sous mon contrôle absolu.

- Allez, donne c'est pas fairplay de t'en prendre à un convalescent. Enfin bref si tu veux tout savoir Josh m'est tombé dessus à la sortie de mon TD avec quelques amis à lui. Il avait envie de finir notre conversation que ta protectrice avait interrompue la derni........ tu comptes me mettre à la verticale ?

- Ben je sais pas t'as dit vouloir être relevé non ?

Dans un petit rire je lui laissait mes lèvres sur les siennes pendant que je le remettais en position semi assise.

- Donc c'est bien Josh qui t'a mis dans cet état..... On change pas une équippe qui gagne après tout. Aaaaaaïe ça faisait longtemps gratte pas comme ça dans ma tête ça me fout des migraines de malade.

- Pardon d'intervenir

mais là je vais le tuer

à moins qu'on puisse se servir

de ce misérable entêté.

- Hum alors déjà excuses acceptées si ça comprend mon mal de crâne et ensuite t'as une idée derrière ma tête.

- Oui pour les deux questions

as-tu vu les bras du joli garçon ?

- Les bras ? de ?

Du coin de l'oeil je vis Thibault rebaisser les manches de sa blouse d'hosto.

- Thib' montre moi ça.

- Nan ça va c'est rien.

- Me dis pas qu'il t'a fait attacher pour te passer à tabac !

- Son côté emporté

va finalement aider.

S'il t'a attaché toi

pourquoi pas Arth' et Silvia ?

- De toute façon je compte porter plainte Thibault. Il s'est mis dans cette galère tout seul on lui avait dit. Si les flics le soupçonnent c'est pas pour rien. Finalement avec Virginie ils auront fait le combo.

- Quel combo ?

- Elle me tuer et lui toi.

- Dit comme ça. Tu me jure que tu vas pas enfoncer le clou ?

- hihi .... pardon navrée nan vraiment.

Je ne l'enterrerai pas

physiquement ou juridiquement

il sait le faire seul ça.

- Enfoncer le clou t'en a de bonnes toi sachant l'une des scènes .......... merde !

- Quoi ?

- Clous, planche..... mon nichoiiiiir rha c'est pas vrai j'avais vraiment envie de le faire au final.

- Décidement t'en tiens une couche.

- Déjà avec moi il y avait du niveau

t'en auras du boulot mon cher Thibault.

- Stop ! Je rentre pour chercher ça ou on se trouvera un moyen de trouver ce qu'il faut chez toi ?

- Chez nous puce et t'inquiète pas si tu veux pas voir tes parents on commandera ce qu'il faut quand je rentrerai.

Deux semaines à l'hôpital pour lui, deux semaines de solitude à la fac pour moi. Entre Josh et ses amis qui ricanent en me demandant comment va le prince et les pestes qui les accompagnent qui n'ont apparemment pas mentalement passé le stade de la maternelle on peut pas dire que j'ai vraiment passé de bons moments. Rajoutons à ça que personne n'ose vraiment me parler car certains ont bien sûr fait courrir la rumeur que c'était encore de ma faute et ça y est j'ai décroché le pompom. Au final il n'y a que Sonia qui me parle un peu (en dehors des abrutis qui me lancent des piques)

- Les écoute pas, me dit elle un jour à la caffèt', ils parlent sans savoir.

- Ouai c'est quand même dommage comme façon de faire pour des scientifiques.

- Là tu marques un point. Au fait en parlant de scientifique, tiens.

- C'est quoi ces feuilles ? Un TP ?

- Oui le compte rendu est à faire solo mais les données sont dedans c'est la suite du TP d'ensemencement. Thibault a fait le premier donc le prof ne veut rien savoir sur le fait qu'il soit encore à l'hôpital. Heureusement c'est un TP chargé et donc en binôme.

- Merci Sonia je lui donnerai ça. T'es vraimen ue perle.

- hahaha nan juste la seule qui agit comme une scientifique. Je ne sais rien de ce qui s'est passé juste le résultat et juste avant le résultat.

- Donc en somme le passage à tabac tu sais que c'est de la part de Josh mas tu sais pas pourquoi.

- Oui mais j'aimerais quand même savoir. Je sais que Josh est du genre à taper un peu tout ce qui fait une tête de moins que lui et qu'il est du genre jaloux colérique mais .......

- Je sais pas si j'ai le droit de te le dire vu que ça concerne Jérem et les autres.

- Me dit pas que c'est lui qui a fait ça !

- On sait pas mais il est apparemment soupçonné et nous accuse Thibault et moi de lui avoir tendu un piège.

- Quel boeuf je vous jure. Enfin bref bon courage. Thib en a pour deux semaines non ?

- D'hosto oui de rééducation j'en sais rien.

- Bah je suis sûre que la rééduc il la fera avec toi. Le cauchemar prend fin demain tiens le coup.

Elle ponctua cette dernière phrase en un clin d'oeil avant de prendre son sac et de rentrer chez elle. Pour moi la journée n'était pas encore finie.

- Salut Amélie.

Super l'autre boeuf qui vient chercher querelle.

- Salut Josh. Si tu permets j'ai d'autres trucs à faire que de m'ennuyer à voir ta tête.

- Hoooo c'est qu'on est de maauvaise humeur. Dis il sort quand ton prince que je lui finisse sa chirurgie plastique à coup de godasses.

- Je ne sais pas quand il sort mais si tu veux je peux aller demander aux flics si ils avancent dans leur enquête.

- Te lance pas sur ce terrain. Je sais que c'est toi.

- Et eux pensent de plus en plus fort à toi d'autant qu'apparemment tu as eu la bonne idée d'attacher Thibault comme certaines des victimes du psychopathe (désolée pardonnée) ont été ficelées.

- Qu..... quoi ?

- Et ouai parfois faut penser avant d'agir. On se revoit devant les flics. Bonne fin de journée.

J'ai pas vraiment eu le temps de me retourner que je me reçois un poing en pleine tête qui me fait tomber à plat ventre. Et c'est à moitié sonnée que je me retrouve avec un pied lancé dans mon flan droit à une vitesse pas banale et digne d'un buteur de niveau européen. Ce coup de pied est suivit de deux ou trois autres de même force, si bien que j'en ai le souffle coupé. Les larmes aux yeux je sens qu'il me relève la tête par les cheveux avant de me dire

- Tu fais moins la maligne maintenant que l'autre jour. C'est quoi ton problème la tarée ?

À force de tirer en arrière il commence à me faire vraiment mal tant au cou qu'au crâne et moi je ne peux rien répondre tellement j'ai mal.

- T'en prendre ainsi aux autres

aggravera grandement ton cas

mais ça aidra le notre

soit bien sûr de cela.

- T'es vraiment une grande gueule.

- Hahaha et toi tu es un imbécile

tes menaces sont bien futiles.

Je t'ai dit que plus fort que toi

n'avait rien pu faire contre moi.

- Faudrait encore que tu me prouves çaaaaaahaaa !

Je finis debout à ne plus vraiment sentir mon bras au bout duquel se trouve celui de Josh dans une position plutôt soumise que dominatrice. Je le lâche en le poussant d'un coup de pied dans le dos alors que mon autre moi lui lance d'un air carrément hautain

- Faire le coq a du beau

dans certaines circonstances

mais tu sais que cet oiseau

n'est rien sans assistance.

Si j'ai encore affaire à toi

tu ne te relèveras pas.

- Vous me pairez ça tant toi que ton chien battu.

- Si tu t'en reprends à Thibault j'ai bien peur que la sentence ne soit encore pire que si tu t'en prenais à moi Josh.

Le voir partir en courant et en se tenant le bras a quelque chose de jouissif. Ne rêvons pas plus longtemps Thibault m'attend pour sortir de l'hôp..

- Hey miss ça va ?

- Heu.....

En me retournant je crois voir un fantôme, Fred un ancien camarade de lycée se tient juste en face de moi.

- Ho Amélie ? La vache t'as changé depuis le collège.

- Fred ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'habi.te dans cette ville maintenant.

- Avec Sophie ?

- Oula nan. Après ce qu'elle t'a fait on a eu une discussion plutôt sérieuse elle et moi. Au final j'ai décidé de la quitter elle était plutôt horrible sous son masque de gentillesse.

- Ouai à qui le dis-tu ?

- Mademoiselle Swann !

- Oh non. Comme tu peux le voir j'ai pas tant changé Fred. Oui Président ?

- Le jeune espoir du football de cette université est venu me voir il n'y a pas cinq minutes. Apparemment vous lui auriez cherché querelle.

- Je .....

- Je ne veux rien savoir. Vous avez attiré assez d'ennuies comme ça.

- Monsieur avec tout le respect que je vous doit c'est plutôt au jeune homme qu'il faudrait vous en prendre.

- Vous êtes ?

- Témoin de la scène. Amélie n'a fait que se défendre.

- Hm bien sans doute et pour changer. La prochaine fois tâchez de baisser encore d'un cran dans votre self défense jeune fille.

- Encore d'un cran ? demanda Fred alors que le président repartait.

- Ma dernière défense a fait un mort.

- Oh ...... désolé...... Amélie !

Nan tais-toi je veux rien entendre, je veux juste aller voir mon Thibault et me couper de ce monde. En finir une bonne fois pour toute avec tout ça.

Arrivée enfin à l'hôpital j'ai le maquillage encore en vrac et ça Thibault va le voir assurrément. Je ne prends même pas la peine d'essuyer le maquillage coulé quand je vois le bleu que j'ai autour de l'oeil, de toute façon j'ai tellement mal aux côtes que ça se voit quand je marche. Arrivée dans sa chambre j'ai juste à regarder Thibault pour qu'il me dise encore à moitié en train de se préparer

- On porte plainte. Tant pis s'ils l'accusent de plus que ce qu'il a fait, il y a trop de passages à tabac qu'il n'a pas payé.

- Amour tu es sûr de toi ?

- Certain puce. Encore moi ...... bon pas que ça me fasse plaisir de me faire frapper mais au moins je fais sa taille..... plus ou moins. Mais qu'il s'en prenne à toi........... il a pas frappé que le visage hein ?

-Mmmmh quoi ? Nan il a tapé à terre aussi je peux m'asseoir ?

Alors qu'il me fait de la place sur le lit le médecin qui l'a pris en charge ouvre la porte, constate que j'ai un bleu qui fait deux fois la taille de mon oeil et va chercher des antidouleurs et un poche de glace en levant les yeux au ciel.

- Je l'aime bien ce médecin, rigola Thibault en voyant ça.


 

Josh

Thibault et moi sommes sortis de l'hôpital avec chacun nos antidouleurs et Thibault avec des e.xercices de rééducation et des étirements à faire. Après un passage rapide dans une pharmacie pour finalement prendre aussi une poche pour mon oeil qui ne semble pas dégongler nous sommes allés tout droit à la police pour en finir avec Josh. Quand les flics chargés de l'affaire des meurtres de ces derniers temps nous ont vu arriver ils nous ont bizarrement rapidement pris en charge. La plainte contre Josh a été posée en un temps record me semble-t'il et nous sommes rentrés avec un léger détour vers un restaurant chinois à emporter.

- J'ai vraiment hâte que ça se termine cette histoire, dis-je à Thibault en m'affalant sur le canapé.

- Moi aussi puce. Bientôt sans doute. Mais va aussi falloir que tu te réconcilie, qu'on se réconcilie, avec tes parents.

- Pitié ne parle pas d'eux, pas après cette journée qui pourtant se finissait bien.

- Mel, chérie, faudra qu'on leur parle. Depuis combien de temps tu coupes ton téléphone quand tu vois que c'est le numéro de chez toi ou celui d'un des portables de tes parents ?

- On ira les voir de toute façon j'ai des trucs à récupérer là bas. Notemment un carnet que je veux pas partager avec eux.

- Quel carnet ?

- Une sorte de journal de bord qu'un de mes psy m'avait demandé d'écrire. Je crois qu'il avait commencé à comprendre et m'a fait tenir un journal de tous les moments où j'avais un blanc.

- Pourquoi t'en a changé s'il te cernait bien ?

- Pas vraiment eu le choix. Il était sympa et respectueux en plus ça changeait des autres que j'avais eu avant lui. Mais il a été tué.

- Demander par qui c'est risqué ?

- Je te fais peur maintenant ?

Rassures-toi c'est un autre patient.

Un malade paranoïaque et schizo

qui a tué notre cher damoiseau.

- Il prenait que les schizophrènes ton psy hahahhaïe.

- Tiens ça t'apprendra à te f.outre de moi.

Je n'ai pas eu le temps d'en dire plus que la sonnerie de la porte s'est faite entendre et Thibault a du aller ouvrir me laissant sur le divan.


Famille

Le jeu ayant de plus en plus de mal à sauvegarder l'histoire sans planter à moitié je vous propose d'aller la lire (ainsi que la suite et celle d'une autre doll ici → http://histoires.forumactif.org/

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