"And now it's 6:45 and you're stuck on my mind
Thought you'd hit my phone when you're home for the night
Treat me like I'm dumb, baby, j'suis pas dans la vibe
I can put it down and move on with my life" - Naïka

Les gens qui reviennent taper la discute sans s'excuser, déblayez. 

Toujours au centre, tu brilles… du moins, c’est ce que tu crois,
Le monde entier applaudit — enfin, seulement dans tes exploits.
Tu poses en protagoniste, même en cherchant tes clés,
Persuadé·e que l’univers complote pour te faire exister.

Feu et abîme
Je m’accroche à toi comme à un abîme que je veux sentir,
Chaque souffle, chaque frisson me fait plus profondement te suivre.
Ton corps est un piège et un sanctuaire brûlant,
Où je me perds, me consume, et reviens avidement.

Tes mains sculptent mes nuits, tes lèvres volent mon souffle,
Et je goûte à la douleur comme on goûte au fruit défendu.
Chaque étreinte est un incendie, chaque murmure un poison,
Et je succombe à l’obsession, à cette douce damnation.

Il y a des silences qui pèsent plus lourd que des mots mal dits.

Des regards que l’on détourne, croyant gagner du temps, alors qu’on ne fait que perdre l’essentiel.

On pense toujours qu’on aura d’autres occasions, d’autres soirs, d’autres battements de cœur pour dire ce qui brûle en nous. On se rassure avec l’idée que l’amour attend, qu’il comprend, qu’il survivra à nos hésitations.

Mais l’amour, parfois, se fatigue. Il glisse entre les doigts comme l’eau qu’on tente de retenir trop longtemps.

Et puis arrive ce moment — celui où l’on comprend.

Celui où l’on voit ce dos qui s’éloigne, cette porte qui se referme doucement, presque délicatement, comme pour ne pas faire trop de bruit dans notre poitrine.

Alors tout ce que l’on n’a pas dit hurle plus fort que tout ce que l’on aurait pu dire.

On regrette de ne pas avoir su agir. D’avoir laissé nos peurs parler à notre place.

On regrette ces gestes qu’on n’a pas faits, ces mains qu’on n’a pas attrapées, ces aveux que l’on a étouffés par orgueil ou par crainte de trop sentir.

On se rejoue la scène, encore et encore, en se disant : « J’aurais dû… »

Mais les actes manqués restent là, comme des ombres accrochées au cœur.

Ils ne disparaissent pas — ils nous apprennent.

Ils nous montrent la valeur de ceux qu’on aime, et l’urgence d’aimer pleinement, sans demi-mesure, sans calcul, sans se cacher derrière des faux pas.

Parce que l’amour, quand il passe, mérite qu’on lui ouvre toutes les portes.

Et qu’on ne s’ouvre pas trop tard.