Il est 10 heures du matin, je suis en nuit blanche, et ce soir je sors encore (programme : on va surtout retenir la tartiflette). Et demain, j’ai rendez-vous chez le dentiste à 12h30… si je me réveille, du coup.

Je n’ai pas envie d’être en vacances, mais j’en ai besoin pour continuer à tenir ce rythme de merde. (ma semaine de travail commence à 8h30 mardi... comment vais-je faire ?). 

J’ai envie de partager une anecdote.

Vendredi, durant la pause repas, mes collègues et moi discutions.

D’un coup, ma collègue de 42 ans partage ses craintes concernant la charge financière et mentale qu’elle devra assumer en tant que fille u.n.i.q.u.e avec deux parents qui vont vieillir.

Les établissements de type EHPAD coûtent au minimum 3 000 euros par personne, et ses parents ne peuvent pas se le permettre avec leur retraite (mais pourtant, il le faudra).

Des solutions existent — des aides, certes, mais ridicules. La vérité est la suivante : il faudra vendre la maison familiale, et donc renoncer à une partie de son héritage.

Et là, notre collègue de 29 ans, toute fière, dit à notre collègue très inquiète pour son avenir :
« Moi, mes parents mettent chacun 1 000 euros de côté pour cette éventualité, et s’ils n’y vont pas, cet argent sera pour nous (ma sœur et mon frère) de toute façon ! »
(Je crois qu’elle ne connaissait pas grand-chose au principe d’héritage.)

J’ai trouvé cela tellement indécent. Je me suis dit : c’est normal que personne n’apprécie cette fille. Elle est socialement maladroite. Ce besoin constant de se mettre en avant, de faire preuve de mépris et de rabaisser les autres trahit un immense manque de confiance en elle. Et, en plus, personne ne l’apprécie.