# Je longeais les couloirs sombres. L’odeur qui trône me dégoute de jour en jour. Les murs de cet hôpital étaient mes seuls repères. J’entendais dégringolaient la pluie sur les fenêtres des différentes pièces au fur et à mesure que j’avançais, des personnes pleuraient, d’autres criaient de joie, certains même juraient. Des infirmiers donnaient des nouvelles sur un patient, des bonnes, et parfois des mauvaises. J’avançais toujours, des médecins me demandaient comment j’allais aujourd’hui. Je ne répondais pas, je ne répondais plus. Ce n’était pas de leur faute pourtant, mais je leur en voulais, j’en voulais à la terre entière. Pendant que des personnes rient, d’autres pleurent, pendant que des bébés naissent, des personnes âgées meurent, pendant que des personnes se réveillent, d’autres s’endorment. Pendant que des personnes guérissent d’une maladie, d’autres en subissent la conséquence. Je fais partie des personnes qui sont devenues malades du jour au lendemain, sans rien avoir demandé, sans l’avoir voulu, sans même y avoir songé un jour. Je fais partie de ses miraculé de la vie mais avec des inconvénients. Je fais partie de ses personnes qui font pitié à des gens, et de la peine à d’autres, je fais partie de ses personnes qui à cause d’une maladie ont dû changer leurs habitudes quotidiennes, je fais partie de ses gens là. Je n’ai rien voulu de tout ça. Moi je voulais être cet adolescent normal, avec des amies et avec des ennemies. Je voulais rire au point de ne plus pouvoir m’arrêter comme pleurer toutes les larmes de mon cœur, je voulais vivre un maximum de choses. Je voulais souffrir à cause d’une fille et non d’une maladie. Pourtant, je suis heureux que ça arrive à moi et pas à d’autres, même si bien plus de personnes qu’on ne le pense vivent la même chose que moi.. Il y a des jours où je me demande pourquoi je ne suis pas mort avec eux, pourquoi je ne me suis pas volatilisée, pourquoi j’ai dû subir toute cette souffrance. Il y a des jours où je me dis que c’était un mauvais rêve et que je vais me réveiller. Il y a des jours, et ceux là ce sont les pires, où je me remémore tous ces moments avec mes amies, ma famille. Et puis il y a des jours, ceux là sont rares voir inexistants, ou je comprends, ou je me dis que je me battrais. Je pense que je ne m’en sortirai pas, je vais mal finir. J’ai trop mal, et dans tous les sens du terme, j’en ai marre. Dès fois, j’ai envie de sauter par-dessus la fenêtre de ma petite chambre d’hôpital, mais je ne sais pas où elle est, dès fois j’ai envie de manger, mais je ne trouve pas mes couverts, dès fois j’ai envie de regarder la télé, mais ça ne sert plus à grand-chose mis à part écouter. Dès fois j’aimerai partir de ce monde qui est devenu noir pour moi. J’ai eu la chance de voir à quoi ressemblent les objets du quotidien, mais ça n’empêche que je ne les reverrai plus jamais.#

Tu touches au texte ou a la photo, Je te .. ! Suicide toi avant.

Melissa.. The perfection 'o'