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Ils s'en sont alls pour aujourd'hui. Maintenant, va jouer. disait la nourrice tous les matins sept heures dix-neuf prcises, l'heure laquelle le jeune garon se rveillait et prenait son repas du matin, en esprant qu'Einar et Hilda descendent leur tour pour venir le voir. Mais ses parents avaient quitt le domicile six heures et ne rentraient qu' vingt heures.
Malgr ses six ans rvolus, l'absence journalire de ses parents l'ennuyait, lui qui n'avait rien d'autre faire de la journe que de jouer dehors, tout seul, pour ne pas gner le travail des cuisiniers qui prparaient dj les repas du midi et du soir. Alors, l'enfant s'habillait seul, enfilait ses bottes et son manteau et s'en allait son tour pour aller jouer dans le jardin. Mais la pluie tait encore tombe toute la nuit et le terrain de jeu ressemblait un champ de boue. Cependant, rien n'arrtait l'enfant qui tait all chercher sa petite pe en bois et son bouclier pour jouer au chevalier.
Mais le jardin tait peu divertissant et le petit garon n'avait aucun compagnon de jeu. Il attendait que la nourrice tourne le dos et, prenant son courage deux mains, s'en alla en courant du jardin pour aller, soit la ville soit dans la fort. L, il pourrait trouver un ami avec qui jouer et avec qui discuter. Et il ne rentrait que pour manger le midi, repartait et rentrait de nouveau le soir pour le dner, l'heure laquelle rentraient ses parents.
Vingt heures : voici que Einar et Hilda rentraient. La famille s'installait table et mangrent tous ensemble. L'heure du coucher arriva alors. Mais les dispu.tes de ses parents l'empchait de dormir. Le lendemain, la famille quittait sa demeure pour une autre, plus loin. Et dornavant, tous les mois, ils changrent de maison, visitant d'autres villages et rencontrant de nouveaux visages. Quand est-ce que l'on rentre chez nous ? demandait Gunnolf.
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