Sainte Marie mère de Dieu . †
Ma vie n'est faite que d'illusions. Je ne vis que pour les rêves que je fais, les films qui ses déroulent continuellement dans ma tête. Si le rêve n'existait pas, alors je ne serais rien : pour survivre je me crée une vie imaginaire faite de paillettes à sniffer et de beaux garçons déchaînés.
Je suis l'héroïne de ses fictions irréelles et grâce à ses fantasmes je me raccroche à la vie. Ils sont en quelques sortes mes oasis de bonheur, mes puits de contentement, mes sources de fierté. Ce qui m'arrive en rêvant m'emplit d'une joie presque réelle mais si fragile et imagée qu'elle ne dure q'une seconde; le temps de la concevoir. Parfois je pense à la vie que j'aurai vécue si mes rêveries quotidiennes s'avéreraient exactes; mais cette vie-là et si parfaite qu'on n'y rêve pas. Je met toujours un point d'honneur à faire paraître ma vie en rêve bien réelle: je recommence parfois des dizaines de fois une scène pour qu'elle soit exactement telle qu'elle devrait être. Si les illusions que je me fait me semblent impossibles, alors elle n'ont aucun intérêt ! Ces rendez-vous secrets avec ma conscience dérangée constituent mon seul plaisir malsain: je me plait à envisager les choses sous un angle qui m'est toujours favorable et qui nuie à ceux qui m'ont irrité.Mon esprit est comme une boîte de Pandore trafiquée, si ont laisse s'échapper son contenu terrifiant ont le regrette amèrement mais c'est inévitable. Alors je laisse faire mon subconscient et savoure avec une certaine amertume tout ce que je n'aurai jamais. Ces divagations nocturnes et diurnes demeurent la seule chose exaltante qui rythme mes journées: sans elles la vie n'aurait que la mort pour aboutissement.