Pendant que le soleil se levait, r�chauffant le monde de ses rayons, l'eau coulait sur ma peau dans un clapotis harmonieux. Je fit un geste et l'eau cessa de couler. Le tapis de bain moelleux s'enfon�a sous mon pied quand je sortis. Le gigantesque miroir grav� me renvoya mon reflet et un sourire de pure satisfaction se peignit sur mon visage. Un corps parfait, ses cheveux longs et noirs, des yeux bleu cercl�s d'or, une peau satin�e et doucement hal�e. Que demander de plus ? J'�tais parfaite.
Encore nue je passa dans la pi�ce principale de la suite. Trois hommes se tenaient l�. Un finissait de s'habiller et au moment de partir il vint m'embrasser. Il me caressa doucement les fesses puis partit. Le second �tait post�, immobile tel une statue de marbre, � cot� du dernier. Attach� � une chaise, chaque membres ligot�, b�illonn�, il me regardais comme si j'�tais le Diable. Oh ch�ris, si tu savait.
Max, mon cher et d�vou� garde du corps enleva le b�illon du pauvre bougre et celui ci ce lan�a dans un monologue plein de � je vous en supplie ne me tuez pas � et de � piti� �. Je plissa les yeux et la peur le rendit muet. Bien. Mon sourire revint et je m'assis sur les genoux du prisonnier.
� Sait tu pourquoi tu est ici ? � Le pauvre secoua la t�te fr�n�tiquement. Je lui agrippa les cheveux et croisa les jambes. � H� bien voit tu, tu m'agace. Quand j'ai voulus acheter ta propri�t� tu � refus�. Et tu refuse depuis des mois. � Il se mit � trembler et je sus alors que de l'or avait remplac� le bleu de mon regard. � Voit tu, je n'aime pas qu'on me dise non. Tu ne veut pas qu'on se f�che n'est ce pas ? � Nouveau signe fr�n�tique. � Bien, alors disons une chose. D�s que Max te lib�rera, tu va aller signer les papiers qui sont pos�s sur la table base. Ajoutons un peu de piment. Pour chaque secondes que tu met � signer, mon cher Max s'amusera avec toi une minute. Une minute pour une seconde. Qu'en dit tu ? �
L'homme trembla et jeta un regard � Max. V�ritable machine � tuer de deux m�tres et cent vingt kilos, Max �tait un ancien de l'arm�e. Le pauvre avait �t� renvoy� car jug� trop sadique. Tant mieux pour moi. Je me releva et me dirigea vers ma chambre. Quelques secondes apr�s avoir ferm� la porte j'entendis des bruits saccad�s et bient�t quelques g�missements, pour moi plus grand plaisir. J'adorais ma vie. J'�tais une femme parfaite, riche et puissante.
A vrai dire, � une exception pr�s, j'�tais la plus puissante cr�ature sur Terre. Cette exception �tait la tache sur une robe blanche Dior. Inacceptable. Un jour, je lui planterais ma main dans sa pauvre poitrine f�brile, resserrais mes doigts autour de son organe le plus pr�cieux et le lui arracherais d'un coup sec. Ce jour l� sera le plus beau jour de ma vie.
Mais en attendant, je vais faire ce que j'aime par dessus tout. Ce que je veux. Habill�e � la derni�re mode, je sortis et vit le pauvre homme allong� sur le sol de mon salon, du sang un peu partout. Je fis signe � Max de suivre les habitudes. Porter le corps dans une ruelle, appeler anonymement les secours et payer les frais d'hospitalisation. Personne ne posais de questions, et l'homme s'enfuyait g�n�ralement sans demander de restes. Le garde du corps souleva son plaisir matinal comme un f�tu de paille et s'en alla. J'allais le suivre quand je jeta un coup d��il � l'appartement derri�re moi. Situ� sur trois �tages, respirant le luxe, dans l�h�tel le plus cher et le plus luxueux de la ville, il �tait � son image. Parfait. Un grand sourire me vint aux l�vres en avisant une petite tache de sang sur le parquet. Le sourire plaqu� sur mes l�vres, je referma la porte derri�re moi. Ouaip. J'adorais ma vie.