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Elle errait dans l'ombre de la forêt, chaque brindille sous ses pas entaillait un peu plus ses pieds nus dont la plante, rougie par le sang, n'était plus qu'une énorme plaie béante. Elle ne ressentait pas la douleur de ces moreaux de bois qui découpaient sa chair comme des milliers de morceaux de verre. Toute son attention se portait sur lui, celui qui la regardait, perché sur les plus hautes branches où les ténèbres sont encore plus épaisses. Il la voyait se noyer, petite fille éplorée, dans la noirceur qui l'envahissait peu à peu. La lueur d'espoir qui, jadis, faisait briller ses prunelles d'une beauté irréelle l'avait abandonnée à son réveil, il y a deux jours de cela. Et, malgré ce souffle chaud qui longeait son échine, elle n'arrêtait pas d'avancer, machinalement, au beau milieu de la nuit. On l'avait perdue. La lueur argentée de la lune faisait de sa peau, fine comme la soie, un simple tissus d'une pâleur effarante. Ses cheveux s'éclaircissaient sous cette lumière qui leur donnait des reflets dorés. Elle ne se souvenait plus. Guidée par son instinct, elle dirigeait ses pas vers une enfant dont les hurlements perçants retentissaient sous l'onctueuse couverture nuageuse que ne pouvait plus percer l'infinité d'étoiles perchées au-dessus de leur têtes. A mesure qu'elle approchait de la petite, son humanité s'évanouissait derrière la faim qui la tiraillait depuis son réveil. Il lui semblait qu'une douleur sourde s'était emparée de ses canines qui lui paraissaient anormalement pointues. Finalement, elle la trouva, la petite. Tel un prédateur, elle se jeta sur sa proie qui se débattit jusqu'à son dernier souffle. Elle planta ses dents dans sa gorge et tomba, chanceusement, sur une artère qu'elle vidait avec empressement. Elle laissa le corps sans vie se fracasser sur le sol et le regarda avec dégoût. Celui qui la surveillait s'éloignait à présent. Elle le suivit. Elle courrait et ses jambes se déroulaient plus rapidement qu'elle ne l'avait fait jusqu'ici. Sa robe de dentelle n'était plus qu'un chiffon empli de taches pourpres. Sa candeur et sa pureté d'autrefois ne furent plus que des souvenirs.
Elle fut projetée d'une main maldroite contre le mur et tomba avec fracas sur le sol. Son corps gisait dans la neige glacée et ses os de verre lui semblaient avoir rompu un à un. Une douleur lancinante grandissait en elle, et elle lui était insupportable mais sa volonté la poussait à s'accrocher. Elle savourait les frémissementds de son corps sur ce matelas blanc taché de rouge écarlate. Elle profitait de sentir l'air emplir ses poumons et gonfler sa poitrine en regardant le crépuscule tomber derrière la forêt en laissant place à une existence nocurne lugubre. Avant que ses lèvres ne cessent de trembler, avant qu'elle ne cesse de frémir sur cette neige dont la froideur gelait peu à peu son âme innocente, son esprit s'envolait vers la première étoile du soir laissant la jolie blonde gîr, impuissante, face à son meurtrier. Ses pensées s'épanouïssaient, incontrôlables. Elles l'entrainaient loin dans ses souvenirs. Elle revivait certains moments de sa vie. Ceux où, volontairement où non, elle avait fait du mal. Dans ses divaguations, elle n'était qu'un spectateur au milieu d'une pièce où elle pouvait voir son propre corps agissant comme elle l'avait fait à l'époque. Mais c'était différent, cette fois, elle ne ressentait ni la peine qu'elle avait à ce moment, ni le plaisir refoulé de la vangeance. En revanche, elle pouvait voir autre chose, elle voyait des émotions autour des gens. Ainsi, les sentiments de tristesse ou de désolation, elle pouvait les déceler autour des gens par ce qui lui a semblé être des auras aux couleurs pâles. Le plus troublant, c'est que dans chacune des scènes auxquelles elle assistait, elle voyait cette ombre grise ou noire autour d'elle. On aurait dit qu'un monstre s'était emparé de son corps et se délectait des sentiments négatifs. Ces maladresses qu'elle avait prises pour des accidents n'en étaient pas. Elle les avait provoquées volontairement. Un monstre se cachait en elle depuis sa naissance, il attendait seulement le bon moment pour faire surface.
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A en juger par l'agitation que j'entends chaque soir, nous sommes chez le seigneur des terres du nord. Le seul vassal de ma famille qui ne nous ait pas laissé tomber suite à notre défaite lamentable. Autrefois, j'aurais accouru dans la salle de réception changeant de robe à chaque fête nouvelle. Cheveux relevés, robe longue couleur pastel et un simple collier de perles blanches et discrètes pour seul bijoux. Mais je n'ai le coeur à rien. J'écris depuis ma chambre, celle dans laquelle je suis cloitrée depuis des jours. J'avale de la nourriture u***ment pour me permettre de vivre. Les volets sont fermés, la porte l'est aussi. Dans cette isolement que je me suis battie seule, je revois le corps mortellement mutilé de mon frère. Sa peau en lambeaux dont, je crois m'en rappeler, pendaient des morceaux alors qu'ils le ramenaient au camp. L'obscurité est trompeuse, elle dissimule des choses qui rongent mon âme. Le bruit métallique des épées dans le lointain alors que je me cache lâchement dans la tente, par***mple. Et les pleurs sourdes des pauvres filles pensant reconnaitre les cris de leurs proches agonisant sur le champ de bataille. Cette énième querelle ridicule a eu raison de lui, elle aura raison de moi aussi. Ce carnet, je le remplis pour qu'on se rappelle de moi après ce soir. Je ne m'attends pas à ce qui quiconque le fasse hormis celui qui lira ces lignes. Il lira à quel point j'étais brisée. Tant que même les coeurs aimants gravitant autour de moi ne sauraient réparer la plaie béante qui s'est ouverte à sa mort. Maintenant, je vais le rejoindre car il m'attend. Il chuchote dans mon esprit. Il me dit que je dois sauter et c'est ce que je ferai. Je m'échapperai discrètement de cette pièce et je jetterai mon corps du haut de la falaise.
La chute a été douce. Et c'est dans cette même douceur que je me suis éveillée. Mes os n'avaient pas volé en éclat et mon corps ne s'était pas brisé sur les pierres saillantes de la côte. Je suis morte à moins que je ne rêve que je le suis. Je n'en ai aucune idée mais je ne veux pas mourrir à nouveau. J'ai eu à peine le temps de jetter un oeil à la coupure sur ma main qu'elle s'est refermée. Mes cheveux sont secs mais ma robe est trempée, tâchée de sang partout où j'ai cru ressentir de la douleur. Je l'entends. Ce n'était pas mon frère qui me chuchotait dans l'oreille mais lui. Il est là, en haut de la falaise. Je ne comprends pas comment j'en suis capable mais j'arrive à voir son sourire mauvais. Il a une certaine fierté dans le regard et ses yeux sont ceux d'un chat. Avides et sans crainte. Sa posture rappelle également celle d'un animal. Il me surveille car lui, contrairement à moi, savait que la chute n'allait pas mettre fin à mon existence. Il faut que je l'ignore et que je raisonne mais j'en suis incapable. Mon insinct me pousse partir loin d'ici, là où personne ne sait qui je suis. Et il va me suivre, j'en suis sûre. Mais je n'ai aucune crainte, seulement un appétit vorace. J'ai mal. Mes canines anormalement longues ont é des entailles un peu partout dans ma bouche. J'ai fui la falaise, j'ai fui le village, je n'ai pas fui le royaume. J'en avait envie mais je n'ai pas pu m'y résoudre. Ce devait être le bruit sourd que le coeur fait quand il envoit le sang dans les veines qui m'a poussé à rester. Cette fillette, elle était allée au puit. Innocente et pure, c'est elle que je veux. Alors qu'elle se baisse pour attraper la corde, je me jette sur elle tel un prédateur. Je plante aléatoirement mes crocs dans sa nuque mais le flux sanguin sur lequel je suis tombée est loin d'être suffisant. Alors, pendant qu'elle se débat, petit être aux cheveux blonds comme le soleil, je ait autant de paires de trous qu'il m'en fallait pour finalement laisser son corps gîr, inanimé dans la neige froide de décembre. Mais je ne me suis pas arrêtée là. Je pris autant de vie qu'il m'en fallait pour être rassasiée. Et le regard méprisant de cet homme s'adoucit légèrement lorsque j'ai attaqué ma dernière victime et que, sans détours, j'ai trouvé la source la plus abondante de ce délicieux liquide pourpre.
J'ai appris que je devais gouverner.
C'est grâce à lui que j'ai appris. J'ai appris à contraintre mais seulement les humains. J'ai appris à tuer sans faire mal. J'ai appris à écouter alors qu'une distance énorme nous sépare. J'ai appris à voir plus loin et mieux que des yeux humains ne pourraient le permettre. J'ai appris manger sans tuer. J'ai appris à ne pas manger. J'ai appris à me cacher. J'ai appris à vire comme un monstre. J'ai appris à survivre aux monstres. J'ai appris que je descendait d'une famille royale. Ma tête est faite pour porter une couronne et mes épaules pour porter un peuple. J'ai appris que celui qui m'a aidée est aussi celui qui m'a tuée. Il a tué mon frère pour voir s'il reviendrait. Comme ce n'était pas le cas, par élimination, le second de ses enfants etait son successeur. Alors, j'ai fuit. Mon corps est resté auprès d'eux, il aurait été inutile de tenter de m'éloigner de mon père physiquement, il me rattraperait toujours. Et puis à quoi servirait une éternité de fuite? C'est mon esprit qui est parti. Je ne ressens plus rien. La pitié, la tristesse, l'amour et la compassion ne sont plus que des mots. Ils m'ont trouvée cruelle, violente, et méprisante. Mais j'ai décidé que je ne serais plus jamais blessée. Sans attaches, j'ai continué de vivre.
[Athènes, la ville de l'Acropole d'où on peut admirer le célèbre Panthéon et d'autres trésors remarquables comme les Propylées, le théatre de Dionysos ainsi que plusieurs monuments construits à la gloire des dieux antiques. Au delà de ses sites touristiques et de son histoire fascinante, Athènes est aussi la ville où se trouve Princeton. Princeton fait partie des universités les plus réputées à travers le monde que ce soit pour son prestige et sa grandeur que que pour les compétences de ses professeurs. Sans oublier ses les locaux où vivent nos chers étudiants des plus riches aux plus pauvres, qu'ils soient grands où petits, dépressifs ou biens dans leur peaux, qu'importe, ce qui les différencie et les rend exceptionnels, c'est l'originalité. Située en Grèce, les manteaux et autres vêtements chauds sont à retirer de vos valises mais, pour les moins avertis, il reste les rues de Kolonaki avec ses boutiques. Le jour, les boutiques de souvenirs attirent tout les touristes et, la nuit, les soirées et autres fêtes divertissent les jeunes et les élèves de Princeton qui auraient pris le risque d'ignorer le couvre feu. Pour le reste, Athènes compte quelques lieux secrets que peu de gens connaissent. A vous d'ouvrir les yeux.
Modernité, grandeur, chaleur, luxe, études, douches communes, résidences, professeurs, ordre, règles, fêtes, drames, bals, amis, souvenirs, chachettes, secrets... Vous voici à Princeton. Dans cette univestité réputée, les adolescents de 16 à 22 ans vont faire des rencontres, apprendre à découvrir les locaux et la magnifique ville d'Athènes. Dès votre arrivée, vous serez accompagnés jusqu'aux chambres qui se trouvent dans un batiment adjacent, vous n'avez qu'à faire quelques pas et vous vous trouvez dans le grand hall d'entrée qui donne accès à un escalier majestueux qui vous mènera aux dortoirs où vous vous installerez avec deux autres personnes, voire trois, si vous en avez l'autorisation. Au fond du couloir, vous trouverez les douches communes.
Tout le monde y a sa place mais votre intégration parmis les élèves dépendra de vous, ici, on ne vous tiendra pas la main. Aussi, vous feriez mieux de trouver rapidement des amis sur qui compter et de vite discerner les personnes en qui vous pouvez avoir confiance. Méfiez-vous des sourires hypocrites et des coups bas. Plus vous bougerez et irez aux fêtes, plus vous avez de chance d'êtres acceptés mais attention aux surveillants qui veilleront à l'application des règles de l'établissement.
Pour les in ions, vous n'avez qu'à envoyer un rp où vous mettrez en scène votre personnage. Vous ne devez pas nécessairement faire un super long message mais essayez de bien le construire et d'éviter au maximum les fautes autant d'orthographe que de grammaire et conjugaison... Vous avez assez de correcteurs à votre disposition. Nous regarderons aussi votre rp et surout votre qsj, votre tenue est moins importante, chacun son style. Nous aimerions surtout que vous vous activiez dans les commentaires et par message, BOUGEZ, quoi.]
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