Catherina Strauss

La douce fleur amère et brisée. 

C'est une lourde histoire qu'elle traîne derrière elle la petite. Chaque jour les fantômes de son passé la talonnent sans relâche et ce, depuis des années. Oh qu'ils finiront par la consumer. Petit à petit, elle égard un peu plus de sa personne. Ces lésions sur ses poignets autrefois taillés au canif qu'elle s'est affligé en pensant que la douleur coulerait et s'échapperait tout comme son sang. Pour toutes ces fois où elle engloutissait les cachets de somnifères de son père, à coup de sept ou huit, en espérant s'éteindre avec ceux-ci du coup un nouveau tour directement à l'hosto à chaque fois. Et ce, sans que son père ne feigne de s'inquiéter pour sa progéniture, sans que ce dernier ne vienne lui rendre visite dans sa funeste chambre d'hôpital en psychiatrie où elle a été internée maintes et maintes fois. Pour toutes ces fois où elle a bondé son backpack de croustilles, d'allumettes, d'une couverture et de quelques autres items essentiels, qu'elle s'est vêtue de deux puits trois couches de vêtements et qu'elle s'est esquivée par la fenêtre de sa chambre pensant partir une bonne fois pour toute. Puis à chaque coup, son arrièré de père jetait quelques billets au shérif, à chaque fois, quelques jours plus tard la demoiselle était de retour dans sa perpétuelle prison. C'est au bout de deux années que cette routine l'a réellement poussée à bout, elle s'est parlé, elle s'est partiellement ressaisi, elle a passé un bon mois à recoller les petits fragments de sa personne qui s'était brisée, durant ce mois elle avait commencé à poster ses biens à l'autre bout du pays dans un petit loft qu'elle s'était mise à louer, sa cellule se vidait petit à petit. Le jour J venue, elle sauta une dernière fois par la fenêtre de sa chambre avec ce qui restait de ses effets personnels, un billet de car à la main avec comme destination, là où ne la retrouverait jamais. C'est à partir de ce moment qu'elle avait décidé de vivre.

**Qsj toujours en cours, il n'est pas tout à fait au point.