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Heaven doesn't exist. Darkness too. We're all Death's prisoners.

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Hi.

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Claire / 5.07

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On ne parle pas de �a. On ne parle de rien de tout �a.

Et c'est �a le probl�me. C'est �a mon probl�me.

Je ne parle � personne de ce qui se passe dans ma t�te,

parce que je sais qu'ils ne comprendront jamais.

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Never took the chance, could have jumped the fence.

I was scared of my own two feet, could have crossed the line.

It was black and white, no contrast to be seen.

What would you do , do you know? Was it all a joke?

I never had control, I'm not better on my own.

~ Carolina Liar ♪

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Il y a un pantin qui tra�ne dans une salle oubli�e, au fond d'un couloir sinistre. On ne sait depuis combien de temps il est l�. Mais il y est bel et bien. Et il ne bouge pas. Il ne peut pas. Peut-�tre le veut il. Mais en tout cas, cela lui est impossible. Il y a des n�uds dans les ficelles qui lui permettent de se mouvoir. Il tra�ne en tas par terre recouvert d'une couche de poussi�re. Les membres entass�s. Les yeux vides.

Et pourtant ils sont grand ouverts. Ils fixent sans fin, sans cesse, les murs autour de lui. Jusque l� rien n'a jamais boug�. Mais on ne sait jamais. Si quelque chose change, il le saura. Alors ce quelque chose pourra vraiment exister. Et peut �tre que, pourquoi pas apr�s tout, ce quelque chose se sentira redevable envers le pantin abandonn�, et qu'elle le regardera. Qu'elle le rendra vivant. Lui aussi aura le droit d'exister.

Mais plus les jours passent et moins il y croit. Sans doute parce qu'il ne les voit pas passer. Le temps se dilue � l'infini dans sa bulle d'oubli. Les fen�tres sont obstru�es par des ann�es de souvenirs. Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, il ne voit aucune diff�rence. Alors il regarde les murs. Des ombres qui d�vorent � pleines dents les d�fauts de la tapisserie. Trop us�e, trop fatigu�e, elle n'offre aucune r�sistance. Ce n'est qu'une mise en bouche. Elles tournent, elles tournent, elles tournent les images qui d�filent sans cesse tissant l'intrigue du film que personne d'autre que lui ne verra. Une licorne � trois pattes embrochant l'ombre flout�e et d� �e attirera l'�il du spectateur �tourdi. Et le sang qui coule sans cesse de la plaie dessine sa propre histoire. Les t�ches rouges qui se r�pandent en spasmes sur les murs n'h�sitent pas � choquer leur public. Les monstres naissant ainsi des ab�mes d'un silence fig� peuvent alors se jeter sur les proies disponibles. Et la licorne mourra, pi�tin�e. Le sang vers� par la victime devient bourreau et quand tous les d�fauts pr�sents auront disparu on attaquera les spectateurs. Le film jamais ne s'arr�te. La bande jamais ne casse. La pi�ce vit en autarcie et la musique de fond tourne en boucle. G�n�rique d'ouverture. Mais jamais l'action de ne se lance ou ne finit. Et toujours le bruit de la t�te qui roule, rebondissant en �cho sur les murs.�

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