Ses parents appartenaient à la classe moyenne ; son père était banquier et fier de l’être tandis que sa mère s’occupait du foyer et de ses trois enfants, Rosalie ayant deux jeunes frères. A l’époque, elle prenait tout pour acquis et la grande crise de ces années là ne toucha guère sa famille.
Ses parents ne se satisfaisaient pourtant pas de ce qu’ils avaient et, Rosalie étant la préférée et la priorité de sa mère, envisageaien
de se « servir » du potentiel de Rosalie pour satisfaire leurs ambitions sociales.
Heureuse, ravie d’être celle qu’elle était alors, flattée du regard des hommes et ce dès ses douze ans, contente que sa mère soit fière d’elle et que son père aime lui offrir de jolies robes, enchantée que ses amies bavent d’envie en touchant ses cheveux, Rosalie savait ce qu’elle voulait de la vie et aucun obstacles ne semblaient pouvoir l’empêcher de l’obtenir : elle voulait un beau mariage fleuri, une belle maison aux meubles élégants qu’une autre entretiendrait…
« J’étais sotte et superficielle, mais radieuse (…) sans profondeur, très jeune, et certaine d’obtenir ce que je souhaitais ».