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B.
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Cette lumière ... Ah, elle m'éblouit ! Je ne distingue rien, où suis-je ? Tout est flou : les sons sourds, les couleurs troubles, les förmes vagues ... Je n'y comprends rien, c'est comme si mes capacités m'avaient été ôtées, et que je me noyais dans l'ignorance la plus totale. J'entends, cette voix rauque à peine audible qui fait écho. Cette pièce ... Elle est imbibée d'une odeur particulière, une odeur familière, une odeur médicale. Ils sont plusieurs autour de moi. Une dizaine, tous couverts d'une blouse. Et elle ... Cette femme à la silhouette svelte, continue d'étendre le son de sa voix brute. Pourquoi suis-je ici ? Je ne me souviens de rien. Qui suis-je ? Je meurs d'envie de leur demander. Ils doivent savoir eux, mais mes lèvres restent immobiles, et j'ai désormais envie de crier mon ignorance auprès de ces personnes étranges. J'essaye de réfléchir, en vain. J'ai beaucoup trop mal à la tête, une douleur bluffante, presque indescrïptible. Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ?
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CHAPITRE I
PARTIE1
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Je pouvais entendre. Du moins, quelques mots, quelques fragments de phrases tous plus incohérents les uns des autres. La femme svelte pris la parole :
"Ca devrait bientôt être fini ... Attendez !" elle marqua un silence.
Je tremblais de l'intérieur, de peur comme d'incompréhension. Le visage choqué de la femme qui scrutait mon corps m'effrayait. Je ne parvenais plus à respirer, comme si l'on me noyait en plein océan, vers des profondeurs inconnues. Je ne pouvais même pas bouger. Comment marcher ? Comment parler ? J'avais perdu toute notion d'humanité. Soudain, elle m'enfouit quelque chose dans l'intestin. Je sentais ses instruments métalliques et froids fouiller l'intérieur de mon "corps", jouant avec mes organes, mais, à mon plus grand étonnement, ne ressentais pas la moindre douleur. C'est comme si mon âme errait dans la carcasse de mon corps. Désormais, la femme penchée au-dessus de mon buste mutilé semblait encore plus choquée. Elle s'arrêta brutalement, retirant son masque chirurgical avec une lenteur considérable, puis resta figée.
"Je ..." Sa voix, fébrile, révélait de sa stupeur. Elle tremblait à son tour, bouche-bée. "Je l'ai trouvé."
Toutes les personnes se sont alors approchées de mon corps, de mes intestins, dans le silence le plus total. Soudain, une alarme retentit, accompagnée de lumières rouges et d'une voix féminie robotique annonçant un message bien étrange.
"Procédure de décontamination enclenché, compte à rebour lancé. 10..."
Tout le monde s'affolait, on les aurait pris pour un troupeau.
"9... 8... 7... 6...''
Ils criaient. Non, ils hurlaient ! Le danger était imminent mais ils semblaient tous pris au piège. Quelle ironie. Les chats se retrouvaient maintenant à la place des rats.
''5... 4... 3..."
Cette salle auparavant si silencieuse avait sombrée dans le chaos, entre cris, pleurs, et effroit, et surtout ce sentiment de fatalité qui brise les âmes les plus téméraires.
"2... 1..."
Puis plus rien ... Des centaines de voix qui divaguaient dans mon esprit, dans le noir le plus intense.
J'eu un sursaut, mais différent de celui après un mauvais rêve, ou lorsqu'on vous fait une farce. Oui, un sursaut d'angoisse, de peur, et d'autres sentiments indescrïptibles. Avais-je perdu connaissance depuis longtemps ?
Alors que j'eu enfin le contrôle de mes poumons, la capacité de respirer à mon insu, la vision à laquelle j'assistais m'horrifiait : sur le sol, des dizaines de cadavres tous plus amochés les uns des autres, gisaient dans leur sang.
Je restais assise à l'endroit où l'on m'avait disséquée puis écumée, à la fois bouleversée, médusée et complétement perdue. Un doigt humain logeait dans mes cheveux hérissés, me donnant un haut le coeur. J'arrivais enfin à parler.
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"Bordel, mais c'est quoi ça ... ?"
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La pièce avait été retournée, complétement saccagée, et je semblais être la seule en vie désormais. Je ne pouvais pas pleurer, j'avais bien trop peur. Je réalisai avec stupeur que j'étais moi aussi couverte de sang. Ma blouse était tâchée, et je ne portais que des sous-vêtements sous cette blouse en piteux état.
Avec crainte, je posai pied au sol. Les débris de verre coupaient ma peau déjà fortement irritée, mais je ne prêtais aucune attention à la douleur, je ne la sentais même pas à vrai dire. Je marchais donc lentement, traversant cette pièce morbide avec difficulté, cette pièce où des personnes semblables à mon être se trouvaient en morceaux. Je n'y croyais pas. Comment était-ce possible ?
Alors que l'odeur nauséabonde du sang me répugnait de plus en plus, je me trouvai face à ce qui devait être un ascenseur. Un panneau "EXIT" me renforça dans mon idée. Je m'apprêtais à appuyer sur ce bouton qui appellerait sans doute l'engin, mais le doute me reteint. Je restai perplëxe. Devais-je vraiment sortir d'ici ? Qu'est ce qui m'attendait dehors ? Je me posais à présent des centaines de questions, puis compris que la seule façon d'en obtenir des réponses était de sortir.
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PARTIE 2
Toujours dans cette crainte d'une découverte monstrueuse, je frôlai du bout des doigts le commutateur, qui au toucher glacial me procura un frisson fougueux. Les yeux fermés, je me concentrais dans l'espoir infime de sortir de ce tourment.
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Lorsque j'ouvris les yeux pour la seconde fois, j'appuyais sur le bouton d'appel. Un mécanisme s'enclencha, les chaines de l'engin semblaient s'affoler, on pouvait croire que le sol allait céder sous mes pieds. Puis le silence régna de nouveau. Une lumière clignota furtivement, et les portes métalliques s'ouvrirent alors, lentement, comme si le temps n'ëxistait plus.
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Devais-je vraiment y aller ? Oui, il le fallait. J'avançais avec lenteur au rythme de l'ouverture de l'échappatoire, tel un marin sur la planche, un marin sautant dans la gueule du requin qui n'attendait que de goûter à sa chair.
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Un pied. Deux pieds. J'y étais maintenant. Je ne pouvais faire marche arrière, je ne suis pas une lâche, moi. J'avais également besoin de réponses, à tout. Je me sentais si insignifiante, mais dans ma tête, capable de ravages, de tout détruire, d'affronter le monde, semblable à un tsunami, à une tornade. Je voulus sélectionner un étage, mais compris que la salle où, inerte, je demeurais, était en réalité située en sous-sol. Les portes de fermèrent alors, toujours avec la même lenteur, et le mécanisme s'engrena de nouveau. En montant, la pression de l'air me clouait au sol, bien que je puisse tenir droite. L'engin s'arrêta brusquement, la voix robotique fit une nouvelle apparition :
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"Rez-de-chaussée."
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Je tressaillis de surprise à ces mots si hachés. Je gloussais, une perle de sueur emplie d'angoisse et d'effroi roulait le long de mon visage, emportant avec elle la couleur rouge de la sève humaine, avant de s'écraser au sol crasseux. Mes mains devenaient moites, leur peau terne auparavant éclatante de santé se fripait, tandis que mon intestin se tordait de façon inimaginable sous la pression de la découverte.
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Les portes s'ouvrirent, conservant cette torpeur, ne laissant apercevoir qu'un fragment du nouveau lieu à travers une faille qui s'agrandissait de seconde en seconde.
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Mon cœur battait la chamade, je voulais partir, mieux, me réveiller ! Mais je devais résoudre cette énigme, je méritais de combattre ma récente ignorance. Je sentais déjà cette odeur de sang, l'atmosphère me pesait jà, et l'angoisse montait en moi comme le niveau d'eau lors d'un ras-de-marais, me laissant pour victime, comme l'assurance dont la peur se nourrit. Il fallait me ressaisir, j’inspirai profondément, expirant un souffle venant du plus profond de mon âme, un souffle long et glacial dont je n'estimais qu'impossible l'ëxistence. A ce moment de ma vie, si j'en avais bien une, je ne croyais ni en Dieu, ni en aucune autre divination de ce genre, mais trouva refuge dans la prière.
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A vrai dire, je me sentais prête à sortir, à la fois surëxitée et pétrifiée certes. Je trottinais sur place afin de décompresser un peu, puis esquissa un doux sourire afin de me convaincre que tout serait normal. Pourtant, je le savais bien, rien de tout ça ne l'était.
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L'ouverture me parut durer une éternité alors que l'atmosphère d'abord sinistre devenait plus que morbide.
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Les portes étaient complétement ouvertes. M'appuyant à la bordure avare de l'engin, je scrutais la pièce dans ses moindres recoins, là où la luminosité avait pratiquement disparue. La salle semblait être la même que celle où j'étais restée inanimée : cadavres et destruction régnaient. Mais ce fût à l'ëxception d'un second panneau "EXIT" situé au-dessus d'une porte qui devait être la sortie de ce cauchemar. Afin de gagner en confiance, je décidais de visiter tout de même la salle après avoir saisit vivement une barre métallique et rouillée afin de me défendre si l'occasion venait à se présenter.
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"Y'a quelqu'un ... ?!"
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Je hurlai, mais le silence régnait toujours.
C'est alors qu'au loin, une silhouette masculine attisa ma curiosité. Il était couché, de la même façon que moi précédemment et portait une blouse, tout aussi tachetée de sang que la mienne.
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Ma décision fut rapide, je me dirigeais déjà vers ce corps peut être inanimé, bien que gardant l'espoir que cet homme était en vie et que j'allais enfin trouver une personne avec qui percer les mystères de mon arrivée ici. Il pouvait être le diable, cela me suffirait, tout m'aurait suffi.
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Chacun de mes pas faisait écho. Mon corps frissonnait aux rythmes de ceux -ci, hérissant mes poils. Chair de poule. J'étais déterminée, et, enfin, je me trouvais à moins d'un mètre du corps.
Puis je le vis. J’arquai un sourcil. C'était donc bel et bien un homme. Un homme d'origine asiatique d'un mètre quatre-vingt cinq environ. Il devait être âgé de vingt ans. Son teint hâlé faisait contraste avec la froideur que dégageait la pièce. Il respirait silencieusement. Il était vivant. Mais surtout, il était étonnamment beau. Ce moment semblait durer une éternité, pour mon plus grand ravissement. Mon cœur battait la chamade tandis que plissais le tissus sec et poussiéreux de mon vêtement à l'arracher. J'avais cessé de respirer depuis un moment déjà. Un condensé de chaleur se propageait dans mon corps à une allure stupéfiante. Mes joues devenaient pourpres, je ne respirais toujours pas. Tout compte fait, je pris une longue inspiration, laissant son odeur corporelle imbiber mes sens olfactifs, remplaçant l'odeur de la mort. C'est ça ! Il était la métaphore même d'un ange en plein chaos. J’expirai ... J’expirai, relâchant le tissus que je rudoyais, le regard vide, un début de souvenir semblait se créer ... Je le connais, j'en suis persuadée.
C'est alors qu'il ouvrit les yeux, me stoppant dans mes pensées.
"Salut", couinais-je.
"Bordel, on est où ?! T'es qui ?!"
dit-il en se levant brusquement.
"J'en sais rien." Répondis-je gênée.
Après quelques minutes durant lesquelles je lui avais expliqué la situation dans laquelle nous étions -ou du moins la "situation"-, il s'assit par terre, à sol même, ce qui me perturbait :
"Et donc ... En gros, on se réveille dans une pièce sordide, on est à moitié nu, sans souvenir, sans indication, à part une porte de sortie ?"
"C'est cela même." dis-je calmement tout en croisant les bras.
"..."
"T'as peut être l'intention de rester là, mais moi je n’ai pas l'intention de servir de repas aux ... monstres ? Enfin, aux choses qui ont mangé, ou du moins tué les autres." Repris-je après un court silence. Des montstres, vraiment ? Rien que de prononcer ce mot me faisait me sentir stupide.
Il soupira, sans répondre, se contentant d'acquiescer, puis se leva. Je m'apprêtais à sortir par la porte alors qu'il m'attrapa le bras fermement.
"Si t'as tant peur de ces 'monstres', tu devrais prendre ça." Il pointa du bras la barre métallique que j'avais posée à terre. Je la saisi, nous avancions alors vers la sortie -peut-être- du calvaire.
La porte était trop lourde comparée à ma morphologie. Je n'arrivais pas à l'ouvrir, j'avais beau y mettre toute mon âme, elle ne bougeait quasiment pas. Pourtant, je forçais, mes muscles allaient céder. Plus je forçais, plus elle pesait, moins elle bougeait.
"Pousse-toi" lança-t-il sèchement.
Bon, c'est vrai, ce n'était vraiment pas "l'amour fou" dont j'avais rêvé. Après tout, qui pourrait me trouver séduisante dans un moment pareil ? Une fille couverte de sang, les cheveux hirsutes, pieds nus. J'étais loin de la femme sëxy et pulpeuse qu'on voyait sur les couvertures de magazines. J'étais Ugly Betty dans Tomb Raider. Mais sans le sëx appeal de Lara Croft. Mais plus important encore, il ouvrit la porte.
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CHAPITRE II
" Merde alors ... " lacha-t-il.
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Je m'approchais de lui, le paysage me laissa bouche bée. De la neige. Partout. On ne voyait que de hautes montagnes qui s'élevaient jusqu'aux nuages gris et inquiètants. Des montagnes imposantes qui semblaient infranchissables tel un mur couvert de barbelés. Le vent soufflait violemment dans mes cheveux sales et collants tandis que la neige s'y logeait, se mêlant au sang, à la crasse. Soudainement, j'eu envie d'une douche.
La température devait être de moins dix degrés. J'avais la chair de poule, je frissonais, toute cette histoire me glaçait le sang. Et mon camarade aussi, son visage en disait long. Ma peau commençait à virer au violet, et mes pieds, au contact du sol, me suppliaient de rentrer là où je me sentais en danger. Je cherchais une issue, on n'allait tout de même pas ... Impossible, on était coincé ici.
C'est alors que je vis, au loin, entre deux montagnes, des buildings. Des centaines de questions jaillissaient dans ma tête. Y'aurait-il d'autres personnes ? Des gens qui nous connaissent, qui connaissent nos prénoms ? Plus je réflechissais, plus j'avais mal à la tête. Sans doute à cause du froid. Je voulais lui faire part de ma découverte, mais comment l'interpeler ? Je ne connaissais même pas son nom.
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" Là-bas ! Des buildings ! " Me contentais-je de crier tout en pointant du doigt les gratte-ciels, alors que je me couvrais les yeux de l'autre main.
" Good game. " Répondit-il simplement.
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Comment ça "good game" ?! C'est tout ce qu'il avait trouvé à dire ? On n'était pas dans un jeu. Moi, ça ne me faisait pas du tout rire. J'avais froid, je sentais mes membres se glacer, il fallait qu'on se couvre, et on était à environ trente kilomètres de la civilisation, sans compter les détours qu'on devait faire à cause des montagnes. Je le devisageait. Salement. Je l'aurais bien baffé si j'étais sûre de ne pas me retrouver seule par la suite.
Quelques secondes passèrent, sans dire un mot, nous restions tournés vers l'horizon à scruter les buildings. Il faisait de plus en plus froid. Je frottais avec insistance mes bras, tendue sur la pointe des pieds. Mon nez devait être pourpre, il commençait sérieusement à me picotter.
"Atchoum !" J'éternua, brisant le silence qui pesait.
Mon camarade se retourna d'un mouvement brusque. Après avoir arqué un sourcil, il affichait -enfin- un sourire, puis il poüffa. Son sourire était tout bonnement divin. Son rire, mélodieux, me donnait des frissons jusque dans ma colonne vertébrale.
"Quoi ?!" Je le fixais, fondant sur place malgré la température olympienne. Cette ardeur qu'il dégageait me laissait perplëxe.
"Rien, rien du tout ..." Enchérit-il en souriant de plus bel.
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Je fis la moue, puis fis deux pas en arrière afin de me retrouver dans '' l'abri ", là où la température était nettement plus élevée. Sûre d'être hors de danger désormais, je posai mon instrument avant de m'enfoncer dans les pénombres de la salle. Je n'avais pas peur, mais tout ce noir, toutes ces ombres prêtent à m'engloutir me mettaient mal à l'aise.
Les débrits, ajoutés au sol humide et crasseux, ainsi qu'au noir de la pièce, m'empèchaient d'avancer rapidement. Soudain, mon tibia heurta quelque chose. Une douleur vive se propagea dans ma jambe. "Aie'." Grognais-je en attrapant furtivement mon tibia de mes deux mains. C'était la première fois que je ressentais la douleur, et ce, depuis un bon moment. J'avais heurté une caisse. Une caisse d'inox, je suppose, puisque contrairement aux autres objets elle n'était pas rouillée.
"Ca va ?" demanda mon camarade, l'air pas du tout inquiet. "Oui, oui ..." repris-je péniblement.
Je m'agenouilla alors, contente de ma trouvaille qui, par la même occasion, me permettait d'oublier la température. Puis je saisis alors la poignée, serrant la main de toutES mes forces afin d'ouvrir la boîte d'un coup. Je découvris alors le butin : des vêtements. Des vrais. Je pouvais déjà imaginer la chaleur se répendre dans mon corps.
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