C'était un beau jour où une jeune femme aussi hautaine que la hauteur de ses talons, se pavanait dans les rues sombres de la ville. S'aventurant seule dans une rue peu fréquentée, elle planta son talon dans un trou. Suite à cela elle fit une belle chute qui lui cassa la cheville. Ne pouvant plus se relever elle tenta du mieux qu'elle pouvait pour appeler de l'aide mais en vain. Personne ne l'entendait et peu semblait connaître cette ruelledéjà plongée dans la nuit. Seule dans le noir, animée par l'espoir elle essaya de se lever mais en vain.
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Cela faisait maintenant trois jours qu'elle était coincée dans ce piège et personne ne vint à son secours. Elle était totalement déshydratée et on pouvait voir une lésion sur sa cheville. Elle n'avait plus la capacité de bouger et c'était maintenant la bouche ouverte qu'elle respirait. A chaque insecte qui passait, elle tentait de l'avaler mais en vain. Des mouches commençaient déjà à voler sur elle, la prenant déjà pour un cadavre. Elle n'avait plus la force de les chasser et encore moins de les attraper pour les manger, alors allongée telle une larve, elle restait immobile, sans voix, juste les yeux ouverts, attendant la fin de ce cauchemar qui était hélas une réalité, sa réalité.
De jours en jours les mouches se faisaient plus nombreuses, allant se nourrirent autour de sa plaie avant d'envahir la totalité de son corps. La jeune femme était toujours en vie mais sa raison n'y était plus. Les mouches entrèrent par tous les orifices, se logeant à présent dans sa boîte cranienne. Ils pouvaient à cet endroit loger et nourrir leurs larves qui nécessitaient un abri humide pourvu de ressources alimentaires. A cet instant la jeune femme qui n'avait déjà plus conscience de son existence, perdit la vie, la sacrifiant pour ses petits êtres inoffensifs.
Maintenant morte, plus rien ne pouvaient les arrêter. Les mouches qui se servaient de son corps comme nid avaient attiré à leur tour toutes sortes de charognards, finissant par tenter les rats. Se ruant à son corps, ils dévoraient les diverses parties déjà consommées par les mouches. Le corps pourrie de la jeune femme se détachait maintenant tout seul, sans l'aide de quiconque. A force, sa tête se sépara de son corps. Son corps était hélas près d'une pente et sa tête qui à présent ne ressemblait à rien roula telle une balle le long de la route avant de se briser en deux près d'un arbre.
A cet instant précis, un homme d'âge mûr qui se promenait dans les ruelles de Sicile commençait à avoir terriblement faim. Marchant dans la ruelle, il vit dans un coin près d'un arbre quelque chose qu'on pouvait assimiler à un bol rempli. Pris par la faim, il ne perdit son temps à se questionner, se jetant déjà sur ce bol. On pouvait y voir dedans un tas d'asticots nageant dans du sang. Se servant directectement de ses doigts, il prit une bouchée et c'est ainsi qu'il découvrit une saveur hors du commun, une saveur qui pour sûr allait satisfaire les papilles de tout individu. Nous sommes au XIVème siècle et l'homme ici présent, Gustavo Spaghetti, vient de découvrir une recette révolutionnaire.
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Depuis ce jour, ce plat est présent dans toutes nos cultures et peut se varier de mille et une manières mais gardez en tête que tout ceci est du à cette tragique et belle histoire.
S'il doit avoir une morale dans cette histoire, je dirais que la meilleure chose à faire c'est d'être accompagnée lorsque vous marchez en talons.
Voilà, sur ces derniers mots je termine mon histoire. J'espère d'abord que vous l'aviez lu puis si elle vous a plu n'hésitez pas à me le faire savoir. Merci à vous.