et je suis de leur vie la maîtresse et patronne

Et bien sûr je suis cruelle, et bien sûr je suis très dure,

mais rien n'arrêtera mes déchirures

Et devant ma faux qui passe, je vois trembler les figures

et rien n'arrêtera mes déchirures

Angelo Branduardi

La faucheuse accompagne mes pas,

Mes murmures répandent la mort.

Les anges déchus suivent ma voix

Pour qu'autour de moi ne résistent que les corps.

Je ne suis ni la faucheuse ni un ange déchu

Et les humains ont tort,

La volonté de mes messagers n'existe plus

Car c'est moi que l'on appelle la mort.

Les âmes s'inclinent à mon passage

Je suis pour elles leur gardienne.

Les esprits des défunts suivent tous mon message,

Leurs âmes doivent devenir miennes.

Je contrôle les enfers

Mais aussi l'au-delà.

On médit de moi sur la terre

Pourtant, mauvaise, je ne le suis pas.

Je suis la mort que tout le monde craint

Mais c'est à moi que revient le fardeau

D'être la fin.

Etre immortelle n'est pas un cadeau

Quand c'est à nous que revient

Dans le silence et l'humilité

De soutenir l'âme des défunts

Pour que leur mémoire reste à jamais.

Je suis la mort au dos courbé

Qui résiste à jamais.

Jamais je ne disparaîtrai

Car je ne peux pas être ce que je représenterai.

Les pleurs me maudissent

Pour jeter la faute sur quelqu'un

Mais il faut bien que j'accomplisse

La tâche qui me revient