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Et tes yeux qui me rapellent la décandence du monde et tes ongles plantés dans ma peau et tes caresses qui frôlent l'infini et les rêves que tu me racontes à mi-voix dans la pénombre de cette chambre, témoin de notre amour interdit, pas comme qu'il faut, pas comme qu'il faudrait, et ces soirs où tu me joues du Satie sur ton piano, ces soirs où une magie particulière emplit semble remplir ton appartement, ces soirs-là à la mélancolie presque palpable dans l'air, ces soirs-là où tu m'emportes dans ton univers si particulier, mélange de poésie brute et d'amour un peu fou, de mots chuchotés au creux de l'oreille, de nuits blanches noires déchirées par les silenes hurlants, entrecoupées par nos quelques sanglots, à tenter de sauver un peu l'un l'autre, se se sauver l'un de l'autre, à se rendonner vie dans quelques caresses, quelques échanges de regard où je plonge mes yeux qui n'ont rien vu dans les tiens qui ont vu beaucoup trop de choses pour briller comme avant, avec cette étincelle si particulière qui éclaire le regard des gens heureux, ceux qui arrivent encore à danser avec la vie, qui l'embrassent à pleine bouche, avec cette démence de l'amour des premiers jours, de l'amour de ces toujours qui n'existent finalement pas, on y a cru pourtant, on s'y est accroché comme à une étoile mais que veux-tu, on n'est plus des enfants, il ne faut plus y croire, ni à la beauté ni à l'espoir ni à la douceur ni à la bonté ni à l'humanité ni à la verté ni à ue quelconque renaissance. C'est fini.
Et je me retrouve encore seule
À gueuler ton absence
Dans les assourdissants silences
"Envie de recoller les morceaux quand on pense à nos vies
Envie de faire le tour du monde quand on pense à la suite"
"Elle s'ennuie dans sa vie, dans son corps elle s'ennuie
"Une putain d’blessure voilà c’que j’suis, une putain d’blessure.
Voilà j’suis comme toutes les pûtes qui parlent à des webcams, qui parlent aux satellites, en s’disant que p’t’être là-bas y’aura un anonyme ou un truc qui viendra m’sauver, qui m’écoutera pleurer.
Mais y’a personne. La bouteille, elle est perdue dans des vagues qu’ont pas de rivages.
J’m’en irai un jour, un matin ou un soir,
je partirai c’est sûr.
Loin des autres,
pour les plaines, pour voir dieu,
il m’aime bien dieu, je sais qu’il m’aime bien.
puis j’irai voir Suzanne, et puis New-York aussi,
j’me ferai enlever mon tatouage à New York, j’me ref’rai une nouvelle peau, une peau toute neuve rien qu’pour moi.
J’ai déjà vécu mais tu sais pas comme mon cœur bat, il bat comme si il v’nait de naître,
puis c’est quoi être libre? Etre libre c’est partir, juste partir,
tu sais pas pour où, tu sais pas avec qui, un train, un bus, un mec,
puis surtout tu reviens jamais…
r’garde moi ces merdes sur les routes dans leurs corbillards roulants, putain ça sent la mort.
J’m’en irai un jour, j’m’en irai,
loin de tout ça, de ces merdes qui m’entourent,
putain d’famille, putains d mec, putains d’putains que j’me tape
le rien, la merde, le vide…
putain ils m’font rire…
j’frai du stop pour m’taper des routiers ouais…
tu veux qu’on baîse ?…
un mec ça veut toujours qu’on baîse….
moi j’m’en fous.
j’peux crever j’m’en fous.
J’ai trop morflé. Ils ont trop pris mes reins, trop pris mes reins, trop pris putain.
des coups de marteaux dans les reins…
faut souffrir pour être belle, moi j’dis qu’c’est surtout quand t’es belle que tu souffres…
pathétique….
c’est le sacre du printemps
le sacre de mon cul ouais,
j’ai envie d’vivre… putain comme j’ai envie d’vivre…
tu m’emmènes ?
ou si tu veux c’est moi qui t’emmène."
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