Mon design reviendra, patience. 

En attendant mon QSJ sera un débarras, un dépotoir

Je suis pas bourré, n'ayez pas peur, je sais tituber dans les fleurs, dans les épines, dans les rumeurs. -Sam Sauvage. 

~ Musique du moment. ~

J'avais besoin de tout enlever, pour écrire certaines choses, comme au bon vieux temps. J'ai voulu me créer une nouvelle dollz parce que j'avais changé, évolué, grandi. J'avais besoin de me retrouver, sous une nouvelle fxrme, un nouveau moi. Pour rêver, m'évader encore une fois, encore une dernière fois. Parce que j'ai compris que ce n'est pas en arrêtant ce que j'aimais faire que ça me rendait heureuse. J'avais le sentiment de paraître normale. Mais avec du recul, c'était faux. J'étais juste invisible avec des choses indicibles en moi. 

Malheureusement feerik en a décidé autrement, et je n'ai pas pu la créer. Je suis donc revenue ici, et j'ai tout viré, le temps de. Bloqué sur mon compte avancé, mais rouillé. Faut bien faire avec et vaincre ses démons. 

J'ai longtemps écrit ici. Je me suis construit un monde dans lequel je pouvais me permettre d'être une autre personne que moi. Une personne plus jolie que celle que j'étais. Une personne plus sympa que celle que j'étais. Une personne plus fun que celle que j'étais. Une personne plus rayonnante que celle que j'étais. J'avais l'impression d'apporter de la joie et la bonne humeur autour de moi. J'avais également l'impression d'en recevoir. Ce que j'aimais par dessus-tout ici, ce n'était pas tellement le jeu en lui-même, mais la liberté qu'il m'offrait. J'ai rencontré une multitudes de personnes, qui resteront à graver à jamais dans ma mémoire. Je me demande parfois, si ça leur arrive de repenser à moi, à nous. A tous les amis que j'ai longtemps eu ici, mais que je n'ai jamais eu en vrai. Ici c'était la safe place, la bonne place, le lieu de consolation et de compensation. Le lieu qui m'a permis, non pas de créer une autre personne, mais finalement de pouvoir être la personne que j'aurais aimé montré au regards des gens, au regard du jour. A l'époque j'étais immature et j'ai surement raconté quelques bobards, histoire de me rendre intéressante et de me donner un genre. Je ne dirais pas que je regrette, parce que ça m'a permis de nouer des amitiés incroyables. C'était l'âge d'être cxn après tout, à défaut de pouvoir faire le guignol chez moi, je l'ai fait ici. Parfois je repense à ma jeunesse, en pensant que je suis déjà vieille. J'ai l'impression d'être passé à côté de quelque chose. De plusieurs choses. De trop de choses. Et en y repensant, ça me rend inlassablement triste. Je suis fermée, je suis brisée, je suis une âme perdue et égarée. Je ressasse constamment le passé. J'ai un sale goût de nostalgie au fond de la bouche. J'aurais aimé avoir des tas de potes un.e meilleu.e pote et faire les 400 coups. J'aurais aimé faire des grosses teufs pour le nouvel an. J'aurais aimé me défxncer la guxule en bonne compagnie, tout en sachant pouvoir compter sur quelqu'un. J'aurais tout simplement voulu faire des expériences, que tous les jeunes rêvent de faire, et font. Pour s'amuser, pour vibrer, pour exister. Je suis passée à côté d'un pa.quet de choses que jamais je ne pourrais avoir l'occas de refaire. Mes années de mxrde lors de ma scolarité me restent encore dans le coin de la gorge. Je pensais être passée outre tout ça, je pensais que j'étais plus forte que ça. Sauf que ce n'est pas vrai. Pour la simple et bonne raison que j'en suis encore là. Un pxtain de jeudi soir et écrire tout ça parce que j'ai un vide immense en moi. Parce que je pense à quelqu'un qui me fait vaguement écho quand j'avais son âge. 10 ans après les choses n'ont pas changées et ça me révolte, révolte de voir que rien ne bouge, que d'autres sont comme j'ai été. Ca me révolte d'être aussi impuissante et ne pouvoir rien faire, à part essayer de recoller tout doucement les pots cassés. J'ai eu tellement de loupés, de choses non accomplies, d'expériences non vécues. Je me dis que j'ai toujours essayé de bien faire les choses, mais au final je n'ai jamais rien fait. Je n'ai rien fait pour moi. J'ai toujours fait pour les autres. Pour qu'à 25 ans je me prenne un retour de balai. Pour qu'à 25 ans je sois plus pau.mée qu'une aiguille dans une botte de foin. Pas capable de savoir quoi faire. Pas savoir où aller. Pas savoir ce que j'aime exactement.

J'ai renoncé à beaucoup de choses dans ma vie. J'ai toujours suivi les consignes. Et je me suis cxnfxrmé dans un moule parce qu'on me l'a demandé. Parce que c'était plus facile, pour tout le monde. Plus facile à vivre, plus facile à gérer. Sauf pour moi. Parce que moi j'ai du intérioriser, enfouir, enfermer, cacher mes sentiments, mes émotions, mon caractère, ma personnalité. Et aujourd'hui je n'y arrive pas. Je galère, je patauge. Je ne suis même pas en train de tomber. Je suis juste en train de stagner dans un tas de mxrde. Je suis à un stade où j'attends. Je réfléchis. Je remets toute ma vie en question et les choix que j'ai fait en me demandant si j'ai fait les bons choix. Et presque aucuns ne me semblent totalement sensés ou bons. J'ai l'impression d'avoir eu des rêves qu'on a doucement demandé de mettre de côté pour question de sécurité. Sécurité affective. Sécurité financière. Surtout financière. Sauf que je n'ai pas laissé que mes rêves. J'y ai laissé chaque partie de moi. Un peu plus, un peu partout. Jour après jour. J'ai l'impression d'avoir tout perdu. D'avoir été abandonnée par tout le monde. Et je me sens cxnne de m'être autant attachée, d'avoir fini par prendre tout ça au sérieux. D'avoir cru que j'aurais pu les retenir. D'avoir cru que j'allais finir par trouver un cap. Je suis un marin d'un bateau fantôme, égaré au milieu des flots pris entre quatre v.ents.

A, C, A, S, N, R, G, L, C, N. 

Je vais faire des efforts. Faut que je me force à me sortir de tout ça. C'pas facile, une fois que la routine s'est installé et tous les autres trucs autour aussi. Mais je me dois d'essayer. Essayer pour pas regretter. Vaut mieux vivre avec des remords que des regrets, comme on dit.
Alors voilà, je vais me faire une petite liste, des choses que j'aimerais accomplir, d'ici cinq ans. Oui ça va, c'est large, ça me laissera le temps.

- sortir mes BD

- sortir mon roman

- sortir mon livre privé (peut etre pas au grand jour, mais en faire un produit fini)

- imprimer mes marques pages 

- faire un ou deux gros voyages

- développer photos argentiques

- trouver un travail fixe

- écrire des chansons

Je ne sais pas si c'est le fait de vieillir qui me fait de plus en plus peur, mais le temps passe. J'ai encore rien vécu. J'ai déjà la sagesse d'une vieille âme. Mais il est trop tôt pour ça. Alors il est temps de se resaisir. J'ai encore beaucoup de choses à vivre. Et je veux pouvoir le raconter. C'est un peu la course contre la montre. Je sais que c'est à "chacun son rythme", mais quand on ne trouve pas le sien, pas le choix que de courir, pour pouvoir faire des pauses en temps voulu. Pour le moment, je dois continuer, me fixer mes objectifs. Je sais que rien ne sera parfait, il y aura un tas de déception. Rien ne pourra être comme je le veux exactement. Mais je sais que je peux le faire. Je sais que je peux créer. Avec des défauts et des imperfections. Parce que finalement, c'est ce que je suis. Une fille éméchée qui se bat contre la vie. Mais qui mérite de vivre une vie bien remplie. Parce qu'on en a qu'une. Aujourd'hui, je me choisi moi. Je vais surement choquer des proches, poser des ultimatums. Certains ne me reconnaîtront pas. C'est stop. C'est fini de se plier en quatre pour faire plaisir. De fermer sa bouche pour rester polie et jolie. Fini de pas rire trop fort pour pas faire honte. Finir de pas être capable de poser ses limites parce qu'on rend service à la "famille". C'est fini de s'écraser et de dire oui à tout le monde et à tout vxnt. Aujourd'hui c'est moi. Moi, moi et encore moi. Avec des mots un peu plus durs, des choses un peu vixlentes. Des peurs et des craintes. Mais on n'a rien sans rien.