Le lendemain, je n�ai m�me pas pens� � attendre Alexandre, je suis partie directement. Je lui ai laiss� tout de m�me un mot pour pas qu�il m�attende b�tement.

Je suis encore sous le choc : cette phrase qu�il a dit hier � nous enfuir � se r�p�te en moi depuis hier soir sans que je puisse l�arr�ter. J�ai essay� de penser � autre chose mais cette phrase revient toujours ! Aujourd�hui, je n�ai vraiment pas envie de lui parler, j�ai m�me peur qu�il puisse me rejoindre et pars en courant. En arrivant, Elvis me f�licite d��tre en avance, et, je pense surtout qu�il sous-entend dans sa phrase � Enfin d�barrasser de l�autre mauviette ! �

Alexandre arrive 10 minutes plus tard, en retard et perd une minute de sa pause d�jeun�. Le matin se d�roule comme tous les matins. Epuisant.

� Elise ! �

Alexandre m�interpelle alors au d�jeuner, je lui ferme son bec en lui r�pondant :

� Tu as d�j� perdu une minute, ne perds pas plus de temps ! �

Puis je m�installe dans un coin avec ma mie de pain.

Le reste de la journ�e se d�roule comme � son habitude quand j�entends alors un bruit de pelle qui tombe. Je me dis qu�il y a un mort de plus et je ne fais pas attention. Elisabeth me demande de tourn� la t�te. Lorsque je la tourne, j�aper�ois Alexandre, s�avan�ant vers moi. Il me prend la main et me dis : � Si tu m�aimes, prend ma main et suis moi ! �

Je n�ai m�me pas le temps de r�fl�chir mais il y a une chose que je sais : c�est que je l�aime et pour toujours. J�empoigne sa main. Il me tire hors de la chaufferie. Je vois des gens nous poursuivent. Je ne m�arr�te pas pour autant.

J�entends une voix famili�re qui crie mon nom. Elise, Elise, Elise, r�p�te-t-elle. Je me retourne et aper�ois Elisabeth. Elle est juste derri�re nous. Je lui crie de nous suivre et de faire son maximum. Je la vois peu � peu ralentir. Puis, un homme la rattrape. Je dois de nouveau regarder devant pour �viter de me prendre un arbre. Je me retourne apr�s cet obstacle et je vois Elisabeth s��crouler, sans vie. Je m�arr�te dix secondes et crie son nom. Je regarde son dos et aper�ois un couteau plant� dans son dos. Je remarque alors quelque chose. Alexandre me prend la main et m�entraine dans la for�t. J�ai envie de courir la chercher mais je risquerai ma propre vie. Je continue de courir, des larmes coulant le long de mes joues.

J�ai remarqu� qu�elle ne respirait plus. Je venais d�assister � la mort d�Elisabeth.