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Tom Rosenthal - It's OK (Official Video)
C’est fou comme on peut se tromper. Pas par bêtise. Pas parce qu’on est aveugle. Juste... parce qu’on a tellement besoin de croire en quelque chose de vrai, qu’on finit par s’accrocher à ce qui en a seulement l’apparence. C’est ce que j’ai fait avec toi. Tu avais cette présence calme, cette manière d’exister qui ne bousculait rien, mais qui semblait tout comprendre. Tu étais stable, posé, presque rassurant. Et moi, j’étais fatiguée. Fatiguée de lire entre les lignes, de douter, de me battre contre des silences pleins de vide. Avec toi, au début, il y avait de l’espace. Du souffle. Une forme de sécurité.Alors j’y ai cru. J’ai laissé tomber mes filtres. Je me suis montrée telle que j’étais, sans vouloir plaire, sans avoir peur. Parce que tu donnais l’impression que c’était possible, que c’était bienvenu. Et peut-être que ça l’a été. Un moment. Avant que je comprenne. Que cette lumière que je voyais… ce n’était pas la tienne. C’était celle que j’avais projetée. C’était moi, qui illuminait l’idée que je me faisais de toi. Toi, tu n’as rien fait de mal. Tu n’as pas menti, pas crié, pas blessé volontairement. Tu as juste été...flou. Absent, tout en étant là. Présent, mais ailleurs. Tu t’es laissé porter par l’image que je me faisais de toi, sans jamais vraiment t’y opposer. Et c’est peut-être ça, le pire. Pas la trahison. Pas l’abandon. Mais cette sensation d’avoir marché seule sur un chemin que je pensais partagé.Tu n’étais pas un roc. Tu n’étais pas une ancre. Tu étais un nuage. Léger, insaisissable, et beau d’une certaine manière. Mais un nuage quand même. De ceux qu’on regarde longtemps, en croyant y voir des formes, des réponses, des signes. Jusqu’à ce qu’ils disparaissent sans rien dire. Sans s’expliquer.Je t’en veux pas. Pas vraiment. Parce que je sais que t’as pas voulu faire mal. Mais ça n’efface pas ce que ça m’a fait. Ce petit trou au fond de moi, là où j’avais posé quelque chose de précieux. Cette fatigue, pas physique, mais émotionnelle. Celle de devoir admettre, encore une fois, que j’ai mis de la lumière là où il n’y avait que de l’ombre douce. C'était peu-être de l’amour. Peut-être une passion. Peut-être meme une croyance. Une confiance fragile, offerte avec pudeur. Et elle s’est effondrée sans fracas. Juste lentement. Silencieusement. Comme la fin d’un rêve qu’on ne raconte à personne.
Et maintenant je sais. Que même les présences les plus douces peuvent laisser des traces. Et que parfois, ce n’est pas la douleur qui fait mal, c’est le vide qu’on ressent après.
Ce soir, c’est à toi que je parle, Flo.
Je sais pas pourquoi exactement maintenant, pourquoi ce soir. Peut-être parce que j’en peux plus de tout garder en moi. Peut-être parce que ça déborde. Peut-être parce que j’ai juste besoin de parler à quelqu’un qui me comprenait sans me juger. Et ce quelqu’un, c'était toi. Je vais pas tourner autour du pot : ça va pas. Pas bien du tout, même. Trop d’événements d’un coup, trop de fatigue mentale, et là franchement je tiens plus. J’ai besoin de souffler, de vider ce qu’il y a en moi. Et je le fais avec toi, parce que t’étais la seule personne qui savait vraiment voir derrière mes regards flous et mes silences un peu trop lourds. Depuis que t’es parti en 2020, c’est plus pareil. T’es monté là-haut, rejoindre les étoiles, et t’as laissé un vide qu’aucun mot remplira jamais. Le cancer t’a pris à 23 ans, et moi je t’ai jamais vraiment laissé partir. Pas un jour ne passe sans que je pense à toi. Pas une galère sans que je me dise “Flo aurait su quoi dire”. Si tu voyais l’état dans lequel je suis aujourd’hui j’suis sûre que tu me dirais avec ton ton moqueur : “c’est une phase, arrête de chialer ptn”. Et tu sais quoi ? T’aurais sûrement encore raison. Comme toujours.
Mais c’est dur, Flo. C’est tellement dur en ce moment.
Et là, je vais être honnête avec toi encore plus. Amoureusement, même ma vie en général c’est le naufrage total. J’ai la sensation d’étouffer de nouveau, tu vois ? Comme quand j’avais 15 ans. Comme la gamine que t’as connue à cette époque, paumée, les émotions en vrac, le cœur cabossé et l’esprit qui hurle sans faire de bruit. J’ai envie de hurler, Flo. Hurler à m’en arracher les poumons. J’ai envie de tout plaquer, de renverser un bureau, de fo.utre le feu à tout ce bordel intérieur, de me gifler pour me réveiller. J’ai peur aussi, vraiment peur. J’ai l’impression de me noyer dans mes propres émotions. J’ai l’impression de merder dans tous les sens. T’imagines même pas à combien de degrés je merde en ce moment. Et ça me bouffe.
Tu me connaissais par cœur. Tu savais lire entre les lignes, derrière mes blagues et mes silences. T’étais le seul qui captait que je suis un paradoxe à moi toute seule. Et même si je fais semblant d’aller bien, même si j’essaie d’avancer avec mes fameuses “râmes” et mon caractère de “ralouf” comme tu disais si bien, au fond, je suis à bout. Et tu me manques. Putain, tu me manques. Je repense à tout. À nous. Aux soirs où on faisait le mur pour se poser dans un parc ou au bord d’un lac. Nos joints, nos clopes, nos confidences. Nos rêves trop grands pour ce monde. Je me rappelle quand je t’ai fait fumer ta première clope, ton premier bedo. Tu toussais comme un puceau.
Notre première cuite, tu t’en souviens ? Qu’est-ce qu’on a rigolé. Et qu’est-ce qu’on a vomi, putain. On construisait des souvenirs sans le savoir, des souvenirs qui allaient devenir mon refuge quand t’allais plus être là. On avait une amitié vraie, brute, sans maquillage. Une amitié qui parlait quand on disait rien. Une amitié où on pouvait être faibles, forts, cassés, vivants, et tout ça en même temps. Mais toi, t’es parti. Et depuis, j’essaie de recoller les morceaux. De tenir pour toi. De continuer, un peu pour deux. Mais Flo, je vais pas te mentir : parfois, j’y arrive pas. Et ce soir, j’écris. Parce que j’étouffe. Parce que j’ai besoin de toi. Parce que même si t’es plus là physiquement, t’es encore là, dans tout ce que je suis. Et parce que j’espère qu’en écrivant ça, tu m’entendras, d’où tu es.
Flo, mon meilleur pote, mon refuge. Veille sur moi encore un peu, d’accord ? Et si t’as la force, envoie-moi un putain de signe. Juste un.
Parce que j’en ai vraiment besoin.
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