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WELCOME TO HALLOWEEN.
Au sommaire, je vous propose un texte d'Halloween effrayant, des gifs halloween, et de l'imagination.
WEDNESDAY, OCTOBER, 31TH.
Ma chère petite, je me souviendrais de cette nuit d'octobre toute ma vie. Je m’en souviendrais tout simplement parce qu’à partir de là, rien n’a plus jamais était pareil. J’avais quatorze ans. J’étais à la campagne. Une grande bâtisse grinçante entourée d’un très grand jardin fournis d’une épaisse forêt. J’y passais toutes mes vacances, c’était mon deuxième chez moi, je n’y éprouvais donc aucune crainte. Une seule chose m’effrayait : les nuits de pleine lune. Ma grand-mère, au temps où elle n’était en maison de retraite, répétée toujours, je cite « Il sort de la forêt pour vous avoir, la lune, la grosse lune le rappelle à lui, et si vous êtes là, il vous emporte ». Mais balivernes. Ma grand-mère est totalement gâteuse. Ce soir là de toute façon, ce n’était pas la pleine lune. Mes parents étaient partis au théâtre, j’étais seule avec mon chat Alphonse, un gros matou roux et grincheux mais très affectueux. L’orage éclata sans prévenir, le vent se mit à souffler par rafales faisant pleurer les vieilles poutres de la maison. La nuit était noir, aucune lune, aucune étoile pour guider les égarés. Alphonse avait une peur bleue des orages. Ils se mettaient à miauler de sa voix roque et crachait nerveusement vers le ciel qui grondait à faire trembler les murs. Je n’étais pas de nature peureuse, mais les grincements de la maison et les râles de mon chat me mettait mal à l’aise, je le pris dans mes bras pour le calmer, rien à faire. Il miaulait encore. Maman me dit toujours de vérifier que tous les volets sont bien fermés les jours d’orages, le vent risquerait de les faire claquer et de briser une fenêtre ou d’arracher carrément les vieux volets en bois verts. J’ai donc entrepris de faire le tour de la maison, Alphonse miaulant sous le bras, et une petite boule dans le ventre. J’en étais à vérifier les fenêtres du deuxième étage quand on a sonné à la porte. C’est une de ces anciennes sonneries qui résonnent longtemps après qu’on est appuyé. Comme un couinement, qui se mêlé à ceux d’Alphonse et de la maison. Ce devait être mes parents, que l’orage avait faits rentrés, très inquiet pour moi, comme toujours ! Un peu soulagée, je descendis quatre à quatre les escaliers, j’ouvris la porte et le vent s’engouffra dans la maison, me faisant frissonner. Sur le pas de la porte, personne. Alphonse profita de ma surprise pour sauter de mes bras et, effrayé par un éclair, s’enfuir en courant vers la forêt. Sans réfléchir je m’élançais à sa poursuite. Dans le noir de la nuit, la plainte de la maison était amplifiée par le vent, qui faisait chanter aux arbres, une bien lugubre chanson. Je me suis perdue. Je ne sais pas comment, mais j’étais entourée d’arbres parfaitement similaires, et je ne savais plus de quelque côté se trouvait la maison. J’ai alors couru, appelant Alphonse de toutes mes forces tentant de ne pas céder à la pa***. De toute façon, la lune n’était pas pleine, que dis-je ! On ne la distinguée même pas dans le ciel noir. Et pourtant…. J’ai entendu un miaulement sur aigu, non loin de moi, un petit cri comme ceux qui vous hérissent les poils du dos et vous crispe les muscles. J’étais tétanisée. J’appelais Alphonse, avec moins d’assurance, marchant, hagarde et inquiète. C’est alors que la plainte du vent a cessée. Le silence est devenu assourdissant. J’ai cessé de crier. Le ciel c’est tout à coup dégagé, et la lune est apparue. Ronde, lumineuse, énorme. Pleine. J’étais tétanisée. J’ai voulu faire machine arrière mais j’ai senti, dans mon dos, une présence. « Alphonse ? » Ai-je murmuré espérant une réponse de mon gros pata***. Pour toute réponse, j’ai senti le souffle tiède dans mon cou. Une main, se poser sur mon épaule. J’avais froid. J’ai pris mon courage à deux mains, et sans réfléchir, sans me retourner, j’ai bondi en avant et j’ai couru. Plus vite encore que je n’avais jamais couru. Mais derrière moi, j’entendais le battement du coeur de mon poursuivant, comme s’il était en moi. Comme si c’était mon coeur qui battait. Mais le rythme cardiaque était bien plus calme et reposé que le mien. C’était un BOUM BOUM très régulier et monotone qui résonnait dans ma tête alors que je courrais à en perdre haleine. La lune était imposante, la peur me dévorait l’estomac. Et « il » était toujours là, derrière moi, avec son coeur très lent, et son souffle très chaud. J’ai vu tout à coup l’ombre de ma vieille maison se dresser face à moi. Elle était là, comme une promesse. Les lumières toutes allumées, et la voiture de mes parents garée juste à sa place habituelle. J’ai voulu hurlé mais mes poumons me brulés. Mon pied a heurté une liane, je me suis écroulée. A quelques mètres du perron. La pa***, la course effrénée… je n’avais plus la force de me relever, pas la force, encore, de crier. J’ai rampée, comme j’ai pu, sur le gazon, sur les marches. Le BOUM BOUM était plus lointain, à la lisière de la forêt. Le souffle était moins chaud. Arrivée sur le perron il n’était plus là. Mais le rythme cardiaque si régulier résonnait encore au fond de moi, je n’osais pas me retourner. Je n’arrivais toujours pas à me lever. J’ai rampé sur le parquet du perron, jusqu’à la porte. Je me suis recroquevillée contre le bois tendre, j’ai levé ma main, tremblante, vers la sonnette lorsque le BOUM BOUM est devenu plus violent. Plus proche. Plus rapide. « Il » courait aussi. La pa*** est revenue et ma main est restée en suspend, au dessus de la sonnette. Mon rythme cardiaque était à présent aussi rapide que celui résonnant dans mon crâne. J’avais l’impression que mon coeur allait exploser, ainsi que mes tympans. J’ai sonné, dans un dernier espoir, et j’ai entendu, au dessus des BOUM BOUM assourdissant la voix rassurante de mon père, l’inquiétude de ma mère. Ils avaient dû pa***r de ne pas me trouver dans ma chambre. J’ai souris, oubliant alors ma peur, oubliant le cœur battant… comme si je me réveillais d’un cauchemar. Mais le souffle m’a emporté. Chaud, dans ma nuque. Tout proche. Derrière moi. A quelques mètres … il ne courrait plus. Il marchait, certain d’arriver à temps, quoi qu’il arrive. J’ai sonnée une deuxième fois, et j’ai entendu le pas rapide et pressée de ma mère, dévalant l’escalier. On a crié mon nom, quelques parts dans la maison. La voix grave de mon père mêlée à celle de ma chère maman… « Il » a saisi mes pieds et m’a tiré de toutes ses forces. Mon corps a glissé sur le parquet ciré du perron comme un vulgaire torchon. J’ai hurlé. Hurlé. Mais aucun son n’est sorti. La porte de la maison s’est ouverte, alors qu’on m’entrainait vers la forêt. Ma tête heurtant le sol, l’impression qu’on cherchait à m’arracher les jambes… et mes parents, sur le seuil, scrutant… Et le BOUM BOUM dans mes oreilles… dans mes pieds, dans mes veines. Le BOUM BOUM qui m’entrainé vers la forêt… j’ai enfin réussi à crier. « AU SECOURS ! » …. Ma tête s’est cogné contre un caillou. Tout est devenu très noir… je ne sais plus. Ma chère petite, je me souviendrais de cette nuit d'octobre toute ma vie. Je m’en souviendrais tout simplement parce qu’elle a été ma dernière nuit. Personne n’a jamais répondu à mon cri. Et le BOUM BOUM résonne encore…
xoxo, x-witch.
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