Compte RPG -°
[A venir]
Imaginez un lieu complètement hors du temps.
Un lieu capable de vous plonger dans les tréfonds les plus improbables de votre imaginaire personnel, de vos fantasmes les plus étranges. Un lieu qui vous ferait vous demander comment vous avez fait votre compte pour vous retrouver ici.
Et pourtant vous restez. Mieux, vous revenez même.
Mesdames et Messieurs, vous êtes ici dans une maison close.
Une maison close aux employés un peu spéciaux.
Bienvenue à l'Imaginarium.
Telle que vous la voyez, vous seriez bien en peine de lui donner un âge. Probablement parce qu'elle n'en a pas. Ou du moins, si cette donnée existait vraiment dans son cas, ne vous attendez pas à la voir révélée. De même qu'un semblant d'identité.
Parce qu'il est toujours plus prudent de garder secret ce qui pourrait contribuer à vous détruire, non?
Nombreuses sont les spéculations concernant son espèce.
Quand bien même elle en aurait une.
Ce qui n'est pas dit...
Alors, mesdames et messieurs, pour vous ce sera simplement...
<< Le bonheur n'est que dans ce qui agite, et il n'y a que le crime qui agite : La vertu, qui n'est qu'un état d'inaction et de repos, ne peut jamais conduire au bonheur. >>
[Marquis de Sade]
Vous ne saurez rien de moi. Rien de plus que ce que je pourrais bien consentir à vous dire, du moins. Le buisness est très simple. Vous ne posez pas de questions. Vous ne causez de désagréments d'aucune sorte. Moi, je me contenterais de trouver de quoi vous satisfaire. Cela vous paraît honnête? Tant mieux, parce que je n'admets pas de discussion... Oh, c'est pour un travail? Vous m'en direz tant... Alors expliquez-moi donc ce que vous attendez de cet emploi... Mais dites-moi, qu'êtes-vous, au juste? Oh, vraiment? Très intéressant, vous êtes le premier spécimen de ce genre qui se présente à ce genre de poste. J'ai entendu beaucoup de bien concernant les vôtres. Maintenant, si vous le voulez, nous allons faire une petite visite des lieux... Suivez-moi.
<< Je crois que vers la fin, je n'arrivais même plus à distinguer les visages autour de moi. De toute façon, j'imagine qu'ils grimaçaient tous. Sorcellerie. Je crois que c'est de cette manière qu'ils ont défini ce que je faisais. Je trouve ça particulièrement injuste, même avec le recul nécessaire au pardon. Sans moi, ce petit garçon serait mort de fièvres atroces, comme tous les autres. Parce qu'on ne défie pas les puissances anciennes, même dans le cadre d'un jeu enfantin. Plus ironi.que encore, c'est par ses parents que j'ai été dénoncée, de ce que j'en sais. Se retrouver sur le bûcher pour avoir sauvé une vie jugée innocente, ça a quelque chose de grotesque. Mais ça plus la plus petite espèce d'importance, à présent. A présent, ce qui importe, c'est de savoir de quelle manière régler la dette que j'ai contractée envers Miss Mother depuis que cette dernière s'est mise en tête de me sauver des flammes. Non que ça soit particulièrement désagréable de travailler avec elle, au contraire. >>
Tinuviel a une dette envers moi, depuis que j'ai pris le parti de la sauver des flammes, il y a une petite poignée de siècles. Je ne suis pas une Sainte, et aider les gens que quelque manière que ce soit pour le plaisir d'aider ne m'intéresse pas. Elle avait juste quelque chose. Quelque chose qui me poussait à for.muler la pensée qu'elle pourrait m'être utile un jour, et ce, de bien des façons. Une druidesse, une vraie, pensez-vous! On n'en trouvait déjà presque plus à l'époque, je vous laisse imaginer à l'heure actuelle. Ce qui s'est avéré vrai, en somme. Et qui nous arrange toutes deux. Parce que je ne pense pas qu'elle aie à se plaindre de sa situation. Non?
<< Depuis combien de temps je travaille avec la mère? Bah, un peu moins de trois siècles, je crois. Depuis une cinquantaine d'années de façon tout à fait régulière, même si je dois bien avouer avoir été plutôt actif le siècle dernier. Ca vous semble flou, hein? C'est normal, je suppose. Si j'ai une dette envers elle? Nooon, du tout, je ne me serais jamais mis dans le même genre de galère que la miss Tinu. Non, moi je me suis juste contenté de lui proposer mes services, sans engagement aucun. Je ne suis pas cinglé à ce point. Du moins, il ne me semble pas. Attendez voir... >>
Jirair est un abruti. Du moins, c'est ce qu'il essaie de faire croire à tout le monde, d'une façon tellement bluffante, que j'y ai presque cru moi aussi, au début, du moins. Jusqu'à ce qu'il se pointe et me propose ses services sous conditions mûrements réfléchies. Ce petit con a un talent certain pour tourner les choses à sa manière, et c'est d'ailleurs ce qui le rend tellement bon dans son domaine. Car on aura beau dire ce que l'on veut, il a apporté énormément à l'Imaginarium sur bien des plans, et je suis très fière de le compter parmi nous. Ceci dit, j'en viens parfois à me demander ce qui peut bien l'avoir poussé a rejoindre le lupanar, surtout à un aussi long terme. Je suppose que j'ai encore beaucoup à apprendre sur nos amis les Djinns.
<< Je ne suis pas avec cette vieille bique de Mother par plaisir, vous savez? ... Comment, vous croyez sincèrement que j'ai demandé ça? Vous croyez que ça me plait d'être condamnée à vivre dans le corps d'une gamine de huit ans? J'aurais jamais d'hommes, moi! Jamais, tu m'entends? Alors ne me parle plus de tes rêves de jeunesse éternelle, ou je t'arrache les yeux pour jouer aux billes. C'est bien compris? >>
Certaines personnes naissent avec un don bien particulier. Dans le cas de Rufina, ce fut la violence et la cruauté. Ce qui lui a permi de se faire remarquer de ma personne. A son grand malheur. Je n'ai jamais été capable de définir ce qu'elle a bien pu être avant de me rencontrer. Maintenant, il s'agit juste d'une enfant éternelle. Eternelle, et assez aigrie pour faire marcher les différents employés de l'Imaginarium au pas. Car c'est un excellent garde-chiourme, si ce n'est cette espèce de haine plus ou moins inexplicable des chats, qu'elle n'hésite pas à massacrer à la première occasion. Ce qui est plutôt dommage, et me pousse parfois à faire attention aux personnes que je décide d'employer. Sacrée Rufina.
when you work!