absente

soft heart, blooming soul

Je suis profondément convaincue que ce que nous désirons finit toujours par venir à nous, mais seulement lorsque nous nous en détachons réellement. Rien n’arrive par hasard : chaque coïncidence est, en réalité, l’expression de notre destin. Chaque rencontre est écrite, prédestinée, et elle nous apporte quelque chose, qu’elle soit agréable ou douloureuse, elle nous enrichit toujours d’une manière ou d’une autre.

J’ai la certitude qu’aimer n’est jamais une perte. Chaque élan du cœur, chaque grain d’amour semé finit par nous être rendu, au moment juste. Je crois aussi que nous sommes faits de nos pensées. Ce sont elles qui nous façonnent, qui peuvent autant nous blesser que nous guérir. Car tout ce que nous cherchons à l’extérieur existe déjà, silencieusement, au fond de notre âme.

Huit ans à tes côtés, à grandir, à évoluer, à rire et à se chercher. Pas un jour sans que je ne pense à toi, même quand on était loin. Des heures passées ensemble, des changements physiques et psychologiques. Des querelles, des retrouvailles, des sentiments innocents. Des projets qui ne verront pas le jour. Des enfants qui n'auront pas tes yeux ni ton nom, tes doigts qui n'entrelaceront plus les miens. Parce que c'était écrit, parce qu'on a trop souffert. Et quand on te demande ce que tu recherches, mon nom est cité. Mais tu n'as pas su me garder. Le manque nous envenime jusqu'à ce qu'il ne devienne une émotion habituelle. Parce qu'un autre homme prendra ta place, probablement par dépit, pour ne pas finir seule et, une autre femme prendra ma place. C'était écrit. Des heures passées à me demander si finalement, notre âme soeur peut-elle vivre loin de notre être ?

Et parce que, je crains tellement les nouvelles rencontres. Tout me rappelle toi et tu me rappelles tout. Tout est associé à toi. Je ne sais pas si on peut parler de sentiments, ou d'une habitude ancrée depuis plusieurs années. On a grandi en se complétant, en se façonnant aux attentes de l'autre, on s'est préapré jusqu'à être la meilleure version de nous même, pour d'autres. Pour des personnes qui ne nous connaîtront jamais comme on se connaît. Mais c'était le le jeu.

Huit ans à tes côtés. À grandir, à évoluer, à rire, à se chercher. Pas un jour ne passait sans que je pense à toi, même quand la distance s’imposait entre nous. Des heures partagées, des corps qui changent, des esprits qui mûrissent. Des discordes, des silences, des retrouvailles, des sentiments sincères. Des projets qu’on n’achèvera jamais. Des enfants qui ne naîtront pas avec tes yeux, ni ton nom. Tes doigts n’entrelaceront plus jamais les miens.

Parce que c’était écrit ainsi. Parce qu’à force de souffrir, on s’est perdus.

Et pourtant, quand on te demande ce que tu recherches, c’est encore mon nom qui t’échappe. Mais tu n’as pas su me garder. Le manque est devenu un poison lent. Il s’infiltre en silence, jusqu’à devenir une sensation familière. Et un jour, un autre homme prendra ta place. Peut-être pas par amour, peut-être juste par peur d’être seule. Et toi, tu tiendras la main d’une autre. Une autre qui ne saura rien de nous.

C’était écrit. Du moins, c’est ce qu’on se dit pour ne pas trop regretter.

Des heures passées à me demander : est-ce que l’âme sœur peut vivre loin de l’être à qui elle est liée ? Est-ce qu’on peut vraiment continuer à vivre, séparés de la seule personne qui nous ait vraiment compris ?

Et puis, il y a cette peur. Immense. Celle des nouvelles rencontres. Tout me ramène à toi. Tu me rappelles tout. Chaque lieu, chaque geste, chaque chanson. Je ne sais même plus si c’est encore de l’amour, ou juste une habitude qui me colle à la peau depuis trop d’années.

On a grandi en se complétant, en se construisant autour des attentes de l’autre. On s’est préparés, sans le savoir, à devenir la meilleure version de nous-mêmes.. mais pour d’autres. Pour des inconnus qui ne nous connaîtront jamais comme nous nous sommes connus. Qui ne verront jamais nos failles comme on les voyait. Mais c’était le jeu.

à mon premier et seul amour.